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L’accessoiriste Louis débarque en Suisse pour s’y développer

Le premier magasin de Louis en terre helvétique ne passe pas inaperçu. Juché sur les bords de l’autoroute A1 à la sortie de Zurich, sur la commune de Wallisellen, les 1500 m2 de surface commerciale toute neuve attirent les motards locaux curieux de ce nouvel arrivant dans le petit univers des accessoiristes moto.

Dans la boutique, 12’000 produits font face aux clients. Heureusement que les 14 vendeurs, spécialement formés dans une académie maison,  sont aux petits soins pour expliquer avantages et détails des chaussures, gants, casques, produits d’entretiens et huiles au chaland quelque peu perdu dans ce dédale.

A 120 km/h dans le magasin

Au milieu trône la fierté du patron de Louis, Nico Frey: une soufflerie spécialement conçue pour tester, assis sur une véritable CB 1000, casques et blousons avant l’achat.  Le motard, en actionnant la poignée de gaz, fait souffler le vent jusqu’à 120 km/h, du moins c’est ce qu’indique un petit écran lumineux.

Le responsable dit ne pas craindre le tourisme d’achat, qui fait pourtant terriblement souffrir le commerce de détail. « C’est un challenge, mais nous avons vraiment limité la différence de prix pour qu’il ne soit pas rentable de se rendre à Weil am Rhein », la plus proche des filiales en Allemagne, indique  Nico Frey dans un entretien à actumoto.ch.

Face à la concurrence d’accessoiristes bien implantés comme l’allemand Polo, qui compte sept succursales en Suisse, et le français Dafy Moto avec ses deux boutiques (lire notre premier article sur l’arrivée de Dafy et MotoAxxe en Suisse), Louis compte se démarquer par une gamme de prix étendue ainsi qu’un vaste choix de marques internationales.

« Même si le pouvoir d’achat est plus élevé en Suisse, nous voulons aussi servir les clients qui recherchent des petits prix », assure le responsable.

Assortiment helvétisé

Pour adapter son offre à la demande locale, Louis a procédé à quelques ajustements dans son assortiment, le rendant plus helvétique. Les huiles moteurs Motorex ont ainsi remplacé leur homologue Castrol distribué en Allemagne,  souligne M. Frey.

Selon le dirigeant, « la Suisse est intéressante, car elle est climatiquement comparable à l’Allemagne et l’Autriche » ce qui est important pour la gamme de vêtements et de casques. Mais l’attrait du pays réside aussi dans sa forte densité en motos, comparé au nombre d’habitants, ajoute-t-il.

« La concurrence est vraiment nécessaire et c’est un avantage pour les Suisses. Plus la concurrence est grande et plus les prix baissent », estime Nico Frey, qui est entré en 1979 comme vendeur chez Louis et a été nommé directeur général en 2010.