L’exil espagnol d’un espoir vaudois
[vc_row][vc_column][vc_column_text]Adrien Pittet n’a pas 18 ans, mais il s’apprête à relever un nouveau défi de taille en participant au championnat espagnol CEV, antichambre du Mondial Moto2.
Nous l’avons rencontré chez lui à Forel (VD), après le repas du soir pris en famille. Le champion en herbe travaille et vit comme un étudiant sérieux qui veut avant tout mener à bien son apprentissage de mécanicien deux-roues… sur vélos. Mais Adrien Pittet ronge son frein, rêvant des beaux jours et de soleil andalou, synonymes de reprise des compétitions moto. Un gros manteau neigeux recouvre encore l’endroit en ce début février. Ce qui ne l’empêche pas de s’entraîner au guidon d’une moto de cross dans un champ à côté de la maison familiale. La passion est forte et l’envie d’en découdre bientôt sur la piste pousse le jeune champion à préparer sa future saison par n’importe quels moyens.
Coup d’arrêt dû à une blessure
Adrien Pittet n’a pas encore 18 ans, ni… de permis moto! Mais il possède déjà une belle expérience de la compétition. Alors âgé de 16 ans, il participait au guidon d’une Honda CB500 R à la Coupe de promotion de jeunes talents «Pata European Junior Cup». Une catégorie où tous les pilotes possèdent les mêmes machines. Les courses n’en sont que plus disputées et donc très spectaculaires lorsque les chiens fous sont lâchés.
Adrien Pittet y réalise de beaux exploits et se fait remarquer. Mais, lorsqu’il est invité à essayer la Moto2 du Team mondial CarXpert, celui de Dominique Aegerter, à la fin de sa saison de Junior Cup, il se blesse à un doigt, ce qui nécessite une greffe. Coup d’arrêt et saison terminée! L’année suivante (2014), il s’inscrit dans la catégorie Superstock 600, un niveau de compétition un cran au-dessus. Adrien Pittet manque de roulage lors des essais et le stress dû à la poursuite de son apprentissage l’empêche de progresser dans ses ambitions. Autant d’éléments qui débouchent sur une saison 2014 au bilan plutôt déstabilisant. Mais le jeune homme a des ressources, surtout morales. Au-delà de son regard clair et déterminé, de son sourire ravageur et volontaire, il possède une maturité étonnante. «Je ne pense pas avoir perdu mon talent de pilote, j’ai commis des erreurs de gestion de mon temps passé à m’entraîner. J’en faisais trop! Mais j’ai beaucoup appris et cela me servira pour l’avenir», analyse-t-il avec lucidité.
Terminer l’apprentissage
Sa famille aussi est là pour le soutenir, quand père et mère sont acquis à sa cause. Et avec encore un manager-sponsor (spécialiste en assurances) à la hauteur, la saison 2015 s’annonce bien. Reste à terminer l’apprentissage et trouver encore quelques appuis financiers pour le team suisse (Swiss Junior Team Moto2) créé en vue de participer au championnat Moto2 espagnol FIM CEV Repsol. Ils seront trois pilotes romands intégrés dans cette équipe. Aux côtés d’Adrien Pittet, on retrouvera le Jurassien Stéphane Frossard et le Valdo-Genevois Alexandre Soguel. L’avenir des pilotes moto suisses passe maintenant par l’Espagne. Le championnat CEV n’a-t-il pas vu, l’an dernier, le triomphe du Zurichois Jesko Raffin, intégré cette saison dans le Mondial Moto2?
Photos LDD Ce portrait a paru dans Le Matin le 13 février 2015
Adrien Pittet est un jeune assidu et travailleur. Nous publions, avec son autorisation, sont TPA (Travail personnel d’approfondissement) qu’il a réalisé récemment. Sa passion de la moto transparaît à chaque page de ce travail.
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