Steve D’Elia se remet à la piste pour la manche du Lausitz
Le pilote novice suivi par actumoto.ch engrange quelques points à la suite d’un week-end mitigé après sa chute et sa fracture à la clavicule lors de la manche précédente de Brno.
Pas facile de faire un bon chrono avec une clavicule tout juste réparée. Steve D’Elia, « notre » pilote novice qui s’est engagé cette année pour la première fois dans le championnat suisse de vitesse, avait dû mettre sa saison entre parenthèses à la suite d’une mauvaise chute durant la manche qui se déroulait sur le circuit de Brno, en République tchèque, début juin.
Un peu plus d’un mois et une opération à la clavicule plus tard, Steve s’est remis en selle au guidon de sa Yamaha R 6 numéro 887, pour affronter le circuit allemand du Lausitz.
« Le premier jour des qualifications, au fur et à mesure des séances, j’avais de la peine avec les bras, j’étais obligé de tout compenser avec les jambes, mais du coup mes chronos n’étaient pas terribles, j’étais avant-dernier, explique Steve. Et puis samedi j’ai adopté un rythme plus soutenu. Avec un pneu avant neuf. Il avait plu avant, la nuit, la piste était un peu grasse. »
Mal lui en a pris. Il a à nouveau chuté, au virage numéro 3, à droite, perdant l’avant. Le pilote n’a rien de sérieux. La moto, par contre, a fait deux petits tonneaux. « Mon équipe a fait du super boulot et l’a remise en état à temps pour la première course du samedi, continue le Bullois. Mais je n’ai pas pu faire ma deuxième qualif. Et cette chute, c’était un peu la chute de trop. Je ne pouvais plus me permettre de tomber, pour ma clavicule. Et ce n’était pas évident non plus dans la tête. »
Mais il prend quand même son courage à deux mains et se prépare à prendre part à la première des deux courses. Pendant le tour de formation (le warm-up), la R 6 signale à son pilote que le moteur est en surchauffe. Retour aux stands, pour découvrir que la chute du jour a vidé le réservoir du radiateur. Ce qui occasionne pas mal de délai, nécessaire pour démonter le carénage et remplir ledit réservoir. Steve s’élance après les autres, ayant perdu à peu près trois quarts de tour. Il termine la course dernier, au dixième rang.
Le dimanche, nouvelle séance d’essai, qui ne lui permet pas d’améliorer son temps des premières qualifications. « C’était compliqué, j’avais mon bras gauche qui commençait à se faire sentir de plus en plus, il refusait même parfois de se plier. Pour les virages à gauche, pour rentrer en courbe, c’était difficile, je devais me servir de mes jambes pour pousser mon corps et faire plier mon bras sous l’effet de mon poids. »
La deuxième course sera du même tonneau, ou presque. Sans ennui mécanique, cette fois. Il part avant-dernier et la termine au forceps, en souffrance dans les trois derniers tours. Une chute et un abandon de la part de deux autres pilotes lui permettent de franchir la ligne en un peu meilleure position. Au final, il engrange tout de même onze points.
« Pour être honnête, je dois ajouter que ce circuit n’est pas parmi ceux que je préfère. La piste est bosselée, il y a des virages lents, bref je me réjouis d’arriver sur la prochaine à Dijon. Là-bas, je me sens un peu chez moi. »