La Ville de Lausanne teste un scooter électrique français, jusqu’ici avec succès
Depuis le milieu de l’été 2017, un service communal de la capitale vaudoise utilise un deux-roues électrique de marque Eccity, équivalent d’un scooter de 125 centimètres cubes. L’engin s’accommode bien des pentes lausannoises.
C’est un scooter électrique français qui circule depuis cet été dans les rues de Lausanne. Il a été acheté par la Ville du même nom, qui entendait tester sur les redoutables pentes de la capitale vaudoise les performances de l’Artelec 670 de la firme Eccity.
Ce scooter sans émissions polluantes est considéré légalement comme l’équivalent d’un 125 centimètres cubes à essence. Son constructeur, installé à Grasse, dans le sud de la France, en a déjà vendu un certain nombre dans l’Hexagone. C’est le cas notamment à Paris, Aix-en-Provence, Monaco et pour la métropole Nice Côte d’Azur. Mais l’affaire conclue avec Lausanne est l’une des premières ventes hors sol. Pour un montant qui n’a pas été rendu public pour l’instant. On sait juste que le prix officiel de la machine est d’environ 8500 francs sur le territoire helvétique.
Eccity, fondée en 2011, affirme être le seul fabriquant français de scooters électriques. Ce qui est vrai, pour autant que l’on considère que l’ e-Vivacity de Peugeot ne fait plus vraiment partie de la gamme du constructeur – constructeur par ailleurs racheté par l’indien Mahindra. Mais on attend un nouveau Peugeot GenZe électrique prochainement en Europe.
Selon Eccity, l’Artelec 670 peut atteindre 100 km/h, son autonomie est de 100 km. Et le dénivelé important qui caractérise Lausanne (entre Ouchy et le Chalet-à-Gobet, plus de 500 mètres) n’aurait affecté en rien la motricité du scooter.
Lorsque Peugeot avait lancé sur le marché le Scoot’Elec, en , c’était l’un des tout premiers scooters électriques destinés au grand public. Et la Ville de Lausanne avait soutenu la diffusion de ce véhicule pionnier en offrant des subventions à l’achat et en donnant accès gratuitement à son réseau de bornes de recharge électriques. A l’époque, la technique était moins développée, et les Scoot’Elec peinaient et se vidaient rapidement de leur charge après plusieurs montées de l’avenue d’Ouchy.
Les choses semblent différentes avec l’Artelec, qui a même un revendeur officiel à Lausanne, en la personne de Dafy Motos, au Flon. « Nous avons acheté et testé deux scooters de deux marques différentes, précise Luc Perraux, chef du Service municipal d’achat et de logistique. Un suisse et un français. Le premier a été utilisé sur un terrain plutôt plat, dans le bas de la ville, et le second, l’Artelec, dans un autre service, a parcouru tout le territoire lausannois, avec ses pentes. Il s’en est plutôt bien tiré jusqu’ici. L’autonomie constatée réelle est en moyenne de 80 km. Mais nous ne l’avons que depuis deux mois, c’est encore un peu tôt pour faire un bilan complet. »
Il reste par exemple à savoir comment l’Artelec se comportera en hiver, lors des températures plus froides, et sur la durée. « Dans l ‘idéal, il faudrait avoir une année complète pour vraiment dresser le bilan. Quoiqu’il en soit, nous sommes très attentifs à l’évolution des techniques dans ce domaine », conclut Luc Perraux.
De plus en plus de villes proposent des scooters électriques, avait différents types d’abonnement, ou au kilomètre… une vraie bonne idée selon moi !