Tamburini T12 Massimo, la dernière moto du maître

Publié le 9 mai 2016 par Jérôme Ducret.

Photos: DR.

Projet

Tamburini T12 Massimo, la dernière moto du maître

Le célèbre designer italien Tamburini, père de la Ducati 916 et de la MV Agusta F 4, travaillait sur un projet qui vient de voir le jour après sa mort

Quand on parle du designer italien Massimo Tamburini, il y a comme un frisson dans la voix. Cela fait deux ans que ce génie de la moto est décédé, mais ses chefs d’oeuvre sont immortels. Pour n’en citer que deux, la Ducati 916 et la MV Agusta F 4. Mais avant de mourir, ce créatif avait démarré un nouveau projet, qui voit le jour maintenant, son fils ayant repris le flambeau. C’est une moto de circuit, uniquement, et elle n’existe pour l’instant qu’à un exemplaire. Alors on ne parlera même pas de prix ni de disponibilité. Elle s’appelle la T 12, elle est noire, elle est innovante…

Tamburini a passé quelque temps avant de choisir une base moteur pour son projet. Il a finalement jeté son dévolu sur le quatre cylindres rageur de la BMW S 1000 RR, mais en version courses, celui qui est issu des machines de Superbike et qui développe quelque 230 chevaux (!).

L'échappement de la Tamburini T 12
L’échappement est parfaitement intégré au carénage

Cette question une fois réglée, il s’est attaqué au design proprement dit et au châssis, qui sont entièrement neufs. Sous une robe noire, on découvre un engin fuselé, où les courbes se marient avec les angles aigus, et où le moteur fait office de partie porteuse du cadre. Une solution que l’on connaît, par exemple et sous une forme différente, sur les Ducati Panigale.

Le châssis de la Tamburini T 12
De drôles de petites pièces permettent de varier la rigidité du châssis

Le maître est allé plus loin encore et a conçu un châssis dont on peut varier la rigidité torsionnelle sans changer la moindre pièce. C’est à cela que servent de drôles de petites pièces mobiles fixées sur les longerons métalliques. Il a déposé un brevet au passage.

La queue de la Tamburini T 12
Notez les deux aérations sous la selle

L’échappement, élaboré en partenariat avec la marque Arrow, ne se remarque presque pas – visuellement s’entend – et débouche sur une petite sortie triangulaire intégrée au flanc droite du carénage. Les suspensions sont apportées par Öhlins et c’est du costaud, tout comme les freins Brembo. Il y a de nombreux éléments en carbone et en magnésium, bien sûr, mais ils n’attirent pas plus que ça l’attention. Ils font partie du tout.

On remarque aussi les systèmes d’aération intégrés à la coque arrière. Une idée déjà apparue sur la F 4. Pour le reste, le mieux est de regarder!

Et si vous voulez en savoir plus, un site web est dédié à cette incroyable création post mortem.

La partie antérieure de la Tamburini T 12
Un avant furtif
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