Street Rod: petit prix, gros ego!
Pour 2017, la Street, moto «Low Cost» créée il y a deux par Harley-Davidson prend un virage serré vers l’âge de raison et devient Street Rod en s’intégrant dans l’entité «Dark Custom », pour mieux séduire… Le Continent européen! Essai, dans le sud de l’Espagne.
La toute nouvelle Street Rod de Harley-Davidson n’est pas qu’une simple évolution du modèle Street d’entrée de gamme voulu par la marque américaine et destiné aux marchés émergents. A noter que pour ces derniers les ventes ont connu un gros succès. Mais sur le marché européen et suisse, elles n’ont pas décollé. Et le succès de ce modèle «Low Cost» est demeuré intime… Oui, les Européens veulent bien d’une Harley, même à bas prix, mais avec une qualité de finitions digne des toutes leurs grandes sœurs. Finitions bâclées, c’est bien ce que l’on a reproché chez nous à la Street, qui continuera pourtant d’être produite…
La nouvelle Street est là pour pallier au désintérêt des clients du Vieux-Continent. De plus, la Street Rod est complètement un nouveau modèle qui s’appuie juste sur la base de la Street et prend place dans la «famille» Dark Custom aux côtés de la Street 750, des Sportster Iron 883 et Forty-Eight, de la Street Bob, la Fat Bob, la Low Rider S et le Roadster. Huit modèles composent maintenant la lignée Dark Custom qui ne signifie pas noir ou sombre comme on pourrait le croire, mais bien, selon Harley, prêt à être customisé, prêt à en faire ce que l’on veut… Et ainsi, le slogan «1 More» (une de plus) prend tout son sens avec cette nouvelle venue.
La Street Rod prend place aussi dans le «Low Cost». Dans le sens noble du terme bien entendu! A 8500 francs pour le modèle Vivid Black, on est en droit de se dire (cette fois) que l’on est l’heureux possesseur d’une Harley… pas chère!
Niveau supérieur
Sur la Street Rod, tout ce qui était reproché à la Street 750 a été revu et corrigé. Les défauts de jeunesse ont été gommés. Elle arbore un nouveau style plus agressif, propice à l’attaque grâce à son guidon large et plat façon dragster qui permet maintenant un pilotage et un maniement léger et facile.
Le comportement ludique ressenti avec la Street Rod est aussi dû à l’adoption d’une nouvelle fourche de 43 mm de diamètre (non réglable) et d’une suspension arrière de type piggy back (avec réservoir), réglable en précharge, dont les débattements ont été agrandis. Le châssis lui aussi a été revu en devenant plus rigide et plus étroit. La garde au sol a aussi été relevée, ce qui permet d’atteindre de meilleurs angles avant de frotter et provoquer quelques étincelle. C’est aussi ce qu’on aime faire avec une Harley, n’est-ce pas?
Bref, la tenue de cap et l’agilité de la Street Rod nous ont convaincus que l’on peut «attaquer». Côté freinage, la Street Rod s’équipe maintenant avec deux disques (la Street 750 n’en possédait qu’un seul) de 300 mm de diamètre. Une bonne note est à mettre à ce nouveau système de freinage. On a juste l’impression que le levier devient un peu lâche lors d’une utilisation très intensive.
Côté look encore, on loue le fait d’avoir planté les rétroviseurs en bout de guidon, ainsi que le choix des couleurs de ce modèle. Le gris Charcoal Denim (8800 fr.) nous a emballés. En revanche, on ergotera quelque peu sur le système d’échappement fait de gros tubes qui ne relèvent d’aucune finesse stylistique. D’un autre côté on relèvera de belle trouvailles esthétiques telles que les jantes à sept branches ainsi que la signature visuelle du feu led arrière en forme d’arc.
Revolution X: la belle surprise
Au moment de se mettre en selle une «gêne» nous perturbe: nos genoux nous semblent placés très haut et comment placer notre pied droit pour qu’il ne touche pas le frein arrière et éviter qu’il ne déclenche de manière intempestive le feu de stop? Et l’arrière de la chaussure repose aussi sur l’échappement. Heureusement, Harley a prévu une petite plaque rectangulaire afin de ne par griller les pompes des fans de «Santiags»! Une fois l’astuce technique du placement du pied trouvée, on peut ouvrir en grand et là… Le nouveau moteur High Output Revolution X de 750 cm3 se met à nous bluffer. Immédiatement on le sent bourré de caractère et d’allonge. Avec 18% de puissance en plus, gavé de 8% de couple supplémentaire, ce bicylindre en V étonne et détone! Le Revolution X développe maintenant 69 chevaux que l’on sent galoper à tout moment. De là à prendre la Street pour une sportive…
Et pour résumer brièvement on dira que désormais, avec la Street Rod, on peut rouler avec une «véritable» Harley à petit prix… Mais gros ego!
Galerie photos: Harley-Davidson Street Rod
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Bonjour, et merci pour ce petit test. J’ai essayé La petite HD, séduit par sa robe et content de voir apparaître un roadster chez Harley. Je confirme le Jugement positif sur le châssis. Deux elelements gênants: La position, ni vraiment custom, ni vraiment roadster (pieds trop en avant), et le moteur, très discret tant au niveau des sensations que de la sonorité. Il faudra un 1200 refroidi par eau pour ne pas faire regretter le moulin du sportster. Ou alors attendre la livewire…