Meo remporte l’étape 6 sous la pluie en Bolivie, devant Benavides et Price
Le pilote français KTM, plusieurs fois champion du monde d’enduro, s’est distingué entre Arequipa au Pérou et la capitale bolivienne, lors d’une étape tronquée en raison de la pluie, du brouillard et des risques de crues des rios. Benavides (Honda) prend les commandes du général, devant van Beveren (Yamaha).
Il l’a fait, dans des conditions piégeuses. Le Français Antoine Meo remporte l’étape 6 du Dakar 2018, entre Arequipa au Pérou et la Paz en Bolivie. Le pluri-champion du monde d’enduro a mené le bal dès en gros la moitié de la spéciale chronométrée. Celle-ci avait dû être amputée de sa première partie avant la liaison, qui passait très haut dans la montagne (plus de 4000 mètres).
Les organisateurs du Dakar ont jugé bon d’arrêter le chronomètre pour le début de l’étape. Ils ont pris cette décision en raison de l’arrivée de la pluie et du brouillard, voire même par endroits de la neige. En raison aussi du risque de crue dans certains rios que les concurrents devaient traverser.
Cela ne concernait que les motos et les quads, les SXS, les voitures et les camions ayant quand même fait cette première partie.
Tout s’est donc joué pour les deux roues sur les bords du lac Titicaca, à plus de 3000 mètres d’altitude, sur des pistes grasses et glissantes, souvent battues par la pluie. Et Antoine Meo s’est révélé le meilleur à ce jeu-là, aux côtés du pilote officiel Honda Kevin Benavides et du membre de l’équipe d’usine KTM Toby Price. Le premier prend les commandes du classement général, avec près de deux minutes d’avance sur l’officiel Yamaha Adrien van Beveren. Le second, qui avait remporté le Dakar en 2016 mais avait été blessé l’an passé, remonte à la sixième place.
Les pilotes les plus en vue jusqu’ici, dont van Beveren et Walkner, ont manifestement décidé de lever un chouïa le pied durant cette sixième étape, craignant peut-être la casse en raison de la prise d’altitude et du changement important de terrain et de température après des centaines et des centaines de kilomètres au chaud dans les dunes péruviennes. Le Français va Beveren termine ainsi l’étape du jour au 10ème rang, derrière l’officiel Husqvarna Pablo Quintanilla (6ème), le pilote KTM Matthias Walkner (8ème, toujours troisième ), et son coéquipier Xavier de Soultrait (9ème). Mais juste devant l’officiel Honda Joan Barreda.
On note aussi la très bonne performance de deux privés,, Diego Martin Duplessis (4ème, Honda) et Daniel Oliveras Carreras (5ème, KTM).
Plus loin dans le peloton des motards, il y une motarde qui remonte, et c’est l’Espagnole (pardon, la Catalane) Laia Sainz (KTM), qui franchit les portes du top 16 au général. Et un Anglais sponsorisé par une marque suisse (Lyndon Poskitt, Motorex), qui continue son chemin avec constance. Quarante-et-unième à l’issue de l’étape, il est 45ème au classement général en accusant un retard d’un peu plus de quatre heures sur le leader. A l’arrivée dans la capitale bolivienne, il n’y a plus que 74 coureurs et coureuses en lice. Et demain sera pour eux un jour de repos.
