La BMW HP4 Race, en carbone, puissante, légère, exclusive
A peine 146 kilos à sec, pour 215 chevaux. Les chiffres de la HP4 Race, dévoilés par BMW Motorrad à l’occasion du salon auto-moto de Shangaï, donnent le tournis. Cette bombe sportive ne sera vendue qu’à une poignée de clients, 750 en tout.
En novembre dernier, au salon de la moto de Milan, il s’agissait encore d’un prototype, tout de noir vêtu, et sur lequel BMW s’était montré avare de détails. On savait juste que la base de départ était l’hypersport maison, la S 1000 RR. Et que le châssis ainsi que les roues étaient réalisés en fibre de carbone.
Cette méthode constructive n’est pas choisie pour des raisons esthétiques, mais parce que cela permet d’allier solidité à souplesse et légèreté. Ducati avait tenté le coup un temps avec ses machines de MotoGP, et en avait même produit plusieurs, avant de finalement jeter l’éponge devant la complexité de la chose et de revenir à des matériaux plus conventionnels. Mais ils ont tout de même produit cette année la Superleggera, sur base de Panigale, avec les jantes et une bonne partie du châssis en carbone. Là également, pour une poignée de happy few.
Dans le cas de la HP4 Race, BMW clame à qui veut l’entendre que c’est la toute première moto sur laquelle tout le châssis est en carbone, de la colonne de direction jusqu’au bras oscillant. Certes, le cadre de la Superleggera contient des inserts en aluminium, mais on ne va pas chipoter, les deux motos sont dans la même ligue.
On l’a dit, les avantages du carbone sont la légèreté, et ses propriétés mécaniques: « aussi léger que l’aluminium, aussi résistant que l’acier. »
D’autres détails contribuent au poids plume de la machine et à son efficacité sur piste. La fourche inversée FGR 300 et l’amortisseur TTX 36 GP conçus par Öhlins sont utilisés dans le championnat du monde de Superbike. Les étriers de frein Brembo GP4 PR, utilisés dans le MotoGP, offrent une performance supérieure de freinage, combinés avec les disques de frein de course en acier 320-T-Type.
Jantes plus légères de 1,4 kilo
Les jantes en fibre de carbone tissée de la HP4 RACE permettent de gagner 1540 grammes par rapport aux jantes forgées et sont particulièrement plus flexibles grâce à leur masse réduite. La construction légère est complétée par le système d’échappement tout titane conçu par Akrapovič et le réservoir en aluminium brossé à la main. Il y a même des vis en titane.
Le moteur, lui, est monté à la main, comme le reste de la moto, dans l’usine de Berlin. Il est aussi contrôlé au banc de puissance avant sa mise en « circulation », et livré avec un certificat de capacité. Le régime de rotation maximal a été poussé un peu plus loin que la S 1000 RR standard, jusqu’à 14500 tr/min.
Une électronique de pointe – et toujours légère – est fournie avec cette moto. Cela inclut donc un contrôle de traction dynamiqe, ajustable de manière fine au guidon, le paramétrage du frein moteur, un launch control, un pitlane limiter…
Tout se contrôle par des boutons de couleur placés sur les comodos. Comme sur une moto de course.
La performance maximale a été le critère déterminant pour le choix de chacun de ces paramètres.
Ergonomie réglable
Et surtout, son ergonomie est conçue pour s’adapter au pilote, que ce soit le guidon, les repose-pieds ou la hauteur de selle.
Pour bien coller au côté course, les rapports du sélecteur de vitesse – il y a un quickshifter-autoblipper – sont inversés, comme il se doit. La première est en haut, le reste en bas…
Rien encore, évidemment, sur le prix de ce bijou, ni sur la procédure nécessaire pour le commander. A part bien sûr le kidnapping du président de BMW Motorrad et la demande de rançon.
