La cadette des Tracer à l’épreuve des cyclistes dans les Dolomites

Publié le 30 juin 2016 par Jérôme Ducret, mis à jour le 26 août 2016.

Photos: Alessio Barbanti/Jonathan Godin/Jérôme Ducret.

Test Yamaha

La cadette des Tracer à l’épreuve des cyclistes dans les Dolomites

Verdict après 260 kilomètres et huit cols – certains très fréquentés par des deux roues sans moteur – dans le nord de l’Italie

En naviguant parmi les porteurs de maillots sponsorisés sur leurs petites reines, englués dans un col des Dolomites, on ne peut qu’avoir une pensée émue pour les reporters du Tour de France qui doivent évoluer dans ce genre de marasme routier avec de grosses motos peu fines. Mais au guidon de la nouvelle Tracer 700, dernière née de la famille Sport-Touring chez Yamaha, les choses sont supportables.

Il y a devant, derrière et à côté de nous un immense peloton cycliste, à l’assaut de l’un des innombrables cols des Dolomites, région du nord de l’Italie classée au patrimoine mondial par l’UNESCO, en raison de la beauté et de la spécificité de ses paysages, faits de montagnes en dents rocheuses arrondies.

Nous sommes en train de tenter d’arriver au sommet du col du Giau. Il faut dépasser des coureurs qui se mettent parfois à cinq en ligne sur leurs vélos, sur une route tortueuse, étroite, et où il n’est pas rare de voir descendre aussi une voiture ou des motos.

Tous les huit cols parcourus durant cette présentation à la presse européenne de la Tracer 700 n’étaient pas aussi encombrés. Après plus de 260 kilomètres passés à monter (en moyenne à 2000 mètres) et descendre, le premier constat est que cette moto est confortable.

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La Tracer 700 est très fine

La selle et la position de conduite sont ergonomiquement réussies. La selle est haute, mais très fine, on pose les pieds à terre sans problème même quand on mesure 1m70 et qu’on a de courtes jambes. Le petit carénage et la petite bulle – réglable manuellement, mais à l’arrêt – dévient une bonne partie du flux d’air, qui se retrouve seulement sur le sommet du casque. Et la Tracer est facile à conduire, de par sa légèreté, sa finesse et son agilité, de par aussi la légèreté de son embrayage et le caractère coupleux de son moteur bicylindre en ligne.

Même si, en altitude, on perd des chevaux (environ -14 CV dès 2000 mètres), les accélérations sont excellentes. Ce n’est pas une surprise. Ce moteur équipe déjà chez Yamaha l’Hyper Naked MT-07 et, en version déjà adaptée aux nouvelles normes anti-pollution Euro 4, la Sport Heritage XSR 700. Deux engins bien pourvus côté couple.

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La conférence de presse a eu lieu au sommet du Sass Pordoi, à 2950 m

Même au sortir des épingles, le deuxième ou le troisième rapport de vitesses suffisent pour effacer vélos, campers, autos et quelque fois grosses motos. La Tracer donne une réponse immédiate, sans être brusque, à la commande des gaz. Sur du gravier, ça fait tout de suite déraper le pneu arrière. Pas de contrôle de traction sur cette moto, pas besoin quand on a la traction! C’est le propre du moteur CP2, dont l’architecture utilise un « Crossplane crank », autrement dit un vilebrequin calé à 270 degrés par rapport aux explosions des pistons. De quoi assurer une transmission directe et précise entre la poignée d’accélération et le pneu arrière.

En plus, la sonorité du CP2 est jolie, c’est organique, rond et un peu grave.

Pour seconder ce moteur, les suspensions, à débattements relativement longs, absorbent efficacement les ondulations du bitume, sans à coups. Ce n’est pas du Öhlins top de gamme, mais c’est agréable et efficace. Et comme la Tracer pèse moins de 200 kilos avec les pleins, est très fine à l’entre-jambes et dispose d’une guidon haut et juste assez large, l’agilité maximale est au rendez-vous.

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Une Tracer en altitude, au sommet du téléphérique

Par rapport à la MT-07, c’est plus stable. On ne lève pas la roue avant à chaque démarrage et il y a moins d’effet plongée en accélération et au freinage.

Là ou la petite Tracer étonne, c’est justement avec ses freins. Ils n’ont l’air de rien comme ça, mais ils sont diablement efficace et progressifs. Faut dire que la légèreté du véhicule est une précieuse aide. On peut enfoncer fourche et pneu antérieur en entrée de virage et même garder un peu de pression en plein coeur de l’épingle à cheveux sans risquer la perte d’adhérence.

Le tableau de bord est propre, lisible, sans chichi, avec des indications utiles comme la consommation moyenne ou instantanée. Elle est très raisonnable pour notre style de conduite, ne dépassant pas les 5,7 l/100 km. Il y a même la température de l’air.

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Le pare-brise en position haute et le semi-carénage dévient le flux d’air

Cette moto s’adresse aussi bien aux débutants – elle sera sous peu disponible en Suisse en version limitée à 35 kW – qu’aux ex-motards voulant se remettre à  la moto. Sans devoir dépenser une fortune et avec l’assurance de pouvoir faire plus de kilomètres par voyage que la sortie dominicale. Yamaha a bien sûr développé toute une série d’accessoires, qui incluent les poignées et même le siège chauffant. La partie plate du guidon est déjà équipée avec une barre à trous qui facilite le montage, par exemple, d’un navigateur GPS.

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