La R NineT G/S fait revivre l’univers vintage de la R 80 G/S
La marque allemande a dévoilé à Milan une vraie version enduro/tout-terrain de sa moto rétro moderne. Et la version haut de gamme, soit la R Nine T tout court, a droit à quelques raffinements supplémentaires.
BMW continue de dérouler sa vision du néorétro en allant puiser dans le passé de nouvelles inspirations pour ses motos de la famille R NineT. Au salon de la moto EICMA 2016 de Milan, c’est au tour de la R NineT G/S d’attirer l’attention.
Comme le nom l’indique, on fait référence à la fameuse R 80 G/S. Un modèle BMW qui date de 1980 et qui a révolutionné le monde de la moto. G/S sont les initiales des mots allemands Gelände et Strasse, soit en gros « tout-terrain » et « route ». Et la barre oblique indique qu’il s’agit d’une machine capable de rouler dans ces deux environnements.
Aujourd’hui, ce sigle existe encore dans la gamme BMW. Il a juste perdu la barre oblique. On trouve la très célèbre R 1200 GS, mais aussi les F 700 et 800 GS, et on trouvait la F 650 GS – devenue au fil des ans la G 650 GS, puis sortie de la gamme. Et, depuis peu, la G 310 GS.
Pour revenir à la R NineT G/S, il s’agit ni plus ni moins d’une NineT dotée d’un gros réservoir, de suspensions aptes au tout-terrain plus ou moins léger, de roues idem, et d’un style GS vintage.
Plus précisément, la roue avant mesure 19 pouces. Comme sur la GS moderne, mais c’est moins que la R 80 G/S d’origine, qui était équipée avec une 21 pouces.
La fourche télescopique est traditionnelle, pas inversée, et non réglable. Elle ressemble furieusement à celle de la R NineT Scrambler, en un peu plus long. Il y a aussi, naturellement, des fourreaux de protection pour les tubes de fourche.
A l’arrière, c’est cardan et monobras faisant office d’amortisseur. Autrement dit, un désormais classique Paralever BMW.
Aucune indication n’est donnée sur la contenance du réservoir d’essence. Mais il n’a pas l’air d’être plus gros que celui de 18 litres de tous les autres membres de la horde R NineT. On n’ira pas faire le Dakar avec cette bécane, on se contentera d’y rêver en empruntant des chemins de traverse.
La G/S est propulsée par le même moteur boxer de 1170 centimètres cubes refroidi par air et huile que la R NineT. Il délivre une puissance respectable de 110 chevaux, donc rien de changé sur ce plan malgré les nouvelles normes antipollution Euro 4.
l’échappement est relevé, sur le côté gauche, avec une (petite) grille de protection. Et en parlant de protection, il faudra puiser dans le catalogue d’accessoires pour les protège-mains, et pour un sabor moteur, par exemple. Tout comme il faudra faire appel aux options d’usine pour avoir de vrais pneus à crampons.
On note une petite innovation qui se cache dans le garde-boue avant. Il est conséquent, fixé en position haute, mais doublé d’un discret lèche-roue noir placé plus bas et derrière la fourche. Cela évitera de trop salir le moteur. Enfin le tableau de bord est minimaliste, rond, avec un petit écran LCD à deux lignes. Comme sur la Scrambler. Le prix pour la Suisse devrait avoisiner les 14000 francs.
L’arrivée de cette nouvelle G/S porte désormais à cinq le nombre de R NineT différentes. Sans bien sûr comptabiliser toutes les transformations et personnalisations rendues possibles par la structure modulaire du cadre de la machine. On a la Scrambler, la Racer, et la Pure, ces deux dernières ayant été dévoilées lors du salon de la moto Intermot 2016 à Cologne, il y a un mois (lire notre article). Et bien sûr il y a la R NineT tout court.
Cette dernière est celle qui est le plus premium du groupe. Pour 2017, elle évolue. Cette évlution a été présentée à l’EICMA 2016 il y a quelques jours. Elle passe les normes Euro 4, sans perdre de puissance. Elle gagne des roues à rayons, au lieu des bâtons.
Et un combiné d’affichage avec des petits écrans LCD intégrés dans les ronds du compte-tour et du tachymètre, au lieu d’être glissé en une seule unité entre ces deux blocs comme jusqu’ici. C’est sans doute plus élégant.
La géométrie de la moto, du moins celle de ses suspensions, est un peu revue, pour assurer encore plus de stabilité, de neutralité et de précision, affirme BMW. Mais ce qui est le plus visible, et le bienvenu, c’est que la fourche télescopique inversée devient réglable. Pour une machine de ce prix (16400 francs suisses environ), cela n’est pas volé.
Deux finitions graphiques et de couleur différentes font pour la première fois leur apparition pour ce modèle. La première, appelée Blackstorm metallic/Vintage, arbore deux numéros de flancs sur fonds jaune.
Et la seconde, baptisée Blueplanet metallic/Aluminium, est plus discrète mais s’écarte du noir re rigueur.
Sinon, les freins puissants et dosables demeurent, tout comme l’ABS, et la possibilité d’ajouter en option des poignées chauffantes et un contrôle de traction simple et déconnectable. Et la tenue de route tout comme le plaisir de conduite devraient sans aucun doute rester des points très forts de ce modèle (lire notre test).