Un Romand roule sur une réplique moderne des anglaises des années ’20
Jean Racine est l’heureux possesseur d’une moto de la marque Black Douglas, lointaine descendante des Sterling, mais sans les fuites d’huile.
[vc_row][vc_column][vc_column_text]Il avait du temps, un peu d’argent et surtout envie d’essayer quelque chose de différent. Quand Jean Racine se déplace au guidon de son drôle d’engin, un « Sterling Autocycle », il fait tourner plus d’une tête. « Au début, j’ai même provoqué sans le vouloir un accident, sans gravité, raconte-t-il. C’était un cycliste, et il est rentré dans une voiture devant lui à force de me regarder! »
Une réplique d’une moto anglaise des années 1920, ça ne court pas les rues. La sienne a été fabriquée à la main dans un atelier milanais, et c’est le tout premier exemplaire vendu au monde par Black Douglas, son constructeur. Une marque dont le site Internet est inscrit en Angleterre, mais établie physiquement dans le nord de l’Italie. Et qui fait référence aux premières bécanes avec réservoir d’essence plat. Le style s’inspire fortement d’un engin créé à l’époque par Sterling.
Mais la fabrication est moderne. Cela se voit surtout dans le moteur, une unité asiatique (d’origine Honda CG) de 125 centimètres cubes refroidie par air à priori très fiable, qui ne laisse pas continuellement fuiter des gouttes d’huile sur le sol.
Par contre, la géométrie est vintage, tout comme le guidon recourbé, les freins à tambour à l’avant comme à l’arrière, le réservoir longiligne, les grandes roues et le phare, qui ne fonctionne pas à l’acétylène, mais qui imite fortement la forme des anciennes lampes gigantesques de la production d’alors.
En guise de suspensions, on a des ressorts sous la selle et un système avant à parallélogramme. Comme dans le temps. Il y a un kick pour démarrer, bien sûr, mais aussi un discret petit interrupteur. Et des clignotants, intégrés mine de rien dans la ligne effilée de la moto.
« il y a même un petit compartiment sur le côté pour glisser quelques objets, une sorte de coffre, s’enthousiasme Jean Racine. Et une trousse à outil dans un style correspondant, regarde! »
En effet, le soin du détail est poussé assez loin. Ce qui est surprenant ou encourageant, c’est selon, c’est que le service cantonal des automobiles (le SAN, en terres vaudoises) a donné son accord pour l’immatriculation de l’engin, que son propriétaire est allé chercher lui-même en Italie. Et qu’il a acheté pour la modique somme de 8000 euros. « Après, il y a beaucoup de choses qui sont personnalisables sur cette moto, continue-t-il. On voit que ce sont des passionnés. » A tel point que pour le premier service, celui des 1000 kilomètres, des représentants du constructeur ont fait le déplacement transalpin jusqu’en Suisse!
« Je pensais faire des kilomètres, mais je me rends compte que c’est plutôt pour les balades, constate le pilote. C’est une 125, et les suspensions sont ce qu’elles sont. Mais c’est égal, c’est juste génial! » Les responsables des la marque ont prouvé qu’il était possible de rouler 1000 km avec un Sterling Autocycle sans ennui mécanique ou électrique.
Jean Racine fait remarquer au passage qu’il y a un siège pour un passager, au cas où. Et cet ancien possesseur de Suzuki GSX-R, qui ne veut pas trop que l’on parle de lui, aimerait surtout saluer le travail des compères de Black Douglas, qu’il juge exemplaire.
On le doit à la rencontre d’un Anglais, Benny Thomas, avec un Italien, Fabio Cardoni. Ils mettent l’accent sur le plaisir de rouler, de flâner, sur des motos forcément uniques. Une version de 230 centimètres cubes est aussi disponible. Et si les affaires marchent, Black Douglas envisage un Café Racer, un Side-Car et une moto électrique. Rien que ça.
Par Jérôme Ducret, texte, photos DR
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Mini essai
L’heureux possesseur du Black Douglas rouge a eu a gentillesse de nous laisser faire quelques tours de pâté de zone industrielle avec son engin néo-rétro. Premier constat: il est facile à prendre en main, léger, et les commandes sont toutes là où on les attend. Pour une moto moderne, s’entend. Pas de levier de vitesse à la main, par exemple.
Pour les premiers cent mètres, il faut recalibrer sa façon de conduire. Le guidon vintage donne l’impression d’avoir une roue très loin des bras. Et les freins sont peu réactifs. Mais au vu des vitesses atteintes par le petit monocylindre à carbu, ça ne pose pas de problème.
Le confort est meilleur que ne le laissent présupposer les suspensions vintage. C’est en partie grâce aux grandes roues, gages de stabilité, mais aussi d’amortissement. Et le petit crapotement de l’échappement n’est pas sans déplaire. D’ailleurs, durant les 20 minutes qu’a duré notre rencontre, nous avons eu droit à des remarques admiratives tant d’automobilistes que de motards.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Bonjour ,
Petit appel de phare de Bretagne ( du coté du Mt St Michel ) à Mr Racine de la part d’un heureux possesseur de Sterling 250cc ( la 1/5 série » 59 » ) .
Personnellement j’ai apporté quelques modifications/ améliorations à la dame . A savoir pour le confort , réglage de l’amortisseur avant en position souple . Là la fourche travail correctement , puis changement des ressorts de selle ( inversé avec selle passager + entretoises) . Cela permet de long trajet en étant plus confortable .
Installation également d’un cylindre-bloc retour pédale de frein ( qui tapait sous le carter moteur )
Adjonction d’une boite à outils époque » entre-tube » sur le réservoir , Celle ci reçoit une montre à chiffres romain ainsi qu’une prise allume cigare vers l’avant ( permet l’utilisation d’un gps et d’un chargeur » maintient de charge » ) .
Pour résumer , toujours la » banane » et le plaisir de rouler sans les contraintes de maintenance d’une ancienne . Après plus de quarante cinq ans passé au guidon de Terrot , Pigeot , Tobec , Derny , Wonder , Bsa et autres deux roues , que du bonheur …..
Merci à Jérôme Ducret pour son article , pas sectaire non plus puisqu’après les Anglaises je suis passé aux Japonaises ( clin d’oeil ) .
Cordialement .