L’Aquila GV 300 S, ou le Bobber Hyosung un cran plus rapide

Publié le 27 juillet 2020 par Grégoire Villard, mis à jour le 24 août 2020.

Photos: DR.

Test Hyosung

L’Aquila GV 300 S, ou le Bobber Hyosung un cran plus rapide

La grande soeur de l’Aquila 125 de la marque coréenne a des arguments à faire valoir avec un petit moteur vigoureux refroidi par liquide et un joli minois (mais c’est subjectif) bien fini (là, c’est objectif). Elle est très accessible par son prix et son assise basse, plus sa facilité de prise en main. Le freinage est correct, sans plus, et les suspensions sont adaptées à un usage en balade.

Il existe deux Bobber Hyosung; le 125 ayant déjà fait l’objet d’un test ActuMoto, il est temps de passer à la moulinette la version 300 cm3.

Si les Hyosung, marque coréenne, ne sont pas encore légions sur nos routes, il ne faut pas oublier qu’il y a une quinzaine d’années, les autos produites par ce pays ne l’étaient pas non plus. Chacun sait ce qu’il en est actuellement. Il est donc intéressant de se faire une idée des arguments avancés par ce constructeur.

Bobber Hyosung
Esthétiquement, l’Aquila GV300 est très, très proche de la version 125.

Au niveau look, les designers de la marque ne ce sont pas trop compliqué la tâche puisque rien, hormis le moteur et les pinces de freins, ne différencie les 2 modèles. Une autre différence se situe au niveau du prix, il faudra débourser 1000 frs de plus, soit au total 5990 francs, pour partir de chez le concessionnaire au guidon de la grande sœur.

Dans sa livrée noir mat, le Bobber Hyosung GV300S en jette avec son air de canaille. La source d’inspiration vient clairement de certains modèles d’Outre-Atlantique, dont les dimensions auraient été revues à la baisse. Car oui, elle est petite cette moto. Avec ses 710 mm de hauteur de selle et ses 172 kilos, il est aisé de la manœuvrer, par exemple afin de lui trouver une bonne position face au photographe.

La forme du réservoir, d’une capacité de 12,5 litres, est agréable. On aurait souhaité trouver un bouchon de réservoir plus pratique que celui-ci, qu’on ne sait où poser au moment de faire le plein. La présentation de la selle est très réussie et de surcroît elle s’avère confortable à l’usage. La largeur relativement conséquente du pneu avant  monté sur une roue de 16 pouces surprend au premier abord, mais n’est-ce pas là l’une des particularités d’un Bobber?

Hyosung selle
Jolie facture pour cette selle biplace. Et non, on ne boit pas de pinot blanc en conduisant…

Au moment de poser mon séant sur la magnifique selle, j’ai l’impression, avec mon 1 mètre 83, de me retrouver sur un PocketBike; il faut ensuite, Bobber oblige, aller rechercher les commandes, les pieds bien en avant. Les mains trouvent tout naturellement position sur le guidon, relativement étroit. Finalement, la position est sympa, voir même agréable. Le seul bémol se situant au niveau de la pédale de frein qui nécessite de quitter le repose-pied pour y accéder.

Affichage Hyosung
Le tableau de bord est simple mais avec toutes les infos essentielles. Y compris une jauge d’essence et l’heure.

Devant moi, un affichage très simple comprenant un compte-tours à aiguille, un compteur digital, une jauge à essence. Deux boutons permettent, si vous avez pris soin auparavant d’ôter vos gants, de passer d’un Trip à l’autre ou d’afficher l’heure. Le tout perd beaucoup de lisibilité lorsque le soleil est présent. Les différentes commandes au guidon ne sont sujettes à aucune critique. On ne peut que regretter le manque d’un rappel automatique des clignotants. L’embrayage à câble qu’il est nécessaire d’actionner lors de la mise en route du moteur, est doux, tandis que la commande du frein avant est progressive avec juste ce qu’il faut de dureté. Les rétros sont d’un bon écartement et procurent une excellente visibilité.

En route

La moto qui nous est mise à disposition par l’importateur suisse Fun-Car SA à Bevaix ne compte que 180 kilomètres au compteur. Il va falloir faire preuve de douceur afin de respecter la période de rodage. Cependant, dès les premiers kilomètres, je m’aperçois de la facilité avec laquelle le moteur monte dans les tours. Son fonctionnement ne provoque que fort peu de vibrations.

Hyosung arrière
L’échappement se trouve en position basse. On peut régler la précharge des deux amortisseurs.

Le son émis par le gros échappement est sympa, il est en partie couvert par celui du moteur lorsque le rythme s’accélère. Sur les routes de montagne jurassiennes, étroites et sinueuses, on est surpris par la relative lourdeur de la direction, un effet secondaire du large pneu avant. En mode balade, la suspension fait honnêtement son travail. Cependant, si on accélère le rythme, les éléments arrières atteignent vite leur limite. Mais ne perdons pas de vue que la 300 Bobber Hyosung est une moto prévue pour la promenade et non pour une utilisation sportive.

Et pourtant, en se libérant, le moteur refroidi par liquide est épatant de santé, il ne demande qu’à monter dans les tours d’une manière rageuse dès les bas régimes. On en vient à douter qu’il ne s’agisse que d’un 300 cm3. Il est démonstratif, ne s’essoufflant pas dès la première grimpette. De surcroît ce moteur est bien secondé par une boite à 6 vitesses, précise et douce. Et comme avec sa consommation moyenne de 3,45 litres au cent il est résolument économique, on ne peut que parler d’une réussite.

Il n’en va pas de même en ce qui concerne le freinage; comme je l’ai déjà relevé, la commande de l’élément arrière n’est pas très pratique. Le frein avant, quant à lui, est peu puissant. Il manque aussi de longévité lors de la descente d’un col par exemple. Sur le papier pourtant, on constate que nous avons affaire à un disque de 270 mm de diamètre, pincé par un étrier non flottant de 4 pistons opposés. Rien d’alarmant au niveau sécurité pour ce ralentisseur avant, mais il ne faut pas lui demander des sensations sportives. L’ABS se veut très discret et ne s’est pas fait remarquer lors de cet essai. En utilisation normale, la garde au sol est suffisante, les repose-pieds ne viennent s’alléger que lors de bonnes prises d’angle.

En ville, avec sa petite taille, la Hyosung est très à l’aise. Fine et légère, elle se faufile avec aisance à travers la circulation urbaine. L’autoroute n’est pas, mais on s’en doutait, son terrain de prédilection. S’il faut absolument l’utiliser au guidon du Bobber Hyosung, il vaut mieux choisir un rythme tranquille, 100 – 110 kilomètres à l’heure, ce qui permet tout de même une certaine avance. La machine est capable de nettement plus, mais ce ne sera pas très confortable.

Mais alors, cette Coréenne ?

Eh bien, mis à part le manque de puissance du système de freinage, il est difficile de ne pas apprécier la Hyosung Bobber GV300S.

Son moteur est surprenant d’efficacité et offre un réel plaisir à l’usage surtout si on ne perd pas de vue sa petite cylindrée. En l’observant de près, on ne peut que ressentir une impression de bonne qualité de l’ensemble. Son esthétique en fera craquer plus d’un (d’une). Son prix alléchant et une garantie de 2 ans, kilométrage illimité, influenceront alors les indécis.

Commentaires1 commentaires

1 commentaires

  • Yvon

    bonjour,
    merci pour cet essai qui m’a bien eclairé ..je souhaite prochainement m’en achété une des que j’aurai passé mon permis .. ideale je pense pour les novices ..et vu mon gabarit 1m67 c’est top
    bonne continuation a vous

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