Harley-Davidson

Un big moteur pour les Harley Fatboy S et Slim S

[vc_row][vc_column][vc_column_text]A part la cure de Dark Custom donnée par Harley à ses deux Sportsters fétiches (48 et 883 Iron, lire notre test), il y a dans la gamme 2016 du constructeur américain d’autres nouveautés. A commencer par l’arrivée d’une nouvelle famille ou sous-famille de modèle, les S. Et deux membres de cette nouvelle branche, le Fatboy S et le Slim S, qui sont à la base (pour ce qui du châssis) des Softail. Soit des motos dont les amortisseurs arrière sont cachés dans le cadre. La nouveauté réside dans l’adoption pour ces deux engins du sculptural moteur 110B dit Screamin’ Eagle, d’ordinaire réservé aux déclinaisons CVO chez Harley. Soit le top de gamme personnalisé. Le 110B s’appelle ainsi parce qu’il mesure 110 « cubic inches », ou pouces cubiques en français. L’équivalent de 1801 centimètres cubes. Oui, c’est gros, c’est bourré de couple et ça permet d’avance à très bonne allure sur un filet de gaz.

Nous avons testé ces deux S sur quelques kilomètres lors de la présentation de la nouvelle gamme Dark Custom à Barcelone. Et le moins qu’on puisse dire c’est que tant la Fatboy (photo ci-dessus) que la Slim en imposent dans cette déclinaison survitaminée, qui plus est retouchée du point de vue esthétique.

La première est encore plus Dark qu’avant. On apprécie toujours autant son guidon monumental façon Hollywood, ses fourreaux de fourche conséquents et ses roues en alu pleines avec de petits trous. Mais cette fois, tout est effectivement encore plus noir, à commencer par les deux échappements biseautés, et en finissant par les axes de roues.

A basse vitesse, l’empattement et le poids conséquents nécessitent un peu de doigté. Mais c’est très acceptable, grâce notamment à la bonne volonté de l’énorme propulseur, au centre de gavité bas et à la position de conduite basse elle aussi.

On remarque très vite le couple camionesque de l’engin, dont voici un petit échantillon sonore.

Comme le maximum (146 Nm!) est atteint nettement plus bas que sur les autres moteurs Harley, on a moins de vibrations, et donc plus de confort général. Il fallait y penser. Et il suffit d’une petite rotation de la poignée droite pour récupérer en ligne droite les mètres perdus en virage à cause des repose-pieds en demi-lune, très jolis et ergonomiques, mais qui frottent le bitume à la moindre provocation. On précise que ce n’est pas dangereux, la moto garde son cap, mais ça fait pas mal de bruit.

Côté suspensions, elles sont tarées souples, particulièrement la fourche télescopique. L’amortissement enlève bien l’effet des bosses et des trous, malgré un débattement assez court à l’arrière. En fait, c’est probablement surtout le poids du bestiau qui coupe les sursauts parasites.

Le même moteur équipe aussi un deuxième représentant de la nouvelle famille S (pour Special?). Voici la Softail Slim S. Avec un siège solo, une ligne générale subtilement moins massive que la Fatboy, entre autre par la grâce de roues moins haute et munies de jantes à rayons entrelacés. Et puis dans cette nouvelle couleur olive denim avec comme déco une étoile qui fait référence à l’armée américaine lors de la deuxième Guerre mondiale, cette moto a du charme.

Sinon, les caractéristiques de conduite sont quasi identiques. On remarque un détail sympathique, également présent sur la Fatboy et sur d’autres modèles de la gamme: la jauge à carburant analogique et éclairée intégrée sur le côté gauche du réservoir, en forme de faux bouchon d’essence.

Nous n’avons pas eu l’occasion de mener les freins de ces deux motos dans leurs derniers retranchements. Ils sont puissants, bien plus que par le passé, même avec un seul disque à l’avant, mais comme sur beaucoup de Harley, la course du levier est faible et il faut vraiment l’empoigner à fond pour obtenir une bonne décélération.

D’autres représentants de l’univers Dark Custom étaient présents durant cet essai. D’un côté, la Dyna Street Bob et Street Bob Special, qui ont droit à de nouvelles peintures et surtout à une évolution du moteur Twin Cam 103 (pour 103 « cubic inches, environ 1690 centimètres cubes). On l’appelle désormais High Output Twin Cam 103B, je vous prie.

En résumé, nouvelle boîte à air à débit élevé (toujours conforme à la norme Euro 3) et nouveaux profils d’arbre à came donnent au High Output 6% de couple supplémentaire et une hausse de la puissance de 5%. Pas en haut des tours, puisque la puissance maximale demeure la même (58 kW), mais en bas et au milieu, là où c’est utile.

La Street Bob, avec sa grande roue antérieure, est assez maniable – moins qu’un Sportster, plus qu’une Electra Glide – et la Special adopte des jantes à bâtons ainsi qu’un guidon droit façon dragster.

Quant à la Dyna Fat Bob, sa ligne ne change pas. Double phare avant, double disque de frein avant (qui freine mieux que sur les autres Dyna et Softail), feu arrière double coupé au couteau, etc. Elle reçoit elle aussi la nouvelle version High Output du Twin Cam 103, comme d’ailleurs tous les autres membres de la famille Dyna, et comme les Softails Breakout, Deluxe et Heritage Classic.

Softail Fatboy S, disponible en noir brillant (dès 22900 francs) ou en noir mat denim (dès 23300 francs). Softail Slim S, disponible en vert olive denim (à partir de 22200 francs) ou en noir (à partir de 21800 francs). Dyna Street Bob dès 15600 francs, Dyna Fat Bob dès 17900 francs.

Par Jérôme Ducret, photos DR

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