La belle Indian Chieftain rallume la flamme
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Indian. Le nom claque comme un coup de Winchester dans les montagnes Rocheuses. Le succès mondial de Harley-Davidson, la grande rivale d’autrefois, laissait penser que le combat immémorial entre Harley et Indian, à coups de pistons et de cubic inches, s’était terminé avec la mort de la seconde.
Mais les vraies légendes ne meurent jamais. Les nouvelles courbes de la Chieftain (photo Patrick Martin/24 heures) le prouvent. Elle se distingue du modèle déjà ressurgi du passé l’an dernier grâce au géant Polaris, la Chief.
Cette Chieftain est moderne, offre une impressionnante tête de fourche, des valises rigides, l’ABS, une clé électronique, des fonctions pléthoriques au tableau de bord, etc. Elle respecte également les indispensables codes esthétiques propres à la marque: gardes boues très enveloppants dont l’avant est surmonté de la célèbre tête d’Indien, selle façon old west, allure générale longue et basse.
Longueur impressionnante
L’engin impressionne. Par sa longueur (plus 2,50 m) et son poids (385 kg, pleins faits), mais surtout parce que cette moto est objectivement magnifique. Le moteur «Thunder Stroke 111» (1811 cm3), développé avec l’aide d’une entreprise zurichoise spécialisée dans la compétition, est une vraie pièce d’orfèvrerie avec son ailettage sublime et ses chromes à profusion. Impossible de passer inaperçu sur la Chieftain, bien plus encore qu’au guidon d’une désormais plus banale (c’est la rançon du succès) Harley-Davidson.
Vérifions si le ramage vaut le plumage. Plus basse (selle à 660 mm), que sa concurrente désignée la Street Glide, la Chieftain se remet à l’horizontal sans souci. En revanche, lors des manœuvres à l’arrêt ou à basse vitesse, le poids suspendu se fait sentir. Il faut de bons bras ou en tout cas une certaine habitude.
Une greffe peu orthodoxe…
Au démarrage l’ordinateur de bord s’anime avec ses mille et une options. Et la Chieftain prend vie. Et quelle vie! Avec son couple de porte-avions disponible avant 3000 tr/min, sa moindre inertie par rapport au Twin Cam 96 Harley et ses montées en régime bien viriles, ce moulin enchante les sens. D’autant plus que le «dealer» lausannois Biker Syndicate avait greffé sur ce cœur de tonnerre une préparation lui permettant de s’exprimer pleinement, mais pas tout à fait légalement. Attention aux traversées citadines nocturnes…
Autre sujet de grande satisfaction: la tenue de route. Grâce à son cadre (partiellement) en aluminium et son empattement généreux, non seulement l’Indian change de cap sans effort ou presque au regard de son gabarit, mais elle le tient avec une remarquable précision. Seule la garde au sol, forcément, limite les ardeurs. Mais là aussi plutôt moins que d’habitude dans le monde custom.
Indian Chieftain 2014: 30 990 fr. Disponible en Thunder Black, Indian Red ou Springfield Blue.
Par Pierre Lederrey
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