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Les Honda CB 500 F et CBR 500 R, deux motos abordables, avec tout ce qu’il faut

Elles s’appellent CB 500 F (photo), la version roadster sans carénage, et CBR 500 R, avec carénage, d’apparence plus sportive. Pour 6990 francs (6420 en 2015 grâce à l’eurobonus), respectivement 7450 francs (6940 en 2015, même remarque), ces deux nouveautés Honda de cylindrée moyenne (471 cc) offrent tout l’équipement d’une vraie moto à un prix très raisonnable. Un peu comme la série des NC 700 de la même marque, mais en gros pour 1000 francs de moins, avec moins de couple (force faisant tourner le vilebrequin et la roue arrière), et sans le coffre avant. Par contre, ces deux engins, bientot rejoints par une troisième version X (genre trail) d’ici quelques mois, permettent ce que n’autorisent pas les NC: faire grimper l’aiguille du compte tours. Jusqu’à 12000 tours par minute, là où la grande soeur s’arrête brutalement à 6500.

Nous avons pu tester ces deux nouvelles venues sur route et, pour la CBR 500 R (photo), sur circuit, en Espagne, dans la région de Barcelone. Elles se sont montrées toujours rassurantes à la conduite, faciles, agiles et procurant une dose non négligeable de plaisir.

Les équipements des nouvelles CB 500 n’ont rien de luxueux ni d’ultra-technologique à première vue. Les suspensions sont basiques, les freins de même et le châssis semble classique. On note toutefois que les points de flexibilité et de rigidité de ce dernier ont été étudiés avec une grande minutie, que le freinage est combiné avant-arrière, et que l’amortisseur arrière est réglable sur neuf crans en précharge. Enfin, même si les CB 500 sont construites en Thailande, les pneus dont elles sont équipées sont des gommes de qualité (des Metzeler). On salue au passage le design des jantes, assez fin.

La sportivité n’est pas forcément la tasse de thé préférée des ces moyennes cylindrées. Quelques tours de piste avec la R montrent cependant un bon potentiel. Il suffirait de rendre la partie-cycle plus performante. C’est précisément ce qu’a fait Honda avec la version utilisée dans la European Junior Cup, un championnat monomarque concernant les pilotes âgés de 14 à 19 ans, où les motos sont relativement peu chères (moins de 20000 euros). Nous avons pu admirer l’exemplaire réservé au jeune pilote vaudois Adrien Pittet, avec son numéro 34 (photo).

En roulant, on arrive bien à lire le tableau de bord, complet sans être pléthorique (trips, totalisateur, vitesse, régime, heure, jauge d’essence, mesures de consommation d’essence…). Ne manquent éventuellement que le rapport de vitesses choisi et la température extérieure. Le parebrise de la CBR 500 R est étonnamment protecteur. On sent d’ailleurs que cette version carénée donne un plus grand sentiment de stabilité lorsque par exemple les trombes d’eau se mettent en action. Question de position de conduite et de répartition des masses plus axées vers  l’avant, sans doute. Chez la CB 500 F, il faut plus user du large guidon pour obtenir le même effet.

Dans les deux cas, l’autonomie considérable (plus de 400 km, avec une consommation annoncée à 3,52 l/100 km) est accompagnée d’une bonne sensation de confort général. Avec peut-être une exception pour le passager, qui peut facilement s’agripper aux deux poignées fournies par Honda, mais qui devra poser son séant sur ce qui ressemble fort à un timbre-poste. Au moins, sous ce timbre-poste, on peut glisser sans autre un petit anti-vol et une combinaison de pluie. Pour le reste, la béquille, les rétroviseurs et l’éclairage n’appellent aucun commentaire particulier. Ce qui est plutôt bon signe. Parmi les accessoires bien pensés, on peut mentionner les poignées chauffantes, testées pendant cet essai, simples d’emploi et efficaces.

Par Jérôme Ducret, article paru sur le blog roueslibres en février 2013, photo Honda