Voici la FTR 1200, l’Indian de Flat Track pour la route
Sur une base moteur de Cruiser (l’Indian Scout), la marque américaine crée une moto faite pour le fun et qui reprend quelques-uns des fondamentaux du prototype qui a remporté les trois places du podium américain de la discipline en 2017. La FTR 1200 est homologuée pour la route et développe 120 chevaux.
Un jour avant la conférence de presse officielle agendée le 2 octobre au salon Intermot 2018, Indian Motorcycles a choisi un dock le long du Rhin, à Cologne, pour dévoiler sa toute nouvelle FTR 1200 à un parterre choisi.
La FTR 1200, c’est la moto de série qui concrétise ce qu’un prototype avait laissé entrevoir au salon EICMA de la moto à Milan, en novembre 2017. Une moto de Flat Track qui est utilisable sur la route de manière légale. On rappelle que le Flat Track, discipline sportive venue en droite ligne des Etats-Unis, consiste à accomplir le plus vite possible et contre un certain nombre de concurrents des tours sur un ovale de terre. En tournant en principe toujours dans le même sens (à gauche) et en faisant tous ses virages à la glisse.
Pour bien marquer le coupe, le boss de Polaris Industries, la société américaine constructrice d’engins motorisés de loisir qui est propriétaire de la marquer riche en tradition, Indian, avait convié Jared Mees. Le pilote qui a remporté les couronnes 2017 et 2018 dans le championnat US de Flat Track, au nez et à la barbe des mercenaires engagés par le rival historique Harley Davidson. Et pour les deux premières années du retour d’Indian dans la compétition. Il faut dire que Mees avait déjà plusieurs fois été couronné champion, au guidon d’une autre marque. Mais passons.
La nouvelle FTR 1200 est proche sans l’être du prototype du même nom. On ne retrouve par exemple pas les deux pots d’échappement tout fins en position haute et horizontale. Et la machine est plus courte, plus ramassée. Sa base moteur demeure, à savoir l’Indian Scout, un cruiser doté d’un bicylindre en V à la façon américaine, mais refroidi par liquide.
Ce moteur, nous dit-on chez Indian cube un peu plus de 1200 centimètres (un peu plus que sur la Scout) et développe 120 chevaux en pointe, pour 115 Nm. Il est entièrement redéveloppé à partir du moteur de la Scout.
Le châssis, lui, fait de treillis de tubes d’acier, est nouveau. Tout comme les deux gros pots sur le côté droite. Le phare rond est pourvu d’une collerette sombre qui le souligne. Un peu comme sur les plus gros cruisers de la marque. L’éclairage est entièrement à LED. La selle est assez courte, un peu relevée mais pas trop, et biplace, contrairement au prototype, qui était aussi plus long, du moins visuellement.
L’amortisseur est déporté sur la droite et est réglable en précharge.
Les freins semblent conséquents, avec notamment un double disque à l’avant. Et bien sûr l’ABS, un passage obligé. Les pneus sont capables de se défendre sur une piste de Flat Track (19 pouces devant, 18 derrière), tout en étant road legal. Ce sont les premiers du genre, produits par Dunlop tout spécialement pour Indian. On nous précise encore que ce nouveau modèle sera disponible en deux versions: la Black, moins chère, et la S (en photo ici), plus premium et mieux équipée.
La version S a manifestement droit à une ligne de couleur proche des Indian du championnat de Flat Track américain. Plus une fourche inversée réglable en détente et compression à l’avant, un amortisseur réglable également en compression et détente, un tableau de bord en couleur… et quelques boutons de plus sur le comodo gauche. Ils donnent accès à des aides électroniques: antipatinage, 3 modes de pilotage, et anti-wheelie (annoncé comme pas trop sensible par Indian!). Et l’on peut désactiver l’ABS pour aller s’amuser sur un ovale de terre! Les assistances électroniques tiennent compte de l’angle d’inclinaison de la moto.
La Black est logiquement moins chère. A titre indicatif, elle devrait coûter 15990 francs, contre 17490 pour la S en version noire, et 17990 francs pour la S dans son coloris Race Replica.
La FTR 1200 devrait arriver chez les concessionnaires au printemps 2019. On n’en sait pas plus pour l’instant.