La première épreuve du Moto Tour français 2018 attend les pilotes suisses… en Tunisie
Le plus célèbre des rallyes routiers d’Europe a ouvert les inscriptions pour la première épreuve 2018 qui porte son nom. Elle aura lieu de l’autre côté de la Méditerranée. Et les organisateurs verraient d’un bon oeil la participation de concurrents helvètes.
C’est tout simplement le plus grand rallye moto routier d’Europe. Né sous le nom de Tour de France Moto dans le début des années 1970′, ce qui est désormais le Moto Tour annonce la couleur. Le Moto Tour français 2018 dévoile son programme et ouvre les inscriptions. Depuis 2017, les organisateurs ont modifié la formule en proposant non pas un grand rallye, mais plusieurs chaque année, soit des Moto Tour Series. Et pour 2018, la première de ces épreuves traverse la Méditerranée pour aller rouler en Tunisie.
Du 7 au 14 mars prochains, les organisateurs de ce célèbre rallye proposent un périple de six étapes au départ et à l’arrivée du port de Tunis. Soit près de 2000 km sur route. L’itinéraire passe par Monastir, Douz, Tataouine et Hammamet.
C’est une équipe conséquente composée de quelque 50 personnes qui met sur pied les différents rallyes qui font partie du Moto Series Tour. Le tout en partenariat avec la Fédération française de motocyclisme (FFM) et, pour la Tunisie, avec son équivalent tunisien.
L’inscription, pour 1500 euros (tarif préférentiel si l’on s’inscrit avant le 31 décembre 2017, sinon c’est 1600 euros) comprend un paquet complet: traversée en bateau depuis le port de Marseille et retour, avec un repas sur le navire, puis l’hébergement (chambres doubles de standing) et les repas en Tunisie, plus le transport des effets personnels des pilotes durant le rallye.
Le Moto Tour français 2018, retour au Maghreb
Le Moto Tour avait déjà fait étape en Tunisie, c’était en 2014. Apparemment beaucoup de pilotes ont demandé quand un rallye serait à nouveau organisé dans ce pays, et leur demande a fini par aboutir à un projet concret.
En moyenne, chaque épreuve des Moto Tour Series attire quelque 120-140 participants. Et il y a parfois des motards venus de Suisse. Les organisateurs du Moto Tour sont conscients que leurs épreuves sont encore trop peu connues en dehors des frontières françaises. Ils adressent donc à nouveau un appel aux intéressés et intéressées, en Suisse.
Le témoignage d’un pilote suisse
« Oui, sans le moindre doute, cela vaut la peine, commente Jacques Grandjean, de Couvet (NE), ancien pilote de vitesse, qui a découvert le rallye routier en France il y a quelques années. « J’ai commencé par participer à quelques manches en 2014, et puis j’ai fait l’entier du championnat en 2015, 2016 et l’an dernier. En 2014, j’ai tenté pour la première fois l’expérience du Moto Tour, avec un compatriote. Lui était sur la moto, et moi j’étais assistant, je le suivais en voiture et j’étais prêt à lui porter assistance pour les pannes, les ravitaillements etc. Et quand j’ai vu ce que c’était, j’ai voulu le faire moi aussi. »
Le Tour n’ayant pas pu avoir lieu en 2015, il fut parmi les premiers à se réinscrire en 2016. Pour lui, pas de doute, le rallye routier est la meilleure façon de faire du sport sur une moto. « C’est encore accessible financièrement, on peut choisir la moto sur laquelle on participe, et l’ambiance est excellente. Et puis pas besoin d’être dans la groupe de ceux qui roulent tout devant pour avoir du plaisir! » Sa première participation fut au guidon d’une GSX-R 1000 K5. La fois d’après, il a opté pour le même genre de moto, mais avec un guidon haut. Et il a fait son dernier Moto Tour avec une Suzuki GSX-S 1000 F, « tellement plus confortable! ».
Si le Moto Tour est ouvert aux pilotes de tous niveaux, « ceux qui roulent tout devant » sont souvent de belles pointures de la moto. On citera par exemple le Français Denis Bouan, qui a remporté l’épreuve à neuf reprises et a longtemps fait partie des doués du championnat français de vitesse. On précise pour qu’il n’y ait pas de malentendu: les participants sont tous censés respecter le code de la route…
De nombreuses catégories
Le rallye est ouvert à toutes sortes de machines. Cela va de la 125 à la Super Duke ou à la MT-10, en passant par l’inévitable GS. Plusieurs catégories sont établies: 125 cc, jusqu’à 750 cc, scratch (classe tous les concurrents dans une seule catégorie), 3 ou 4 roues (comme par exemple des CanAm Spyder), et Classique (pour les motos plus anciennes).
En Tunisie, la caravane du Tour est suivie par la garde nationale tunisienne, qui encadre l’épreuve.
Les seules exigences posées sont: avoir une machine en état de fonctionner et apte légalement à rouler sur route, plus être muni de l’équipement de protection adéquat. Il faut aussi disposer de trois plaques porte-numéro sur la moto et d’u lecteur de roadbook (peu importe le type), le GPS étant bien entendu proscrit. Il faut de plus demander une licence temporaire et un timbre « Inter » à la FFM, ce qui n’est pas très compliqué. Tout est expliqué dans le menu détail sur le site web du Moto Tour.
Une « académie »
On peut aussi demander à participer dans le cadre de la Moto Tour Academy. Avec cette formule, on a droit aux conseils et à l’aide d’un pilote expérimenté, et l’on ne se fait chronométrer que lorsqu’on le désire. Tout le monde ne peut bien sûr pas s’inscrire dans cette formule, qui est récente, pour des simples questions de qualité de l’encadrement et de logistique.
Quoi qu’il en soit, si l’aventure vous tente, allez faire un tour (c’est le cas de la dire) sur le site internet du Moto Tour.
Et si vous n’êtes pas libre à ces dates, sachez qu’une seconde épreuve du Moto Tour Series 2018 est d’ores et déjà prévue début mai (la semaine qui comprend le jeudi de l’Ascension). Elle aura lieu en France. Les organisateurs n’en disent pas plus pour l’instant.