La R NineT Scrambler, moto d’épicurien
Disons le franchement, la nouvelle BMW R nine T Scrambler est une moto d’épicurien. Ni la plus confortable, ni la plus performante, elle est par contre capable d’instantanément vous coller la banane.
Disons le franchement, la nouvelle BMW R nine T Scrambler est une moto d’épicurien. Ni la plus confortable, ni la plus performante, elle est par contre capable d’instantanément vous coller la banane. Par son moteur plein de vie, par les nombreuses sensations qu’elle distille et par son look soigné, elle ne vise qu’un but – simple mais essentiel – le plaisir de rouler. Autrement dit, c’est une moto d’épicurien.
Alors partons rouler justement. Les présentations avec Miss Scrambler se font au sud de Münich, dans un ancien établissement horticole reconverti pour l’occasion en atelier mécanique branchouille. Dans un coin, une préparation de Nine T avec porte – planche de surf incorporé, le ton est donné.
Pour devenir Scrambler et donc apte à quelques escapades hors bitume, le roadster néo-rétro bavarois a reçu une roue avant de 19 pouces avec jante en alu à bâtons (17 pouces et rayons sur le modèle originel). Du coup, la fourche a été changée et la géométrie de la moto adaptée en conséquence, lui faisant gagner 3,5 cm de hauteur de selle et un peu de garde au sol.
Question look, la Scrambler attitude est assurée par des petits soufflets de fourche, un réservoir acier peint (en alu brossé sur la Nine T d’origine) et un guidon large et rehaussé. Si nos machines d’essai étaient équipées d’une monte de pneu routière, la Scrambler peut être commandée directement avec une monte de pneus trails. Enfin et, surtout, elle reçoit un double échappement relevé directement fourni par l’accessoiriste Akrapovic.
Voilà qui donne envie d’appuyer sur le starter. On s’exécute… et on n’est pas déçu: présente sans être agressive et très agréable à écouter, la sonorité du légendaire bicylindre à plat de 1200 cm3 a visiblement été travaillée!
Il est donc temps d’enfourcher la bête… ce qui va nous réserver une petite surprise: sur l’arrière et avec les bras assez tendu vers l’avant, la position de conduite est un poil déroutante. Pas assez toutefois pour couper notre envie de rouler. On enclenche la première, on manœuvre facilement grâce au grand guidon et c’est parti !
L’effet ”banane” survient alors immédiatement grâce au duo moteur – échappement. Cette moto est vivante: même sans rouler vite, même sans attaquer, on la sent vibrer juste ce qu’il faut. On dirait presque “respirer”. Les vitesses s’égrènent toujours au son du mélodieux “Akra”: 1,2,3,4,5,6… et on cherche vainement une 7e. Le bi accepte tellement de rouler bas dans les tours qu’on en voudrait bien une de plus pour cruiser à 100 km/h. Rien de rédhibitoire toutefois, car ce moteur sait aussi aussi grimper haut dans les tours, grâce à une allonge surprenante pour un moulin avec un tel caractère. Le rupteur est à 8500 tr/min… à ce qu’on nous a dit car la moto est dépourvue de compte-tour. En bref, chacun fait son choix: en bas avec les vibrations ou en haut pour plus de vivacité.
Parlons-en justement de la vivacité. Grâce à sa roue avant de 19 pouces, sa nouvelle géométrie et son grand guidon, la Scrambler en gagne par rapport à la Nine T d’origine. Perdant un poil d’efficacité pure, elle devient plus facile et plus instinctive. Avec 220 kg affiché sur la balance en ordre de marche et sa position sur l’arrière – au passage, à laquelle on s’est finalement rapidement habitué – , elle n’en devient toutefois pas un vélo. On reste assis sur une machine allemande, sérieuse et bien finie. Les détails soignés ne manquent d’ailleurs pas, comme la jolie selle à bourrelets ou la coque de phare peinte de la couleur du réservoir.
Heureusement d’ailleurs, car à 15’200 fr. (2’200 fr de moins que sa grande soeur), la Scrambler reste à un tarif assez élevé pour une machine “plaisir”. BMW pense toutefois à celles ou ceux qui en sont déjà tombés amoureux: le prix de lancement actuel est à 14’000 fr.
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