Motos sur les voies de bus à Genève, c’est mal parti
La Ville du bout du lac bloque le projet pilote voulu par le Canton
La Ville de Genève ne veut pas que les deux-roues motorisés soient autorisés à emprunter certaines voies de bus. Elle a fait recours contre la décision du canton, qui voulait tester cette mesure pendant un an sur six tronçons.
Cette phase-test, souhaitée par le Département cantonal de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA), c’est-à-dire surtout son chef, le conseiller d’Etat PDC et motard Jean-Luc Barthassat, aurait dû débuter lundi. L’Office fédéral des routes avait donné son aval. Le recours déposé par la municipalité bloque tout. Il faut maintenant attendre l’examen du dossier par la justice, a fait savoir mardi le DETA.
Le canton aimerait autoriser les motos et les scooters à rouler sur six tronçons de voie de bus. Ceux-ci ont été choisis en raison de leur fort trafic. Le pont du Mont-Blanc est le seul à se situer dans l’hypercentre. Aujourd’hui, circuler à deux-roues motorisé sur une voie de bus est passible d’une amende de 60 francs.
Le DETA estime que cette mesure, notamment appliquée avec succès à Baden (AG) et à Londres, devrait soulager les voies de circulation et faciliter le déplacement des deux-roues motorisés. Le test d’une année sur des tronçons déterminés doit permettre de savoir si le système pose des problèmes de bruit et des problèmes aux bus.
Du côté de la Ville de Genève, on n’a pas souhaité commenter le recours. Les autorités ne s’expriment pas sur un dossier en traitement, a-t-on indiqué. La municipalité avait également commandé un avis de droit sur l’ouverture aux deux-roues motorisés de voies de circulation réservées aux transports publics.