Nouveau chef pour Suzuki, Peugeot et Sym en Suisse
L’importateur helvétique des trois marques a connu un nouveau remaniement à sa tête, avec cette fois un dirigeant qui connaît bien le monde du deux roues.
Le précédent, Jürgen Leibinn, n’aura fait qu’une petite année avant de partir de son propre chef. Et celui dont il avait repris le poste n’avait pas duré plus longtemps et avait été démis de ses fonctions par la société Moteo, qui représente les marques Suzuki et Sym dans plusieurs pays d’Europe, dont la Suisse, où Peugeot scooters fait aussi partie du portfolio. Moteo, qui regroupe formellement en Suisse les sociétés Frankonia (Suzuki) et Grandjean Diffusion (Sym et Peugeot), est dirigée depuis le début du mois de mai par le Neuchâtelois Philippe Gremion. Il a tenu à donner des explications sur la nouvelle situation de ces deux sociétés en Helvétie devant un parterre de journalistes spécialisés à Avenches, où l’entier du groupe est en passe de déménager d’ici la fin de l’année. Juste avant un test d’une journée de plusieurs modèles Suzuki ainsi que du scooter Peugeot Django.
Le nouveau boss n’est pas un novice. Il était déjà responsable financier des deux sociétés Frankonia et Granjean, qui ont été placée sous la même direction il y a un peu plus d’un an par leur actionnaire commun, le groupe belge Alcopa, dont Moteo représente la branche deux-roues. Et avant cela, il dirigeait la société Grandjean à Colombier – société qui a déjà déménagé tout son stock à Avenches.
« Les deux directeurs précédents, issus de l’automobile, n’avaient pas assez l’habitude du monde des deux roues, déclare Philippe Gremion. Mais maintenant, notre message est celui d’un certain optimisme pour nos marques, et d’une confiance qui est en passe d’être rétablie vis-à-vis de nos clients et de nos agents. » La fin des turbulences induites tant par une certaine stagnation de la gamme du constructeur japonais de motos et de scooters Suzuki (onzième marque en Suisse, dont les ventes ne se sont remises monter que récemment), que par la fusion des deux entreprises en Suisse, avec pour corollaire le départ de plusieurs collaborateurs.
Il reconnaît que les locaux actuels de Moteo, à Brügg près de Bienne, ne sont pas adaptés, étant trop exigus. Ceux d’Avenches, proches de l’usine Nespresso, sont loués par la société de logistique Zumwald (groupe Emil Egger).
Philippe Gremion explique aussi que pendant plusieurs années, à partir d’en gros 2010, Suzuki, contrairement à d’autres constructeurs, a cessé d’investir et d’amener des nouveautés sur le marché alors que la crise économique mondiale battait son plein. « Ce cycle est à mon sens terminé, on le voit avec l’arrivée de la nouvelle V-Strom 1000 et tout récemment celle de la naked GSX-S 1000. Et sans dévoiler de grand secret, je peux déjà annoncer deux ou trois autres nouveautés pour 2016, et quelques autres encore pour 2017. »
« Nous sommes à présent une équipe soudée d’une vingtaine de personnes », ajoute Christian Mäder, responsable des ventes pour les trois marques. Et son directeur de préciser que la société Pichard Racing a quant à elle été rachetée et continuera à proposer ses accessoires exclusifs pour les motos Suzuki.
Par Jérôme Ducret, photos DR