Triumph va cesser de produire en masse en Angleterre
A partir de cette année, et progressivement, la marque anglaise va transférer en Thaïlande la construction des derniers modèles qui étaient encore faits au siège de Hinckley (la Speed Triple et la Tiger 1200). Les productions en petite série, comme par exemple les TFC (Triumph Factory Custom) seront toujours confiées à l’usine anglaise, où le secteur recherche et développement va grandir.
Après KTM qui va délocaliser la production de certains modèles en Chine, c’est au tour de la marque anglaise Triumph. Et Triumph va cesser la production de motos, du moins de motos produites en grande série, dans son usine anglaise, à son siège à Hinckley.
Il est vrai qu’il n’y avait plus que quelques modèles qui étaient entièrement produits à Hinckley, à savoir les Speed Triple et les Tiger 1200. Le reste avait déjà plus ou moins migré vers le site thaïlandais de Triumph, par étapes, depuis le milieu des années 2000′. Cette évolution s’est faite à priori sans que la qualité de fabrication ne se péjore, au contraire. Ces dernières cinq années, Triumph a fait un saut qualitatif dans la fabrication de tous ses modèles, Classic comme modernes.
La marque britannique possède des usines en Thaïlande qui ont encore pas mal de capacité de production non utilisée. La migration de la production encore sur sol anglais vers l’Asie ne devrait donc pas poser de gros problème industriel. On rappelle au passage qu’il existe aussi deux usines d’assemblage des motos finies au Brésil et en Inde.
« La raison de cette migration est stratégique, explique Yannick Freymond, directeur de Triumph Suisse. Les marchés asiatiques sont porteurs d’un fort potentiel de croissance pour notre marque, mais il y a des contraintes importantes en termes de taxes à l’importation sur ces marchés. » Il précise que le contrôle de qualité de toutes les Triumph produites passe par la maison mère, en Angleterre, avant d’arriver sur le marché suisse.
Les motos produites en petites série, tout spécifiquement les Triumph Factory Custom (TFC), seront cependant toujours l’apanage de Hinckley. Le volume de production qui devrait rester en Angleterre devrait tourner autour des 4500 unités par an. Et la firme anglaise dit vouloir faire encore grandir son département de recherche et développement. Ce qui signifie sans aucun doute encore plus de nouveaux modèles et de mises à jour pour les années à venir, le design visuel et technique demeurant en Angleterre.
Parmi les projets déjà connus qui pourraient bénéficier de cet investissement supplémentaire dans le développement, on peut citer les futures motos de moyenne cylindrée qui seront produites en partenariat avec le géant indien Bajaj. Ou encore de futures technologies consistant à implanter la propulsion électrique dans un deux-roues, un projet de recherche appliquée où Triumph collabore avec d’autres acteurs notamment britanniques pour par exemple la mise au point de batteries.
Et si Triumph va cesser de fabriquer des motos en grande série dans son pays d’origine, la marque ne va certainement pas couper les liens avec ses racines culturelles.
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