Nicolas Brabeck-Letmathe, seul motard suisse au départ du Dakar 2020
La liste provisoire des engagés du prochain Dakar qui se disputera pour la première fois en Arabie Saoudite vient d’être publiée. Le numéro 49 est celui du seul Suisse engagé. A cette occasion, Nicolas Brabeck, participera à son cinquième Dakar!
Nicolas a officiellement la nationalité autrichienne, mais il est né au Chili en 1977, a grandi en Suisse, y a fait ses études, et y habite à nouveau depuis un peu plus d’une année, actuellement à Villette (VD).
Pour sa cinquième participation, le Vaudois disposera d’une KTM compétition-client disponible sur le marché pour ce genre d’épreuves. Il portera les couleurs de l’Association Leon qui promeut l’éducation à travers le monde. « C’est une association caritative qui récolte des fonds par la course » nous disait-il lors d’une interview
Au royaume des sables
Le parcours de la 42e édition du Dakar, dont le départ sera donné de Jeddah le 5 janvier 2020 pour 12 étapes jusqu’à l’arrivée à Qiddiyah, à proximité de la capitale saoudienne Riyadh, a été dévoilé ce matin à l’Institut du Monde Arabe à Paris. Avec une distance totale de plus de 7 800 km, les pilotes seront en particulier évalués sur 5 000 km de spéciales: en plus de la découverte des dunes d’Arabie Saoudite, mises à l’honneur en deuxième partie de course, la visite du pays emmène dans un premier temps les équipages dans des labyrinthes de pistes où les qualités de navigation seront primordiales.
Le changement de continent s’accompagne de modifications réglementaires visant à coller avec les principes fondateurs du rallye raid, discipline permettant à des amateurs de côtoyer et parfois de batailler avec les professionnels. Les nouveaux roadbooks et les étapes marathon contribueront à réduire les écarts.
La liste officielle des engagés au Dakar 2020 compte 351 véhicules (vs 334 en 2019) : 170 motos et quads, 134 autos et SSV, 47 camions.
Le rendez-vous est fixé à Jeddah. Le village de pêcheurs établi au VIIe siècle est devenu l’un des ports de commerce les plus importants au monde, ainsi que la porte d’entrée des pèlerins qui se dirigent vers les lieux saints de la Mecque ou Médine. Le 5 janvier prochain, la deuxième ville du pays sera surtout le point de départ du Dakar et signifiera avant tout l’entrée immédiate dans les difficultés du rallye. Les pilotes et équipages se frotteront dans le premiers tiers de la course aux subtilités de la navigation à la saoudienne, les choix d’orientation étant compliqués par la multitude de pistes à appréhender. À proximité de la Mer Rouge ou aux confins de la Jordanie pour les étapes autour de Neom puis en direction d’Al Ula, les copilotes seront les maîtres du jeu. De plus en plus sablonneux, le parcours invite à des tests d’envergure dans les dunes entre Ha’il et la capitale Riyadh, où sera observée une journée de repos. L’exercice se poursuit ensuite et s’intensifie avec la découverte et la plongée dans le « Quart Vide », l’immense portion désertique du territoire saoudien où se joueront les étapes clés de Shubaytah et de Haradh. Mais rien ne dit que les classements seront figés au moment de l’étape finale de Qiddiyah, où la navigation pourrait même jouer des tours aux meilleurs.
Dans ces contrées inexplorées de la planète rallye raid, la nouveauté de la 42e édition vient également de la volonté de rééquilibrer les forces en présence en faveur des structures les moins professionnalisées. La réalisation de nouveaux roadbooks rédigés en couleurs, distribués sur plusieurs étapes à seulement quelques minutes du départ de la spéciale, prive précisément les pilotes les mieux entourés d’une aide décisive. De même, l’introduction pour les motos et quads d’une étape « super marathon » où seules 10 minutes de mécanique seront autorisées, replacera au cœur des enjeux la gestion des véhicules, tout comme l’étape marathon plus traditionnelle (et imposée à tous les véhicules) s’achevant à la veille de l’arrivée. Afin de permettre aux moins expérimentés de continuer leur apprentissage, un «joker» est accordé, désormais dans toutes les catégories, aux pilotes contraints à l’abandon: ils pourront reprendre la course en étant enregistrés dans un classement parallèle baptisé «Dakar Expérience».
L’appel de l’Orient a été massivement suivi par les pilotes et copilotes du Dakar, puisque 351 véhicules sont attendus en Arabie Saoudite, soit 5 % de plus qu’au départ de Lima, la capitale péruvienne, en janvier dernier. Si la proportion de concurrents sud-américains a logiquement diminué, il reste toutefois sur la liste 42 véhicules représentant l’Amérique du Sud… alors qu’ils n’étaient que 12 lors de la dernière édition africaine en 2007! Parmi les 557 personnes engagées en course (pilotes et copilotes), 53 nationalités sont représentées au total, avec un trio de tête dominé par la délégation française (258), suivie de l’Espagne (77) et des Pays-Bas (53). La progression la plus significative est à mettre au crédit de l’Arabie Saoudite, qui aligne à domicile 13 pilotes et 5 co-pilotes, le plus attendu étant Yazeed Al-Rahji, prétendant au titre au volant d’un 4×4 Toyota Hilux. Mais le premier motard saoudien sur le Dakar, Michal Alghuneim, sera lui aussi suivi de près par ses compatriotes. Enfin, 13 femmes sont engagées sur le Dakar 2020, dont un équipage 100 % féminin composé de Camelia Liparoti et d’Annett Fischer.
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