Premières impressions de conduite du BMW C 400 X
Lorsqu’il a été présenté au salon international de la moto en novembre 2017 à Milan, le BMW C 400 X n’a laissé personne indifférent. Son design en particulier, avec son phare avant asymétrique, son petit bec et ses « joues », a polarisé les opinions. Les uns trouvent sympa, les autres partent en courant. Il restait à savoir ce que valait ce nouveau scooter de cylindrée intermédiaire sur la route.
C’était justement l’objet du test auquel nous a conviés BMW Motorrad, au nord de Milan, en Italie. Nous avons pu rouler avec des C 400 X de couleur bleue métallique équipés de l’option « Connectivity », de l’écran couleur et de la molette de commande au guidon qui vont avec. Ce qui veut dire que l’on peut jumeler la machine avec un iPhone ou un smartphone tournant sous Android et ensuite s’en servir pour faire de la navigation simple point par point (sans carte), voire, si l’on dispose d’un casque avec intercomm, écouter de la musique et répondre à des appels téléphoniques.
Mais d’abord, les premières impressions de conduite. Le C 400 X est étonnamment facile à manier à l’arrêt, alors qu’il pèse tout de même 204 kilos avec les pleins (en ordre de marche, on dit). Les masses sont très bien réparties entre l’avant et l’arrière du véhicule (50-50 nous disent les experts BMW présents sur place).
Une fois le moteur en marche, le scooter est vif au départ du feu. Il suffit d’ouvrir la poignée et le moteur grimpe jusqu’à environ 4000 tr/mnin, ce qui le fait bondir en avant. De quoi rester en tête de la colonne dans la jungle urbaine. Pas mal pour un engin qui utilise en variateur classique.
La selle et les suspensions sont assez confortables, on ne souffre pas vraiment des plaies et bosses du pavé urbain. Le C 400 X est aussi très maniable à basse vitesse. Pas autant qu’une Vespa, s’entend, mais c’est normal au vu de la taille des roues du BMW (15 pouces devant, 14 derrière).
Dès que l’on sort de la ville, ce mid-size révèle un bon potentiel autoroutier – on peut aller tranquillement jusqu’à 130 km/h. Le scooter est stable et le serait sans doute à de plus hautes vitesses, mais le moteur ne veut pas. Le pare-brise d’origine, fixe, protège seulement le buste et enlève un peu de pression d’air sur la tête – mais pas beaucoup. La position de conduite, si l’on cale son postérieur en arrière, est confortable.
Si l’on veut piloter de manière active, on le peut aussi. On peut aisément bouger sur la selle et diriger le scooter avec le guidon plutôt plat. Le châssis est rigide à souhait et les suspensions sont précises et neutres. Et les freins sont excellents pour cette catégorie, sans vous jeter à la figure un mordant mettant en difficulté les novices. Là encore, ce qui frappe, c’est la maniabilité de la machine dans les enchaînements de virages. Et la béquille centrale ne frotte pas dans les épingles.
Quant à la connection avec le smartphone et au guidage, cela fonctionne très bien. Nos machines de tests étaient toutes connectées à des iPhone 5. Il y a eu quelques couacs, lorsque par exemple le système de l’iPhone croit de bon ton d’avertir que la sauvegarde n’a pas été effectuée depuis des lustres. Cela a carrément déconnecté le téléphone du scooter. Il a donc fallu stopper, éteindre le C 400 X, débrancher l’iPhone, rallumer le scooter et rebrancher le smartphone. Mais sinon le système est clair et intuitif et recalcule assez vite l’itinéraire en cas de marché sur la route ou de travaux ou d’erreur du pilote.
Nous ne connaissons pas encore le prix pour la Suisse. Le C 400 X devrait être disponible chez nous cet automne au plus tard. Nous mettrons prochainement en ligne le test complet. Restez donc connectés!