La mythique marque Cagiva va ressortir des limbes avec des motos fun et électriques
Le nouveau duo à la tête de MV Agusta, propriétaire de Cagiva, ne fait pas mystère de son intention de faire renaître son autre marque, dormante depuis plus de ans. Au menu, des engins accessibles, faits pour donner du plaisir, et propulsés par autre chose que de l’essence.
Nous n’étions pas venu pour ça, mais pour tester la nouvelle version Euro 4 du roadster Brutale 800 R de MV Agusta, à Varese (nord de l’Italie). Mais il se trouve que la société MV Agusta Motor est toujours propriétaire de la mythique marque Cagiva. Et que le nouveau co-directeur de MV, alias le Russe Timur Sardarov, avait à coeur de faire un peu de buzz sur ce nom-là en annonçant à mots couverts sa renaissance cet automne, lors du prochain salon international de la moto à Milan, l’EICMA 2018.
Giovanni Castiglioni, le patron de MV Agusta, fils du célèbre Claudio Castiglioni qui a tenu MV à bouts de bras durant ses tribulations passées, a confirmé la chose. Pour la première fois depuis plus de dix ans, il y aura une nouvelle Cagiva et on pourra la voir en novembre à l’EICMA. Au passage, on rappelle que Cagiva est toujours l’abbréviation de « Castiglioni Giovanni Varese », Giovanni étant ici le grand-père de l’actuel co-directeur de MV. Et Timur Sardarov, au travers de sa fortune, du fonds ComSar Invest et de sa compétence de businessman et financier londonien, a permis à MV de sortir de la mouise dans laquelle l’entreprise italienne s’était fourrée: risque de faillite, blocage de la chaîne d’approvisionnement par les sous-traitants, qui n’étaient plus payés, charges sociales passées à l’asse, etc. Aujourd’hui, après l’adoption d’un plan de restructuration drastique qui a fait revenir les bénéfices, ces temps semblent révolus et l’usine tourne à nouveau normalement.
Mais la marque MV Agusta a un grand besoin de communiquer sur sa nouvelle santé, ses quelques nouveaux modèles et surtout ses grands projets. D’où l’épisode Cagiva lors de la présentation de la nouvelle Brutale 800 RR Euro 4.
« Nous voulons faire de Cagiva à nouveau notre seconde marque, détaille Timur Sardarov. Mais nous voulons qu’elle soit plus accessible que MV. C’est pourquoi nous allons proposer des motos qui soient fun et qui parlent aux jeunes. Et le propulseur ne sera pas un moteur à essence, mais électrique. Pas pour des raisons environnementales, pas pour économiser l’énergie, non, juste parce que c’est fun! »
Il dit ne pas vouloir donner plus de précision à ce stade. « Il faut laisser quelques surprises pour Milan! » On ne sait donc pas si cette nouvelle moto sera un modèle tout-terrain ou routier, ni quel sera son aspect.
Mais on voit bien que l’idée est la même que celle qui avait présidé à la naissance de la Mito. Cette moto iconique desssinée par le célèbre Massimo Tamburini était une petite sportive à moteur deux-temps, ultra-légère et performante. Elle a existé en version 500 et 125 centimètres cubes. Avec aussi une naked sur un base technique très proche, la Raptor.