Succès pour le premier Drive-In Freestyle à Payerne
Le show organisé par le pilote et artiste suisse Mat Rebeaud combinait une démonstration d’acrobaties à moto (FMX) et des spectateurs et spectatrices admirant le spectacle depuis leurs voitures, samedi 22 et dimanche 23 août derniers. C’était une première du genre, le public a été au rendez-vous, les règles sanitaires ont été respectées… et les figures furent belles!
Nous ne nous sommes pas livrés à une vérification minutieuse, mais il semble que le spectacle organisé par Mat Rebeaud (et ses potes) à Payerne le week-end dernier (22 et 23 août 2020) soit bel et bien le premier Drive-In Freestyle sur la planète. En Suisse et en Europe, c’est sûr. L’idée de faire venir les spectateurs dans leurs voitures pour assister à une démonstration d’acrobaties aériennes sur des motos de cross, autrement dit du FMX – on dit aussi motocross Freestyle – est en effet nouvelle.
Elle s’est imposée à Mat, privé de show cette année pour les raisons qu’on imagine (interdictions de foules en raison de la pandémie de nouveau coronavirus). Si les gens restent dans leur bagnole, ou à proximité immédiate durant le show, il n’y a pas de risque de contamination comme il pourrait y en avoir un dans une foule à pied (lire notre article présentant le concept).
De plus, chaque participant ayant payé sa place a dû s’enregistrer, donner son numéro de téléphone portable (vérifié par l’envoi d’un SMS) et a ainsi obtenu un code qu’il ou elle doit présenter à l ‘entrée de l’enceinte. Bref, pour ce premier Drive-In Freestyle, tout avait été fait dans les règles de l’art, grâce notamment à une collaboration avec la société IDTicketing.
Et on peut le dire maintenant, le show, auquel nous avons assisté samedi en fin de journée, fut une réussite. D’abord par le niveau du spectacle, avec Mat en forme sur sa moto Alta électrique, mais aussi avec le jeune Belge Julien Vanstippen, une étoile qui monte en flèche dans le monde du FMX. JVS, comme on le surnomme, a produit des Backflips (saut périlleux en faisant tourner la moto vers l’arrière) époustouflants, avec des variations pas à la portée de tout un chacun, comme le Shaolin, où le pilote, lorsqu’il est sur le dos en l’air, place ses deux jambes entre ses bras.
A leurs côtés, l’Allemand « Ronny Showman », en selle lui aussi d’une Alta électrique, comme Mat, et le Suisse-allemand Mike Pfister, sur une Honda CRF 450. Les quatre compères ont présenté leurs spécialités, se sont livrés à un concours de « Whips » (figure typique du motocross où l’on met la moto de travers durant le saut), et ont à chaque fois terminé par des magnifiques « Tchoutchou ».
Pour ceux qui ne connaissent pas, cela signifie que les pilotes se placent l’un derrière l’autre, comme un petit train, et sautent l’un derrière l’autre, avec peu d’écart entre les motos. Un exercice où tout est calculé au millimètre et où il faut trouver le rythme, celui qui va donner de l’allure au show et va contagier le public (pas dans le sens coronavirus du mot).
Pour la gestion des spectateurs, tout s’est passé selon le script, avec scannage du QR Code à l’entrée, parcage assisté par des « petites mains », commentaire en direct au micro lors du show, et transmission simultanée des images sur un écran géant en toile de fond. Au lieu de taper du pied sur les gradins et d’applaudir à tout rompre, les spectateurs ont fait part de leur contentement par des klaxons. Il y avait lors de ce show-là une bonne soixantaine de véhicules, ce qui devrait donner un peu moins du double de spectateurs et spectatrices, avec aussi des familles venues avec leurs enfants, et des plaques de presque tous les cantons romands.
« Je vais souvent voir le Freestyle à Palexpo, note le Genevois Frédéric Hohl, un des spectateurs. Mais cette année, le Supercross n’aura pas lieu. Nous sommes venus avec des amis, nous soutenons Mat, et je suis heureux que ce genre de show puisse avoir lieu. Je trouve bien de mélanger des motos thermiques et des électriques. Il faut à mon sens quand même du bruit pour ce genre de show. »
« Ce n’est pas la première fois que j’assiste à un show Freestyle, commente pour sa part Cindy Hasler, dans une autre voiture. A Estavayer, nous en avons un régulièrement. J’ai profité de l’occasion aujourd’hui pour faire découvrir ça à mon ami. Je me réjouis, je trouve super que l’on puisse quand même organiser ce genre de show, sous cette forme! »
Quand à Fabien Rossier, venu en famille, il explique qu’il est là entre autres pour soutenir Mat Rebeaud, un pilote de la région dont le talent n’est plus à prouver mais qui vit une année compliquée à cause de la pandémie. « Notre fils voit ce genre de show pour la première fois, il se réjouit », conclut-il.
Des stands de boissons étaient à disposition, à condition de montrer à nouveau son code d’accès. Une mesure nécessaire pour garantir si besoin est la traçabilité des spectateurs. Ce qui veut dire savoir qui était là, à quel moment, et en contact potentiel avec quelles autres personnes. Le port du masque était obligatoire pour ceux et celles qui allaient se chercher à boire ou à manger (on pouvait acheter les célèbres « Pataclettes », la raclette dans la pomme de terre). Et le speaker demandait aux spectateurs de se tenir tous à gauche de leur véhicule s’ils voulaient assister au show en dehors de la voiture – il faisait chaud!
Sur tout le week-end, la fréquentation de ce premier Drive-In Freestyle a été croissante, avec plus de monde dimanche. En tout, pas loin de 1310 personnes dans plus de 435 voitures. Assez pour prouver que la formule fonctionne. Et pour donner la frite à Mat, pour qui c’était la toute première fois qu’il organisait une manifestation ainsi, de A à Z.
Et si vous voulez perfectionner votre vocabulaire de figures Freestyle, ce lien offert par Red Bull (en anglais, malheureusement) sera la Bible du FMX pour vous.
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