Les Motobi, copies chinoises abordables et robustes des Vespa, débarquent en Suisse
La marque s’est trouvé un importateur suisse allemand et propose pour l’instant deux véhicules.
Un scooter 125 de style rétro qui ressemble de loin à un Vespa, pour moins de 2500 francs? C’est possible en Suisse par le biais de la marque MotoB (dites « motobi »), qui est aujourd’hui en mains autrichiennes. Ou presque. A la base, ce nom était synonyme de petites motos italiennes, en gros dans les années 1950-1970. La société avait été fondée par l’un des fils de la famille Benelli – oui, une autre marque de motos italiennes – qui avait fait sécession. Le B faisant bien sûr référence à Benelli. Après bien des péripéties, elle a été rachetée par Michael Leeb Trading SA (GmBH), qui a aussi sponsorisé depuis 2009 des teams de Moto2, la catégorie intermédiaire du championnat moto mondial de vitesse, sur base de moteurs Honda 600. La liste des pilotes incluant Simone Corsi et Johann Zarco (en 2012, avant qu’il devienne champion du monde!).
Et la firme produit donc aussi des deux roues motorisés, petits scooters et petites motos, dont les composants, moteurs compris, viennent de Chine. En Suisse, on a vu arriver deux scooters, le BC 1 de 50 centimètres cubes, et le BC 2 de 125 centimètres cubes.
Le propulseur refroidi par air du BC 2 produit une puissance maximale de 6 kW (8,15 CV) à 7000 trs/min. Rien de foudroyant. Mais le charme opère en voyant ce véhicule. On ne s’offusque pas du fait que la carrosserie soit en plastique. A ce prix, c’est logique. Et de même pour la fourche télescopique, classique, enfin, à ressorts, comme suspension antérieure. Qui n’a bien sûr rien à voir avec le parallélogramme déporté sur le côté des vraies Vespas. Le mélange air-essence se fait grâce à un bon vieux carburateur (comme sur le Peugeot Django, au fait), et le frein arrière est assuré par un tambour (oui, eh bien comme sur les petites Vespas!). Les roues mesurent 12 pouces et le poids à vide est d’à peine 102 kilos.
Mais l’essentiel est là pour rouler, avec en prime un kick permettant de démarrer même quand la batterie est en délicatesse, et un coffre… plus performant que celui des Vespas. Et pour un prix assez similaire à, par hasard, un scooter Tell chinois distribué dans les supermarchés coopératifs agricoles Landi en Suisse, on a droit au service après-vente d’un garagiste concessionnaire de la marque. Selon l’importateur suisse Staehli Parts à Thoune, dont le site web est peu informatif et qui importe aussi les engins de marque TGB, il y aurait une trentaine d’agents en Suisse romande. Qui n’ont pas tous une scooter en stock. Un jour, on essaiera l’engin, promis!
Par Jérôme Ducret, photos DR