Le Suisse Nicolas Monnin 17ème au Morocco Desert Challenge
Le Neuchâtelois a pu aller jusqu’au bout de l’édition 2019 du rallye-raid nord-africain, malgré un support de guidon, un radiateur d’huile et une tour de navigation cassés ou abîmés. S’il n’avait pas subi ces avaries survenues après des chutes, il aurait probablement pu se hisser parmi les dix meilleurs pilotes.
Le Suisse Nicolas Monnin a réussi à arriver au bout de l’édition 2019 du « Morocco Desert Challenge » (MDC), un rallye-raid se déroulant annuellement au Maroc, sur plus de 2600 km et sans la moindre liaison – que des spéciales. Le pilote du Val de Ruz, qui a créé avec le team Edelweiss Racing dans le but de faciliter la participation de motocyclistes établis en Suisse à des rallyes-raids de classe mondiale, dont le Dakar, était seul sur cette épreuve. Son jeune coéquipier lucernois, Manuel Zaugg, est entré dans le team un peu trop tard pour qu’il puisse s’inscrire à l’épreuve 2019 du MDC.
Nicolas, que nous soutenons dans son effort, était suivi par les pros de Nomade Assistance, avec qui il a déjà travaillé par le passé. Il a pris part aux huit journées de cette course au guidon d’une KTM 450 R, à qui il a fait revêtir une nouvelle livrée bleue et blanche.
Nicolas n’est pas un novice du pilotage dans une course de ce genre. Il a participé déjà une fois au Dakar en Amérique du Sud, au Merzouga et au MDC en Afrique du Nord. Il a pris cette fois-ci un bon départ lors du prologue de l’édition 2019 du MDC, avec un départ plein gaz (jusqu’à 150 km/h!) sur la plage au bord de mer, à Plage Blanche. Ce prologue était de 216 km, avec une seconde partie plus compliquée du point de vue de la navigation. Nicolas s’en est bien tiré et a fini à la dixième place (sur une cinquantaine de compétiteurs).
Les étapes qui ont suivi ont été plus difficiles: Abetteh-Smara (redescendu à la trentième place, après deux « moments où je me suis fait peur »), et Smara-Assa (165 km/h, trois chutes, 19ème du jour)
Puis, entre Assa et Foum Zguid, une étape très variée où toutes sortes de difficultés attendaient les pilotes. Nicolas a réussi le défi que constituait la navigation, il n’a pas chuté et a terminé 21ème du jour. Il était alors 18ème au classement général.
Remontée vers le top 10
Le cinquième jour, le Suisse a évolué durant les 10 premiers kilomètres sans répétiteur de cap. Et avec une main droite complètement ankylosée durant 50 km. « Je pouvais accélérer, mais c’était plus compliqué quand il fallait relâcher la poignée des gaz. » Il a aussi exécuté une capriole involontaire, passant par-dessus le guidon quand sa roue avant a été stoppée par du sable mou. Heureusement sans mal. Nicolas remontait les classements, en finissant 19ème.
Les trois derniers jours ont été ceux de l’immersion dans les vraies dunes, entre Zagora, Merzouga (ce nom vous dit quelque chose) et Bouarfa. Nicolas, qui était en train de remonter jour après jour vers le top 10, a bien négocié ce passage, mais a malheureusement cassé l’attache de son guidon. Il a dû la remettre en place avec de l’adhésif, et cela ne tenait pas aussi bien.
Et la dernière chute est survenue lors du dernier jour. Pilote et moto sont tombés dans une crevasse. Bilan: un refroidisseur d’huile abîmé, des carénages cassés, et beaucoup de temps perdu à tenter de le réparer tant bien que mal. « J’ai eu de l’aide d’un Américain et d’un Anglais, note Nicolas. Je suis quand même arrivé au bout. Au final, c’est décevant, mais pas si mal. Je suis deuxième dans la catégorie des vétérans, dix-septième sinon. »
Le MDC 2019 est revenu à un rookie ambitieux et talentueux, l’Américain Skyler Howes, 28 ans, sur sa Husqvarna privée. Et après une bataille épique avec le vétéran Joan Pedrero (KTM).
Les prochains rallyes de notre pilote suisse se feront probablement en tandem avec son coéquipier Manuel Zaugg.
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