Mat Rebeaud veut faire le Dakar avec une électrique
Le Fribourgeois champion du monde de Freestyle travaille sur une version Long Range de sa moto de cross non polluante. Le défi est de taille, mais il bénéficie de l’assistance technique des partenaires du Team Edelweiss.
Si tout va bien, dans une ou deux années, il va participer au Dakar avec une électrique. Le Fribourgeois Mat Rebeaud, premier champion du monde FMX, discipline aussi appelée Freestyle, a la ferme intention d’élargir ses horizons.
Déjà aujourd’hui, Mat ne se contente pas de mettre en scène le show FMX au Supercross international de Genève. Il réinvente ce sport en le pratiquant en selle (enfin, quand n’est pas en l’air) d’une moto à moteur électrique. Car il en est convaincu, la pratique du tout-terrain de compétition, en Suisse, mais aussi ailleurs, ne va pas pouvoir continuer longtemps comme aujourd’hui, avec des motos « classiques ».
La moto actuelle de Mat est une Alta (lire notre compte-rendu du dernier Supercross de Genève), une marque californienne qui n’existe plus car elle a du faire face à un défaut de liquidités. Mais c’est en gros ce qui se fait de mieux en compétition actuellement si l’on veut utiliser des batteries au lieu d’un réservoir d’essence pour tutoyer la terre et s’envoyer en l’air.
« Avoir une machine qui permet de se déplacer avec une source d’énergie renouvelable, et qui est silencieuse, ça change la donne, explique le Payernois d’origine, qui vit aujourd’hui dans la Broye fribourgeoise. Mais il faut voir plus loin, il y a encore plein de défis à remporter si l’on veut que ce mode de propulsion entre dans les moeurs et soit vraiment à la hauteur pour la compétition. »
Il vise donc une autre arène que les whoops et les virages des pistes en terre, celle du rallye-raid. « Il existe déjà un prototype qui a participé de façon expérimentale au dernier Dakar, déclare Mat, la Tacita. Il faut continuer le développement, et pouvoir tester ces prototypes en conditions réelles. Le problème actuel c’est bien sûr l’autonomie. »
Plutôt que de bricoler seul dans sa remise, Mat a choisi de s’allier à un autre visionnaire, le Neuchâtelois Nicolas Monnin, alias Sumo. Celui-là même qui est en train de mettre sur pied une véritable équipe-école de rallye en Suisse, et qui a convaincu une haute école spécialisée (l’école d’ingénieur Arc) de le suivre dans son aventure (lire notre article). Les partenaires techniques de Nicolas sont au travail (ou du moins ils étaient au travail avan que le coronavirus ne vienne tout bouleverser) sur des développements des systèmes de tracking et de suivi des pilotes, mais ce n’est qu’un début. Le rallye électrique est une piste plus lointaine, mais qui va prendre de l’importance ces prochaines années.
« Pour aller au Dakar avec une électrique, on peut partir de mon Alta et la transformer en une version Long Range, analyse Mat. L’objectif est de pouvoir parcourir au moins 140-150 km sans recharger, à un rythme sportif. C’est un défi passionnant! »
Bon, on peut vous le dire, cet article est un poisson d’avril, réalisé avec la complicité de Mat, que nous remercions chaleureusement. Mais il a par contre plein de projets pour sa carrière sur une moto électrique, et nous en parlerons bientôt plus à fond…
Le fribourgeois et plus bas le vaudois contradictoire tout ça
Bonjour!
Mat est Vaudois d’origine mais il vit actuellement dans la Broye fribourgeoise. Pas de contradiction. Mais merci de votre message et forza durant ce confinement!
Jérôme Ducret, rédacteur responsable