La 790 Duke, ou le « scalpel » façon KTM, fin et suffisamment puissant
La nouvelle arme du constructeur autrichien passe du prototype à la moto construite en série et figure dans les nouveautés 2018 chez les « orange ». Ce petit monstre est agile, précis, rapide et sa puissance est largement suffisante pour s’amuser avec rigueur.
Entre en gros 700 et 100 centimètres cubes, la concurrence est rude et les nouveaux modèles se pressent depuis quelques années. C’est dans ce bouillon de concurrence que se profile la toute nouvelle KTM 790 Duke. Un prototype du même nom avait été présenté l’an dernier au début du mois de novembre à Milan, au salon de la moto EICMA. Cette année, c’est la moto de série qui a tenu la vedette sur le stand KTM.
Prestement surnommée le « Scalpel », cette nouvelle moto est censée établir une nouvelle référence sur el marché en termes de rapport entre le poids, la puissance, la maniabilité, l’agilité et la précision. Et pas seulement parce que les studios de design Kiska, partenaires de longue date de KTM, lui ont donné un look de couteau.
Le moteur LC8c de la 790 est un bicylindre parallèle refroid par liquide d’une grande compacité. Les ingénieurs de KTM ont réussi à en extraire 105 chevaux, délivrés à 9500 tours par minute. Avec un couple maximal important: 86 Nm à 8000 tours. A mettre en rapport avec les 169 kilos de la bête à vide. Ca promet des accélérations à faire tomber les chaussettes.
Le châssis de cette nouvelle 790 Duke est lui aussi léger. Les suspensions, signées WP comme d’habitude, sont ajustables, et la fourche télescopique inversée à l’avant est perfectionnée. Le positionnement des masses dans cette partie-cycle a été étudié avec soin. Le moteur est placé plutôt bas. Même l’échappement a une forme spéciale, afin de se trouver le plus proche possible du corps de la moto et de ne pas perturber son équilibre.
Sur les flancs, sous la selle, la moto n’arbore aucun cache ou carénage en plastique. C’est le châssis lui-même qui fait office de couverture latérale, avec des ouvertures là où c’est utile, notamment pour laisser entrer l’air dans le moteur.
Comme toutes les Duke, la machine a un petit côté surpermoto, elle est relativement haute. Et sons système de freinage, secondé par un antiblocage piloté électroniquement et sensible à l’inclinaison de la moto, offre un mode « Supermoto ». De quoi s’amuser au drift en entrée de virage, si l’on sait comment faire.
L’antipatinage et les modes de pilotage qui font partie du paquet sont eux aussi sensibles à l’inclinaison de la machine. Il y a même un quickshifter bidirectionnel, pour passer les rapports de vitesses sans débrayer, et un Launch Control, pour réussir des départs canons. La liste des aides électroniques comprend aussi un anti-dribble, qui limite le soulèvement de la roue arrière lors de gros freinages ou de rétrogradages « sales ».
La 790 Duke sera disponible en version bridée, pour le permis A limité. Dans sa version normale, elle ne consomme pas beaucoup d’essence, si l’on en croit les chiffres annoncés par KTM: 4,4 litres aux 100 km.
Enfin la nouvelle Duke adopte évidemment le nouveau phare avant avec sa ligne de diodes LED en forme de fer à cheval, signée Kiska. Et un écran de contrôle entièrement en couleur (technique TFT), extrêmement lisible. Les boutons de commande sur le comodo sont rétro-éclairés. Et l’on peut avoir en option le système « KTM My Ride », qui connecte la moto à un dispositif Bluetooth. A tout hasard, un smartphone.
On attend avec impatience de connaître le prix de ce joujou (disponible aussi en noir) pour la Suisse!