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Publié le 21 septembre 2020 par Jérôme Ducret.
Photos: DR.
Mondial Supersport
Un nouveau champion italien pour le WSSP à Barcelone
Andrea Locatelli (Yamaha) a rajouté une dixième victoire dimanche à Barcelone à son palmarès 2020. Il est donc mathématiquement déjà assuré de reprendre la couronne décroché l’an passé par le Suisse Randy Krummenacher.
Pour la deuxième fois du week-end, ce dimanche 20 septembre, les protagonistes du mondial Supersport ont pris place sur le Circuit de Barcelona-Catalunya et cette fois, c’est un ciel dégagé qui les accueillait. Andrea Locatelli (Bardahl Evan Bros. WorldSSP Team) est donc à nouveau parti de la pole position, après sa victoire à Aragon (lire notre compte-rendu). Et au bout de cette course, le champion italien est devenu champion du monde.
Le champion italien n’avait pas pu faire mieux que le samedi, la course ayant été interrompue avec un drapeau rouge final à cause d’une pluie de plus en plus forte. Ce qui avait fortement perturbé son déroulement, de nombreux pilotes, dont Locatelli, étant rentrés aux stands pour changer de pneus. Et la victoire était alors revenue au jeune Andy Verdoïa, encore en piste.
Le scénario a été tout autre dimanche. À l’extinction des feux, l’Italien n’a pas pu virer en tête. Le Français Corentin Perolari (GMT94 Yamaha), l’Allemand Phillip Oettl (Kawasaki Puccetti Racing) et le français. Lucas Mahias (Kawasaki Puccetti Racing) s’installaient devant lui, dans cet ordre.
Mahias a dépassé les deux pilotes de tête au premier virage et a pris le commandement des opérations devant son coéquipier, alors que Locatelli se faisait doubler par Raffaele De Rosa (MV Agusta Reparto Corse) pour la quatrième position.
À la mi-course, la lutte pour la victoire faisait rage entre le duo du Kawasaki Puccetti Racing et Locatelli.
Locatelli est enfin parvenu à profiter d’une erreur de Mahias pour se positionner deuxième derrière Oettl, avant de prendre la tête de la course. Et Mahias se retrouvait troisième derrière son coéquipier.
Et dans les derniers tours, Locatelli s’est défait de ses adversaires et a affiché près de deux secondes d’avance sur Mahias, revenu en deuxième position.
Sous le drapeau à damiers, Locatelli a glâné sa dixième victoire de la saison, et décrochait au passage le titre mondial. L’Italien devançait Mahias et Oettl tandis que De Rosa terminait au pied du podium.
Débarqué cette saison du mondial Moto2, Andrea Locatelli a dévoilé tout son talent lors de la première course de la saison du Championnat à Phillip Island, avec une victoire tonitruante (sept secondes d’avance sur son plus proche poursuivant). À partir de ce moment là, l’Italien a enchaîné les victoires, et les records de la catégorie, dont celui du plus grand nombre de victoires en une saison en WorldSSP.
Le pilote de 23 ans a fait ses débuts au sein du Championnat Italien CIV, dans la catégorie Moto3 où il démontrait déjà un fort potentiel et l’espoir d’une carrière prometteuse en remportant une victoire, deux podiums et en terminant quatrième du classement. Lors de sa seconde saison en CIV Moto3, Locatelli se battait pour le titre et triomphait par quatre fois, grimpant sur le podium à six reprises.
La même année, le champion italien a débuté en Championnat du Monde Moto3 au guidon d’une Mahindra pour deux courses. Avec comme meilleur résultat une 22e place. Il a continué l’année d’après, toujours sur une Mahindra, mais ne parvenait pas à inscrire de points. C’est en 2015, avec le passage sur une Honda, qu’il a décroché ses premiers points (33) pour finir 20ème du Championnat. Il a ensuite rejoint l’équipe Leopard Racing aux côtés d’un certain Fabio Quartararo. Il a alors obtenu son premier podium dans cette catégorie et concluait la saison au neuvième rang du classement général.
Cette solide performance en 2016 lui a ouvert la porte vers un guidon en Moto2 l’année d’après. Il a terminé 15ème du championnat en 2018, et en 2019 a enregistré son premier top 6. L’Italien se voyait alors offrir une nouvelle opportunité et rejoignait le BARDAHL Evan Bros. WorldSSP Team au guidon d’une Yamaha YZF-R6. On connaît la suite.