L’indien Mahindra rachète coup sur coup les marques BSA et Jawa
Le géant indien du deux-roues motorisé annonce vouloir relancer les deux marques historiques
Le constructeur Mahindra poursuit ses emplettes dans le secteur des deux-roues. Après s’être emparé l’année dernière d’une majorité de contrôle (51%) de l’unité moto du français Peugeot, le conglomérat industriel indien a étoffé son portefeuille en rachetant coup sur coup les marques BSA et Jawa.
La semaine dernière, Mahindra & Mahindra (M&M) a indiqué dans un communiqué avor fait l’acquisition par le biais de sa filiale Classic Legends (CLPL) de l’intégralité du capital-actions de la marque britannique BSA, soit 120’000 parts, pour un montant de 28,33 GBP l’unité, soit près de 3,4 mio GBP au total.
A peine un jour plus tard, le groupe indien a annoncé la reprise de la marque tchèque Jawa, pour un montant non spécifié. Dans son communiqué, Mahindra a fait part de son intention de « co-créer une entreprise de mobilité lifestyle » sans pour autant articuler le nom d’un partenaire, et de « faire son entrée dans des segments jusqu’ici inexploités en s’appuyant sur des marques légendaires comme BSA et Jawa ».
Tournant stratégique
Ces deux transactions marquent un tournant stratégique pour le constructeur indien dans le secteur des deux-roues, où le groupe est présent sur le marché du sous-continent depuis huit ans. Après s’être concentré sur la production de masse avec les scooters Gusto et les motos Centuro, Mahindra vise désormais un segment de niche afin d’améliorer sa rentabilité.
Évoquant le développement, Pawan Goenka, directeur exécutif de M&M, a réaffirmé l’engagement du groupe dans la renaissance de marques de légende comme BSA et Jawa, « pas seulement sous forme de produits, mais comme tout un mode de vie ».
Premiers modèles à l’horizon 2018
Le constructeur indien n’a pas encore dévoilé dans le détail ses plans concernant l’avenir des deux marques historiques, mais un de ses dirigeants a affirmé que de nouveaux modèles arborant leurs couleurs verraient le jour d’ici deux ans.
Affaire à suivre, donc…