Brian Allaman, le jeune trialiste qui monte en Suisse
Le sociétaire du club Passepartout de Moudon a à nouveau terminé le championnat suisse à la deuxième place.
Il a fini deuxième du championnat suisse cette année, à l’issue de la dernière manche qui a eu lieu à Grandval début octobre. Comme l’an passé. A 21 ans, le Vaudois Brian Allaman est une valeur sûre du monde de la moto de trial helvétique.
Ce jeune charpentier qui devrait bientôt devenir technicien en bois – l’an prochain si tout va bien, à la fin de ses études – a grandi dans un bain de moto tout-terrain. Et pour cause, son papa Jean-Daniel faisait du cross et de l’enduro, principalement en championnat suisse. « Il faisait aussi du trial, mais comme ça, pas pour la course », explique le fils.
Du coup, le jeune Brian s’est très vite frotté au trial, sur un vélo. « Je m’amusais à grimper les murets et les trottoirs, et puis j’ai croché ». Il a débuté la compétition en vélo-trial, d’abord en junior, puis comme adulte. En tout, quelque dix années de compétition, qui l’ont vu participer, notamment, aux championnats mondiaux. Ce n’est que l’an passé qu’il a vraiment cessé.
La moto, il a commencé sérieusement en 2009. Avec le soutien indéfectible de ses parents. Le papa Jean-Daniel, alias le patron du garage Dani Motos à Lucens, s’est fait mécanicien et suiveur. Sa maman, secrétaire du club où évolue Brian, le Passepartout à Moudon, est aussi là.
Mais la Suisse, du moins le canton de Vaud, n’est pas un endroit idéal pour pratiquer ce sport. « Pour s’entraîner, le terrain le plus proche est à Fully, en Valais, explique Brian. Sinon, dans le Jura, ils ont des terrains. Du coup, je n’ai pas énormément d’occasions de m’entraîner, en dehors des courses. Je pourrais aller en forêt, mais ce ne serait pas correct. » Comprenez, bien sûr, interdit par la loi. Il maintient sa condition physique en montagne, en faisant de la marche, du vélo et du ski.
« Au début du championnat, c’était difficile, il y avait des courses sous la pluie et dans la boue, raconte le Vaudois. Et puis au fil des manches, c’est allé de mieux en mieux. Les dernières manches étaient plus techniques. Je pense que mon expérience du vélo m’a aidé. »
S’il ne dispose pas de terrains proches pour s’entraîner, en revanche, Brian a le soutien de Honda Suisse, ce qui comprend la moto et les pièces. Soutien renouvelé en fonction des résultats. Il roule sur une Montesa Cota 4RT. Une marque catalane célèbre, reprise par le géant Honda en 2011. Et l’une des seule motos du plateau trial à être dotée d’un moteur 4 temps (à l’instar des Beta). Celle avec laquelle le Jurassien Noé Pretalli, seul suisse engagé en Mondial, a remporté cette année le championnat suisse.
Brian aimerait continuer l’an prochain. « J’ai mes examens, ça sera une année bien remplie. On verra si j’ai l’occasion d’aller faire des courses en Europe. » Il a en tout cas participé cette année, pour la troisième fois, au championnat de trial des nations, à Isola 2000 en Italie. Et dans une équipe suisse qui comprenait aussi Noé Pretalli et Julien Minerba. Ils ont pris le neuvième rang, dans la catégorie Trophy. « C’est une chouette expérience, conclut Brian. Dans le monde du trial, on est vraiment une bande de copains, ça n’est pas la compétition à tout prix. »
Merci pour cet article sur le trial (c’est pas souvent, dommage), il y a toutefois une petite erreur:
« …Et la seule moto du plateau trial à être dotée d’un moteur 4 temps. »
Cette affirmation n’est pas correcte: il y a également Beta qui ont des 4t (j’en sais quelque chose: j’en ai une 🙂
Très juste, merci de l’avoir signalé, je corrige