Des gros plus pour le trois-roues Peugeot, le Metropolis
Pour le passage aux nouvelles normes antipollution Euro 4, le tripode premium a droit à des roues plus grandes, à l’antipatinage et à l’ABS. Sans oublier une motorisation revue.
D’emblée de jeu, le Peugeot Metropolis s’était placé au sommet de la chaîne alimentaire dans le monde des scooters à trois roues inclinables. C’était en 2014. Pour 2017, le constructeur français (propriété majoritaire du groupe indien Mahindra) a montré au salon EICMA de la moto à Milan une nouvelle version de son tripode.
On passe sur l’édition spéciale RX-R du Metropolis 400. Elle est riche de détails graphiques et chromatiques spéciaux, dont un plancher avec des plaques en aluminium et des bandes rouges sur fond noir. Mais l’important n’est pas dans le look. Le RX-R est en fait le premier d’une nouvelle série de Metropolis.
Un gros changement est l’adoption d’un antipatinage, couplé à l’ABS désormais obligatoire en Europe dès 2017 pour cette catégorie de véhicule (plus de 125 centimètres cubes). Le contrôle de traction (autre nom pour l’antipatinage) est réglable sur deux modalités d’intervention, baptisées « Urbain » et « Sport ». Pas besoin de vous faire un dessin pour savoir laquelle des deux est la moins interventionniste.
Même si un trois roues est intrinsèquement plus stable qu’un scooter à deux roues, les glissades du train arrière ou avant (ou les deux) ne sont pas impossible. Nous l’avons constaté lors de notre essai de la version précédente du Metropolis (lire notre article). Ces deux nouvelles aides électroniques au pilotage sont donc bienvenues, surtout pour un engin censé faire une bonne partie de ses déplacements sur les revêtements très imparfaits de la ville, et en pleine mauvaise saison.
Peugeot prétend que le nouveau système ABS permet de raccourcir les distances de freinage, de 23%. Ce sont plus probablement les disques de frein, plus larges (320 mm contre 300 auparavant) qui donnent cet excellent résultat. On précise que, contrairement à ce qui se passait jusqu’ici, seule la pédale au pied actionne un freinage combiné avant-arrière.
Avec ces ajouts électroniques, le Metropolis suit en fait le mouvement initié l’an dernier par Piaggio sur son MP3 500.
Le Metropolis 400 change aussi de chaussures, enfin de roues pour le train avant. Ses jantes mesurent désormais 13 pouces, au lieu de 12. Cela amènera plus de stabilité directionnelle et un meilleur amortissement. Sans trop péjorer l’agilité, de toutes façons moins bonne que sur un scooter classique en raison de l’inertie plus grande de l’avant. Le châssis et les suspensions ont aussi été revus en profondeur. Peugeot n’est pas très précis à ce sujet, disant juste que le confort est amélioré sans que la tenue de route en souffre.
Le moteur est aussi renouvelé. Membre de la lignée « Powermotion » où tous les membres tournent avec des coefficients de friction très bas, il consomme moins d’essence, fait moins de bruit et délivre la même puissance que le modèle précédent. Pour la consommation, Peugeot articule un chiffre étonnant de 3,9 l/100 km. Il émet aussi moins de polluants, allant même au-delà de ce que qu’exigent les nouvelles normes Euro 4.
D’autres « goodies » font partie de la dotation 2017: feux de warning qui s’allument automatiquement en cas de freinage d’urgence, deuxième clé à transpondeur (qui n’a pas besoin d’être insérée dans une serrure pour le démarrage), coffres améliorés et tableau de bord revisité. Et une prise USB au lieu de la prise 12 Volt.
Les points forts du trois-roues français demeurent: plancher plat, monitorage électronique de la pression des pneus, entre autres.
La version spéciale RX-R arrivera sur le marché en janvier 2017. Des versions de plus grande série sont attendues pour un peu plus tard. Et le Metropolis restant équipé du seul freinage combiné et de roues de 12 pouces restera au catalogue. Il sera naturellement moins cher. A propos du prix, rien n’est encore annoncé.