Le Team Berclaz en piste pour jouer les premiers rôles
Le Berclaz Racing Team va entamer une nouvelle saison au plus haut niveau. Ces Valaisans passionnés depuis 2001 visent encore plus haut. 2018 sera une année charnière avant de passer au championnat du monde Superbike en 2019. Découverte!
Après une saison 2017 couronnée du titre de meilleur team privé de la catégorie STK 1000 et des résultats exceptionnels obtenus par Federico Sandi, (10e du championnat) non sans s’être retrouvé aux avant-postes des dernières courses, et ceux réalisés par le brillant pilote vaudois Sébastien Suchet qui termine la saison au 12e rang final, le BRT rempile pour 2018…
Le team de Crans-Montana sera encore accompagné de leurs BMW S1000 RR. Des motos techniquement mises au point par BMW Italie. Le BRT a enfin trouvé la marque (après Kawasaki et Yamaha) à la hauteur de leurs ambitions. Quant à Suchet, les courses de 2018 se feront en endurance avec le Team Bolliger et en championnat de France Superbike. Faute de budget suffisant! Le Vaudois (pilote actumoto.ch) a dû mettre un terme, non sans regret, à sa fantastique collaboration avec le BRT! L’Italien Sandi a aussi été contraint de quitter le BRT, faute de budget suffisant aussi.
Pour la saison 2018 du team Berclaz, les deux pilotes seront italiens et déjà reconnus dans le milieu… Luca Salvadori, qui est aussi pilote-développeur chez Pirelli, disposera d’une des machines du team et Roberto Tamburini, qui lui a déjà remporté le STK 1000, cherchera à s’imposer avec l’autre.
En 2018, le BRT alignera encore des pilotes et des motos dans le championnat italien National Trophy (CIV) dont Salvadori et le Vaudois Tiziano Amicucci. Et pour le BRT, 2018, c’est encore participer à une Women’s Cup et reconduire leur pilote Rebecca Bianchi vers un 2e titre afin de lui permettre d’obtenir des wild card en Supersport 600. Voilà pour le programme à venir! Juste avant que le Team Berclaz s’engage en catégorie Superbike avec 2 pilotes en 2019…
Déjà une longue histoire
Le BRT compte déjà seize ans de bourlingue sportive. «Tout a commencé en 2001 lorsque qu’avec mon mari et un mécanicien, nous parcourions l’Europe avec nos fils Gabriel et Damien qui courraient dans divers championnats comme la GSX-R Cup et le Superstock 600», nous confie Mary-Paule Berclaz, l’âme du BRT. Ces saisons-passions passées sur les circuits ont duré onze ans.
«En 2012, Gabriel a décidé d’ouvrir le team». Les Berclaz ont alors mis à disposition leurs infrastructures professionnelles à disposition des pilotes désireux de rentrer dans la «famille». Depuis cette «ouverture», le BRT a accumulé les succès que l’on sait.
Mais pour y rentrer, il faut évidemment disposer d’un budget conséquent et d’un talent certain. Sébastien Suchet et Federico Sandi ont été ce qui est arrivé de mieux au BRT jusqu’à maintenant!
En Suisse on connaît et reconnaît surtout les exploits de Lüthi Aegerter et Krummenacher. Et du côté des équipes (teams), il nous vient immédiatement à l’esprit le nom du Bolliger Racing Team en endurance. Soit dit en passant il est devenu à 100% bien de chez nous puisqu’il vient de signer 3 pilotes du cru avec Roman Stamm, Robin Mullhauser et Sébastien Suchet ex-Berclaz… Vient directement après, le nom du Berclaz Racing Team basé à Crans-Montana.
Mary-Paule, Madame multi-tâches
«Je ne conduis plus le camion car avec un 18 tonnes, il faut passer un permis professionnel et je ne me sens plus le courage de bosser la théorie», affirme-t-elle. Mais à part ça, on peut voir qu’elle fait presque tout au sein du team, laissant seulement à ses pilotes… Le soin de gagner!
Mary-Paule Berclaz vous l’avez certainement vue sur Eurosport Player ou croisée sur un paddock de circuit. Elle est facilement reconnaissable à son habillement composé de son «survêt» badgé aux couleurs de SON team. Et pour la reconnaître, cherchez-la sous son parapluie d’Umbrella Girl sur une ligne de départ de course. Elle est omniprésente dans le milieu des courses de motos en particulier celles qui gravitent autour du championnat du monde Superbike. Mary-Paule est en fait l’âme, la Public Relation. Quotidiennement elle cuisine en compagnie de son mari pour toute son équipe d’affamés. Occasionnellement, elle se mue en confidente et maman du team. Maman elle l’est aussi de ses deux fils et associés. Oui, le Berclaz Racing Team est une affaire de famille une PME professionnelle de la moto qui milite dans la catégorie des Supestock 1000. Naturellement comme toute entreprise le team berclaz veut progresser et atteindre le plus haut niveau. «En 2019 nous voulons participer au championnat du monde Superbike», confie Mary-Paule.
Avant de toucher le Graal, il faut déjà participer au STK 1000 2018! Et pour cela l’équipe familiale a besoin de sponsors. De sous quoi! Avec son bâton de pèlerin, représenté par un ordinateur et une tablette, Mary-Paule parcourt la Suisse à la recherche de mannes providentielles. Admirable!
Il faut savoir que le budget total de fonctionnement du BRT pour 2 pilotes se monte à environ 405 000 francs. Un pilote désirant intégrer la structure valaisanne devra amener près de 100 000. Une somme que Sandi et Suchet n’ont pas réussi à réunir.
On sait aussi que pour trouver ce «carburant vital» tant pour les pilotes que pour les teams, la Suisse ne regorge pas de gros sponsors. Ces derniers sont plutôt frileux à l’idée de donner sans percevoir de fortes retombées. Alors, le BRT franchit les Alpes et se tourne vers l’Italie, là où la culture de la compétition moto est plus ancrée parmis le potentiels investisseurs.
Bientôt les tests hivernaux
C’est toujours au guidon des BMW S1000RR que le team continuera son chemin dans le championnat d’Europe STK 1000. Le BRT, par la voix du chef Gabriel Berclaz se réjouit des prochains tests hivernaux: «Cette saison est une nouvelle aventure, après une première année qui s’est bien déroulée sur BMW, il faudra continuer avec la même détermination la saison 2018 pour mener l’équipe aux meilleurs résultats. Je suis très satisfait et impatient de collaborer avec nos nouveaux pilotes. Maintenant place aux tests hivernaux pour attaquer au mieux le championnat en avril».