L’Endurance de Bagnes a fait vibrer pilotes et public
La dix-septième édition de la course fétiche des enduristes valaisans et plus généralement suisses est passée cette année entre les gouttes. Les trois cents pilotes inscrits ont roulé durant huit heures avec vaillance. Et un public de près d’un millier de personnes était là pour les encourager.
L’Endurance de Bagnes est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de course moto en tout-terrain en Suisse. La dix-septième édition de ce rendez-vous valaisan a eu lieu samedi 4 mai dernier. Et elle a échappé tant à la pluie qu’à la neige.
L’Endurance, comme son nom l’indique, est une course sur la durée, et qui se joue en équipes (au maximum trois membres). Il faut rouler durant huit heures, en se relayant au sein de l’équipe, sur un terrain très varié qui est toujours le même depuis des années, dans une gravière. Avec des passages sur la terre, sur les rochers, sur les graviers et sur ce qui s’apparente à du sable, de belles grimpettes et de jolies descentes. Le tour fait environ 8 km. Les plus rapides le font en une douzaine de minutes, les pilotes normaux ont besoin de quinze.
Nouveauté cette année, il n’y avait qu’une catégorie. Mais les 300 places disponibles ont toutes été occupées. « Ca s’est joué en quelques heures à peine depuis le moment où nous avons ouvert les inscriptions! » s’exclame Eric Gailland, président du Motoclub de Bagnes, organisateur de l’événement.
Et chaque année un public assez nombreux est là pour encourager les concurrents de l’Endurance de Bagnes et plus généralement jouir de la bonne ambiance. « Je dirais qu’il a toujours près d’un millier de personnes, note Eric Gailland. Cette année, on était peut-être plus près de 800, car la météo n’était pas optimiste. » On note au passage que c’est la toute dernière course d’enduro en Suisse, même si elle ne compte pas formellement pour le championnat suisse, du fait de son format particulier.
« Je n’ai pas manqué une seule édition depuis 2013, il y a vraiment une super ambiance, témoigne le Vaudois Johan Melon, qui est aussi patron d’un garage moto à Montheron, spécialiste notamment de la marque française Sherco. Je n’y roule pas pour faire un chrono, mais pour faire de la moto avec des potes. On part à 9h30 et ça va jusqu’à 17h30. Techniquement, c’est un parcours qui peut mettre en difficulté les pilotes débutants. Heureusement, il y a pas mal d’endroits où il y a deux passages, et où les plus rapides peuvent dépasser. »
« Nous avons eu beaucoup de chance avec la météo cette année, commente Eric Gailland. Et il y a eu des pilotes vraiment très rapides. Je crois que c’était une très bonne édition. »
Cette année, les plus rapides furent le team Gofasta, composé de Loris Pretalli, de Dan Juillerat et de Pedro da Silva, qui a fait 38 tours en huit heures, 4 minutes et 40 secondes. Viennent ensuite le MCS Enduro team de Raffael Panzeri, Pius Höfliger et Thomas Schranz, et en troisième place le team Loulide (Kévin Murisier, Steve Felley, Cristiano dos Santos Almeida).