Les enfants qui feront la parade au Supercross de Genève s’entraînent avec Matt Rebeaud
Les organisateurs du Supercross international de Genève renouent avec une ancienne tradition en faisant rouler en démonstration des « kids » dans l’arène de Palexpo. Mais avant, il faut les familiariser avec l’exercice, et pour cela, rien de mieux que de suivre le premier champion mondial de Freestyle, le Suisse Matt Rebeaud.
Lors des deux rendez-vous du Supercross de Genève 2017 (le 1er et le 2 décembre), il y aura des courses, un contest Freestyle… et deux tours de piste exécutés par seize enfants au guidon d’une moto de cross. Ils seront guidés par l’Américain Ricky Carmichael, légende du supercross US et ambassadeur cette année du Supercross international de Genève (lire notre article pour le programme). Ces enfants qui feront la parade au Supercross ont d’ores et déjà été choisis. Et ils s’entraînent déjà, comme nous avons pu le constater sur le terrain du célèbre freestyler suisse Matt Rebeaud, dans le hameau dit en Brit (VD).
L’endroit est situé non loin de la localité de Granges-Marnand (commune de Valbroye). Et c’est dans ces parages que vit Matt, papa d’un petit Edmond depuis quelques semaines. C’est là aussi qu’il teste ses figures « sur le dur » une fois qu’il sent qu’elles sont au point et qu’il n’y a plus que les détails à fignoler.
Et aujourd’hui, en Brit, c’est la seconde fois que les « minis » se retrouvent en groupe pour rouler de concert sur les whoops et les jumps du terrain de Matt. Histoire de se sentir à leur aise quand il faudra faire de même le vendredi et le samedi soirs du Supercross, sous le feu des projecteurs dans l’arène de Palexpo. Seuls cinq enfants sont présents ce mercredi matin pour montrer à la presse et aux médias qu’ils maîtrisent leur sujet. Tous n’ont en effet pas pu prendre congé de l’école pour l’occasion.
« Nous avons pu bénéficier de l’aide des clubs de motocross de Suisse pour trouver ces seize jeunes pilotes, explique Stéphanie Almazan-Bezon, patronne du Supercross de Genève. Il s’agit simplement des mieux classés dans leurs championnats respectifs (catégorie 65 cm3). Ces jeunes jouent un rôle important pour nous, ils montrent qu’il y a une relève, et que le Supercross peut et doit servir de tremplin pour celle-ci. »
« Ils ont beaucoup d’énergie, il faut leur expliquer que ce n’est pas une course, mais une démonstration », sourit Jonathan Burn, président du club motocross genevois des Meyrinos, présent lui aussi sur sa moto pour accompagner les « petiots ». Et de fait, on voit que ces jeunes pilotes sont prêts à profiter de chaque bosse pour soulever leur moto du sol. Certains, portés par leur enthousiasme, tentent même de passer deux bosses d’un coup.
Nina Herren-Stebler, 13 ans, est venue de Schmitten avec son papa Markus. Elle explique qu’elle fait du motocross depuis 3 ans et qu’elle a fini quatrième cette année du championnat fribourgeois dans sa catégorie. « Je me réjouis d’être au Supercross », commente-t-elle sobrement. Il faut dire qu’elle vient de se taper la tête contre la protection du guidon de sa moto. Le métier qui rentre, sans doute.
« Il y a de plus en plus de filles qui se lancent », commente Jonathan Burn. Son club, les Meyrinos, propose des baptêmes de 2 heures aux débutants, les mercredis après-midis, pour la modique somme de 50 francs. L’équipement, moto comprise, est prêté. Et la somme est remboursée si le nouveau venu (ou la nouvelle venue) croche et devient membre du club. « Il y a une forte demande », conclut le président.
Eliot Vidalenc, lui, 9 ans et demis, est vice-champion suisse 2017. Il vient de Carouge avec sa mère Virginie et son père Geraud. Il a fait ses premières armes aux Meyrinos. Et pour l’année à venir, la famille a décroché un contrat avec KTM Suisse. « Jusqu’ici, il roulait sur une Cobra, précise Geraud. Nous aimerions aussi qu’il puisse participer à des courses du championnat français l’an prochain, mais la priorité, c’est bien sûr la Suisse. » Il explique que tous ces jeunes se connaissent et forment une belle équipe, malgré la compétition, et montrant de la solidarité les uns envers les autres.
Ilan Cigarro vient de Neuchâtel. « J’aime bien le Supercross, il y a des trucs nouveaux pour nous, comme les vagues. Mais je préfère le motocross. » Il ne se contente pas de faire du motocross, mais il participe au championnat suisse 65 cc de Supermoto. Cette année, c’est même lui le champion suisse dans cette discipline. Son père Manuel raconte que le jeune pilote fait aussi du judo et du BMX.
« La relève, elle est là, et j’ai beaucoup de plaisir à rouler avec ces minis », ajoute Matt Rebeaud. Il précise que ces jeunes sont déjà venus une fois ici en groupe, mais qu’ils ont aussi eu l’occasion de rouler sur ce terrain de manière individuelle. Il pense qu’ils sont prêts pour le Supercross! On rappelle qu’un certain Arnaud Tonus avait fait ses débuts en public au Supercross, alors qu’il avait à peu près l’âge de ces jeunes enthousiastes…
Pour trouver des billets, il suffit d’aller faire un tour sur le site du Supercross.
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