Kawasaki, la petite Ninja fait penser aux grandes

Publié le 1 septembre 2014 par Jérôme Ducret, mis à jour le 30 avril 2016.

Kawasaki

Kawasaki, la petite Ninja fait penser aux grandes

Joueuse et verte, la Ninja 300 offre une dose de sportivité pour les jeunes permis.

[vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_column_text]Difficile de deviner au premier coup d’oeil qu’il s’agit d’un moto pour débutants. D’une sportive de seulement 300 centimètres cubes. L’aspect n’est pas très éloigné des motos supersportives de la même marque, Kawasaki. Et le carénage est conséquent. Il n’y a guère que le bruit, à fond dans le virage, un rien suraigu, pour faire comprendre qu’il s’agit d’une petite Ninja. Par rapport à la Ninja 250 R, on progresse ainsi nettement au niveau du look et de la taille. Et ce modèle 2013 fait aussi un grand pas pour ce qui est du moteur, plus performant à tous les régimes, plus souple aussi. Sans oublier le châssis, plus rigide, le tableau de bord, plus complet, et les pneus thailandais, qui adhèrent mieux au bitume. Nous n’avons pas pu tester leurs limites sur route mouillée, lors d’un essai dans la région de Francfort, en Allemagne. Mais sur route sèche, même bien bosselée et remplie de tacons, ils font leur boulot sans frémir.

Légère en courbe, la Ninjette est rigoureuse lorsque le bitume n'est pas trop dégradé.
Légère en courbe, la Ninjette est rigoureuse lorsque le bitume n’est pas trop dégradé.

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Un tableau de bord original.
Un tableau de bord original.

Les suspensions aussi, même si elles sont un peu sèches. Ca va sans doute de pair avec les exigences de sportivité en rythme rapide, situation dans laquelle la Ninjette reste très stable. On le paie donc un peu en confort de route, sans que ça soir insupportable. La protection offerte par le parebrise et le carénage est bonne, surtout conjuguée à la position de conduite, avec un guidon pas trop sportif. Le vent n’est plus une gêne. La pluie devrait par contre encore arriver sur le casque.

Le freinage pourrait être plus mordant. Il faut tirer à fond dans le levier en entrée de virage si on on veut rouler vite en campagne. Et quand on le fait sur un revêtement dégradé, on remarque que les roues et la fourche ont un peu de la peine à digérer. Mais rien de dangereux, c’est juste un peu imprécis. De toutes façons, on a régulièrement l’impression d’aller très, très vite, alors que le tachymètre n’indique qu’un peu plus de 100 km/h.

Bref, c’est une vraie sportive pour débutants, légère avec ça, mais qui n’oublie pas une certaine polyvalence.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_column_text]Ninja300_1Il faut noter, dans les bons points, la commande d’embrayage et le système de changement de vitesses. Le levier est d’une légèreté rarement vue, grâce à une assistance spéciale. Et il est possible de rétrograder de plusieurs rapports sans aucun risque de blocage de la roue, la moto étant équipée d’un anti-dribble. Une double première pour un engin de cette catégorie. La Ninja disponible pour le test n’était pas équipée de l’ABS.

Et comme déjà souligné, le moteur donne une large plage d’utilisation au pilote. On peut reprendre sans à coup bas dans les tours avec la cinquième, voire la sixième engagée. Et quand on utilise un rapport plus petit, il suffit de monter jusque vers 3000 tours pour avoir déjà une belle poussée, avec une vibration agréable de twin et une sonorité grave et trépidante. Diable, c’est un bicylindre, même en ligne, avec une course assez longue! Si on passe les 4000-5000 tours, ça devient moins agréable à l’oreille, et il vaut mieux continuer à faire grimper l’aiguille pour profiter de l’allonge du propulseur. On peut aller jusqu’à environ 13500 tours avant que le limitateur n’entre en action, de manière pas trop brutale, ce qui sur autoroute allemande donne environ 180 km/h au compteur.

Les pneus thaïlandais semblent adaptés aux performances de la moto. Kawasaki affirme que leur profil et leur composition a été revue par rapport à ceux qui équipaient la Ninja 20 R, afin d’assurer notamment une meilleure adhérence sur route mouillée. Nous n’avons pas pu vérifier, la faute à l’excellente météo qui régnait en Allemagne lors de l’essai. Il faisait même chaud.

Le modèle précédent, la Ninja 250.
Le modèle précédent, la Ninja 250.

Les vibrations sont limitées en usage normal, ce qui est un plus pour la ville. Surtout que le rayon de braquage est bon et la moto est très agile. Elle ne pèse d’ailleurs qu’un peu plus de 170 kilos avec les pleins. Et si l’on balance le réservoir d’un côté à l’autre à l’arrêt, on sent tout le véhicule qui est emporté de quelques millimètres par l’inertie de la masse du carburant. Plutôt étonnant comme effet.

Bons points encore pour les crochets d’arrimage, bien accessibles sous la selle, pour les encoches auxquelles le passager peut se raccrocher, et pour la position des genoux de ce dernier. Mais la selle arrière est petite et haut perchée. Cela n’empêche pas de disposer d’un mini-coffre où glisser un petit cadenas en U, et qui contient aussi une trousse à outil assez bien fournie. Quant à la chaleur dégagée par le moteur, elle est bien contenue ou déviée.

Kawasaki Ninja 300, 6990 francs. Disponible en vert/noir ou en blanc/noir.

Par Jérôme Ducret, photos Kawasaki, article paru le 12 septembre 2012 sur le blog roueslibres.

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