Marc Marquez atteint le « Level Seven » au Japon
A trois courses de la fin du championnat, E.T. Marc Marquez s’est emparé de son 7e titre mondial, le 5e en MotoGP. Andrea Dovizioso, seul pilote à pouvoir lui contester ce sacre a chuté dans l’avant-dernier tour! Mis sous pression par Dovizioso tout au long de la course, le guerrier espagnol a superbement géré les derniers tours pour triompher devant Crutchlow et Rins. Bravo Monsieur Marquez!
Mais jusqu’où ira-t-il? Une question à laquelle nous aimerions répondre rapidement, mais pour laquelle nous devrons certainement attendre encore longtemps pour lui livrer un épilogue car à 25 ans, on peut considérer que le phénomène Marc Marquez n’est qu’au début de sa carrière!
Ce type est incroyable:
Il pilote comme nul autre, il invente. Il est le talent à l’état pur. Il tombe (très) souvent et ne se fait que rarement mal. Il est adulé dans le monde entier et surtout en Espagne. Partout? Sauf peut-être en Italie, pour ses « brouilles » avec la légende Valentino Rossi. Il est fidèle à son employeur Honda depuis près de dix ans. Il sait parler aux médias et il possède toujours un sourire qui éclaire sa face encore juvénile. Et il est, depuis ce matin, champion du monde MotoGP pour la cinquième fois. Rajoutons un titre en 125 cm3 et un autre en Moto2, et Marc Maquez est détenteur de sept titres mondiaux à seulement 25 ans. Exploit historique!
Restez comme vous êtes et continuez de nous faire rêver, Monsieur Marquez. Nous avons le temps de répondre à la question.
motogp.com retrace sa carrière:
Les jeux sont faits ! En gagnant à Motegi, circuit propriété de Honda, Marc Márquez (Repsol Honda Team) s’adjuge une septième couronne mondiale, sa cinquième en catégorie reine et à tout juste 25 ans et 246 jours, le Catalan est tout simplement le plus jeune à atteindre un tel palmarès : retour sur sa carrière.
Marc Márquez obtient son tout premier guidon en 2008 au sein du team Repsol KTM 125cc, mais ses débuts seront entachés par une fracture au bras droit dès les essais hivernaux. L’Espagnol devra ainsi patienter jusqu’à Estoril pour disputer sa première course. Une autre blessure lui fera également rater les deux dernières manches… une saison à oublier, bien qu’il ait fait une apparition au sein du Top 3 en Grande-Bretagne !
En 2009, le pilote ibérique poursuit son apprentissage avec un second podium, ainsi que deux poles, mais l’éclosion survient véritablement l’année suivante comme en témoignent ces dix succès décrochés sur une Derbi cette fois. Des résultats qui lui permettent d’être sacré à Valence, devant Nico Terol.
Marc Márquez fait ensuite son ascension en Moto2™ et d’emblée le Catalan vient se mêler à la lutte en tête du Championnat. Pourtant sa saison avait commencé sur trois résultats blancs. Revenu à hauteur de Stefan Bradl, le natif de Cervera sera finalement contraint de faire l’impasse sur les deux dernières manches en raison de problèmes de vision ; un forfait qui offre le titre à son adversaire.
Mais la couronne ne lui échappera pas une deuxième fois. Après avoir empoché huit succès et cinq autres podiums, le représentant du team Catalunya Caixa Repsol est intronisé à Phillip Island. Une épreuve restait alors à disputer : Grand Prix qu’il se fera le plaisir de remporter en partant du fond de grille suite à une pénalité.
En 2013, Marc Márquez fait une entrée en fanfare en MotoGP™, en se hissant sur la troisième marche du podium de sa toute première course au Qatar, avant de goûter aux joies de la victoire 15 jours plus tard à Austin ; tracé qui deviendra une de ses pistes de prédilection. L’Espagnol avait alors 20 ans et 63 jours… du jamais vu en catégorie reine ! Au Sachsenring, ses deux principaux adversaires Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa sont absents pour cause de blessure. Le pilote ibérique en profite donc pour se hisser aux commandes du général, que plus jamais il ne lâchera. Auteur de six triomphes au total, il devient ainsi le plus jeune Champion du Monde de la catégorie reine à 20 ans et 266 jours.
En 2014, sa domination est encore plus écrasante puisqu’il s’illustre sur les dix premières manches, ce qui lui permet d’être couronné quatre rendez-vous avant la fin, au Japon… devant ses employeurs.
Sa campagne 2014 sera en revanche marquée par beaucoup d’erreurs. Argentine, Italie, Catalogne, Grande-Bretagne ou encore Aragón : Marc Márquez n’enregistrera aucun point durant ces épreuves. Malgré cinq succès, le représentant du team Repsol Honda est donc très rapidement hors jeu face aux deux Yamaha…
Mais en 2016, l’Espagnol finira par reprendre possession de son trône, grâce à sa régularité. Preuve en est sept podiums s’ajoutent à ses cinq victoires. Et une fois de plus ce dernier sera sacré au Japon, même si ses chances étaient très minces. À vrai dire, Jorge Lorenzo tout comme Valentino Rossi se sera fait piéger.
La saison 2017 fut pour sa part animée, à tel point qu’il fallu attendre Valence pour assister au sixième titre de Marc Márquez. Andrea Dovizioso aura en effet tenu la dragée haute au Catalan, repassé en tête du général après Aragón. Mais l’Italien se faisait piéger pour cette grande finale, alors que le numéro 93 – arrivé avec 21 points d’avance – achevait la course au troisième rang, non sans s’être fait une jolie frayeur dans le premier virage. Et de six pour Marc Márquez !
La suite ? Vous la connaissez. Repoussé en cinquième position après l’incident de Termas de Río Hondo, l’Espagnol reprenait deux manches plus tard, les commandes du Championnat et Marc Márquez ne commit que très peu de faux pas contrairement à ses adversaires ; ce qui lui permit de les distancer progressivement. En amont du GP Motul du Japon, le représentant du team Repsol Honda possédait ainsi 77 longueurs d’avance sur Andrea Dovizioso et 99 sur Valentino Rossi, ses deux plus proches poursuivants. En d’autres termes, il ne devait pas concéder plus de deux points à Andrea Dovizioso et pas plus de 24 points à Valentino Rossi. Longtemps installé dans la roue d’Andrea Dovizioso, Marc Márquez décidait d’attaquer à quatre tours de la fin et son adversaire se faisait piéger dans la foulée. Et de 7 !