Bryan Leu éclate son propre record à Verbois dimanche: 44,09 secondes!
Le Genevois, grand connaisseur de la course, a amélioré par trois fois dimanche son propre record, établi en 2017, au guidon de sa Yamaha YZF-R1. Il devance Bernard Bally (Honda CBR 1000 RR) et Marc Gilardi, toujours très véloce sur sa 600 (Kawasaki ZX-6r). La pluie a perturbé la fête samedi, mais elle a disparu le lendemain. Et les organisateurs avaient obtenu une dérogation du propriétaire du terrain pour que le public puisse accéder à la zone de départ (mais pas au paddock).
C’est une édition qui fera date malgré la pluie du samedi, grâce au pilote Bryan Leu, qui a battu trois fois son propre record, dimanche. Le Genevois, déjà auteur d’un très bon 44,45 secondes en 2015 à la traditionnelle course de côte de Verbois organisée par le Norton Sport Club, avait sans doute à coeur de bien faire pour cette édition 2019, la 63ème, qui avait lieu samedi 19 et dimanche 20 octobre dernier. Nous y étions.
De gros nuages se sont amoncelés déjà vendredi au-dessus du barrage de Verbois. Ils se sont ouverts et ont accompagné la mise en place du Motor Village vendredi soir, et les dernières préparations pour la course, prévue dès 9h samedi. Mais le lendemain matin, la direction de course a pris la (sage) décision d’attendre un peu avant d’autoriser les premiers pilotes à s’élancer à l’assaut des virages du tracé bien connu.
Les averses ont continué à parsemer les montées durant toute la journée de samedi, ce qui fait que le public était assez clairsemé. Les temps affichés sur le chronomètre s’en sont bien sûr ressenti. Pour presque tous, ils étaient au-delà des 50 secondes. Sauf pour un certain Bryan Leu, qui a sorti de sa manche de combi un remarquable 49,38 s. Il était suivi au classement scratch de la journée par nul autre que Bernard Bally, au guidon de sa Honda CBR 1000 RR, avec un temps de 50,92 s. David Fenger (aussi CBR 1000 RR) était troisième, grâce à une montée en 51,55s. Marc Gilardi, sur sa Kawasaki 600, 4ème du jour, n’était pas très loin, avec 51,59 secondes. C’était lui qui s’était montré le plus rapide l’an dernier (lire notre article).
Par catégories samedi
Par catégories, voici ce que cela donne (pour samedi, comme d’habitude): en moins de 100 centimètres cubes, Xavier Clivaz a été le plus rapide (54,34) sur son Jog RR. En moins de 250 cm3, c’est John Riat qui a signé le meilleur temps, avec 56,9 s sur son YS 250. Il ne faut pas forcément comparer les temps entre les catégories pour cette première journée, car les conditions de piste, pardon, de route, ont sans cesse fluctué. Il y a d’ailleurs eu plusieurs abandons, notamment en raison de chutes (heureusement pas très graves pour les pilotes).
En moins de 550 cm3, les montées se sont accélérées. Fabrice Meneg a posté un meilleurs temps de 52,43 s. sur sa Kawasaki 450, devant Alexandre Chevalier (GP Gulf, 53,26) et Marc Gilardi, cette fois au guidon d’une Honda CR 500 (53,95 secondes).
Puis en moins de 750 cm3, le même Gilardi est descendu sous la barre des 52 secondes (51,59), avec sa Kawasaki ZX-6r. Il a devancé Yann Gysler (ZX-6r, 52,09) et Uwe Rademacher (Yamaha R6, 53,59).
Enfin dans les plus de 750 cm3, Bryan Leu s’est déjà distingué samedi, avec un temps de 49,38 secondes sur une route bien humide, devant Bernard Bally sur sa Honda CBR 1000 RR (50,92 secondes) et l’autre CBR 1000, celle de David Fenger (51,55). Cette catégorie n’était pas peuplée que de sportive 1000, puisqu’on y comptait un Sportster Harley 1200 (comme les années précédentes), une Kawa Z 750 et une Yam MT-07.
La course, qui rappelons-le n’est ouverte qu’aux membres du club et aux invités, concernait aussi les side-cars, catégorisés comme « longs » ou « courts ». Dans la première de ces deux classes, qui regroupait les F1, Patrick Mülheim et Vincent Peugeot ont décroché le meilleur temps samedi: 51,9 secondes sur leur Yamaha LCR. Ils devançaient Raphael Clerc et Kevin Rigot sur leur LCR Krause (54,22). Les plus rapides de la seconde catégorie furent François et Christian Cretin, sur un Yamaha Windle, devant Patrick et Steve Finck, sur un attelage Suzuki Coulon.
Dimanche, on remet du gaz!
Le lendemain, la route a peu à peu séché, au contraire du parking exposants. Et bien sûr les temps ont diminué. A tel point que Bryan Leu a réussi à passer la barrière des 45 secondes lors de la Superpole au finish après les six virages: 44,6 secondes! Puis il a continué à accélérer, faisant coup sur coup des montées en 44,43 secondes (record battu une première fois), 44,17 secondes (record battu battu!), et pour finir 44,09 secondes (record battu battu battu!!).
Sans suprise, les deuxième et troisième plus rapide dimanche furent à nouveau Bernard Bally (45 tout rond) et Marc Gilardi avec 46,09 secondes. Quelques pilotes qui s’étaient abstenus samedi ont fait la montée, à l’image de Benoît Petter, auteur d’un excellent temps de 47,45 secondes. Ou comme Florence Barman, qui a réalisé un 48,44.
Dans la suite des résultats intéressants au classement final officiel, on note que l’attelage de Mülheim et Peugeot a réussi le dixième temps dimanche (ils étaient cinquièmes samedi). Un bel exploit pour cette paire, qui a annoncé, malheureusement, mettre un terme à sa carrière à l’issue de cette édition 2019 de la course de côte de Verbois.
On signale au passage qu’il y a des pilotes qui font bizarrement mieux sur le mouillé que sur le sec. C’est le cas cette année de Julie Benard, meilleur résultat féminin, septième de sa catégorie samedi (moins de 750 cm3), qui a même failli décrocher le troisième temps, s’il n’y avait pas eu une dérobade de l’arrière lors de la dernière montée. Au scratch samedi, elle est 14ème… et au-delà de la 40ème place au classement final (sans les catégories) dimanche. Vous avez dit bizarre? En tout cas nous, on lui dit bravo pour ses montées samedi.
Enfin la journée de dimanche a permis d’admirer des motos anciennes, qui effectuaient la montée à l’issue des trois premières manches des autres catégories. Les anciennes sont classées différemment. Les meilleurs sont ceux qui sont les plus réguliers.
Et à ce petit jeu, c’est Jean-Charles Hoffmann, samedi, qui a gagné, avec un écart de seulement 48 centièmes entre sa troisième et sa quatrième montées.
Contrairement à l’an passé, le public avait accès à l’aire de départ, grâce à une dérogation des responsables du lieu, les SIG (à qui appartient le barrage, considéré comme une installation sensible par la Confédération). Pas au paddock, mais cela permettait au moins de voir les départs.
3 fois il a battu mais sinon super article
Vous avez bien sûr raison! c’est corrigé. Bonne semaine…
Jérôme Ducret, rédacteur responsable
Bonjour,
Merci pour cet excellent article !
A-t-on des nouvelles de celui/celle qui est tombé/e, nécessitant l’intervention de l’ambulance et de la police ?
Que s’est-il donc passé pendant cette longue pause ? Rien de grave, j’espère !
Meilleures salutations.
Bonjour
J’ai des informations qui ne sont pas officielles, et je vous demanderai donc de ne pas les diffuser publiquement, par respect pour la sphère privée de ce pilote. Il est vivant, était conscient au moment où il est parti en ambulance, avait l’usage de ses membres. Il est actuellement en observation. On ne sait pas avec exactitude ce qui s’est passé. Ce genre de chose peut malheureusement arriver. Je ne crois pas que la sécurité de la « piste » soit en cause dans ce cas là.
Merci pour votre message et bonne fin de journée!
Jérôme Ducret, rédacteur responsable
Espérons qu’il se rétablisse bien !