La Loveride prête à se lancer sur le tarmac de Dübendorf
La Loveride, l’une des plus grandes concentrations de motos en Suisse ouvre ses portes dimanche 6 mai sur l’aérodrome de Dübendorf, près de Zurich. Si le soleil est de la partie, quelque 10’000 motards et 5000 visiteurs pourraient se retrouver pour cet événement caritatif hors du commun, dont la totalité des bénéfices sont reversés aux associations d’aides aux personnes atteintes de maladies neuromusculaires.
La Loveride, qui avait commencé comme une simple fête entre motards il y a 25 ans, rassemblant à peine 200 «bikers» dans la petite commune de Bänikon dans le canton de Zurich, est devenue aux fil des années une véritable institution. La concentration, qui tire son nom d’un événement éponyme aux Etats-Unis disparu depuis lors, a entre temps changé de dimension. Ses fondateurs – Erwin Wyrsch et sa partenaire Gabi Müller – n’imaginaient pas un tel succès.
Face au succès du rassemblement, ce dernier a déménagé en 1995 de la modeste commune rurale de Bänikon vers l’aérodrome militaire de Dübendorf, qui accueille toujours la concentration. Mais ce changement de lieu n’a pas été sans difficulté. D’abord rejeté par les militaires, il a fallu l’intervention du conseiller fédéral Adolf Ogi pour convaincre l’armée de prêter, pour la bonne cause, le tarmac de Dübendorf.
Pour sa 26ème édition, le rassemblement de motards a prévu six concerts de rock pour chauffer l’ambiance au son des reprises d’AC/DC et de ZZ Top et un spectacle de bûcherons avec leurs tronçonneuses de 80 chevaux. Le clou du spectacle est cependant constitué du «ride», la virée d’une soixantaine de kilomètres dans les montages de l’Oberland zurichois, rassemblant quelque 5000 motards et leurs montures. Cet événement a la particularité d’accueillir des personnes souffrant de maladies neuromusculaires et d’autres formes de handicap, qui pourront participer à la virée dans les side-cars ou en tant que passagers de trikes.
Le rassemblement n’est cependant pas réservé aux fans de Harley-Davidson et autres choppers, même si à l’origine l’événement était destiné aux amateurs du V-Twin de Milwaukee. La Loveride «ne se limite pas aux Harleys, mais est ouverte à tous les motards», assure Dimitri Hüppi, porte-parole du comité organisateur. «Il s’agit d’un événement pour les motards, mais aussi pour les familles», avec de nombreuses activités dédiées aux enfants comme le cirque Balloni et son clown Pepe.
Côté visiteurs, la Loveride attire des motards de toute la Suisse, mais aussi d’Allemagne et d’autres régions limitrophes, indique M. Hüppi.
L’odeur d’huile et d’essence ne doit pas faire oublier qu’il s’agit un événement à but caritatif. «Toutes les recettes, y compris celles générées par les entrées, les consommations et les ventes sur place» sont redistribuées à des associations venant en aide aux personnes souffrant de maladies neuromusculaires, précise le porte-parole.
Alors que la première édition de la Loveride en 1993 avait collecté 7500 francs, ce qui était déjà un succès à l’époque, la 25e édition est parvenue à la somme de 192.310 francs. En 24 ans, ce sont près de 6 millions de francs qui ont été collectés par les organisateurs depuis le lancement de l’événement.
