On referme les show-rooms et les boutiques jusqu’en mars
Pour empêcher une débordement du système de santé suisse en raison de l’évolution actuelle et prévisible de la pandémie de Covid-19, le Conseil fédéral impose un nouveau semi-confinement, dès le lundi 18 janvier. Et ce jusqu’à la fin du mois de février. Les restaurants et bars restent fermés, la nouveauté étant que les commerces vendant des marchandises considérées comme non essentielles doivent eux aussi baisser le rideau. Cela s’applique aux magasins vendant des équipements moto. Mais les garages contenant un atelier de réparation ne doivent interdire que l’accès à leurs espaces d’exposition.
On les avait rouverts en mai 2020 (lire notre article du mois de mars 2020), et maintenant on referme les show-rooms dans toute la Suisse. Dans le canton de Genève, un seconde fermeture avait eu lieu en novembre dernier, mais partout ailleurs, les espaces de vente et d’exposition des garages et des boutiques moto avaient pu rester en fonction, moyennant certaines précautions sanitaires. Parce que c’est bien sûr à nouveau pour des raisons sanitaires que cette nouvelle fermeture intervient, dès le lundi 18 janvier 2021.
Par « sanitaires », comprenez « pour freiner la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus, le SARS Cov-2 ». La décision est de niveau fédéral (national) et est en force au moins jusqu’à la fin du mois de février. Elle touche en fait tous les magasins vendant des biens de consommation jugés non essentiels. Sans entrer dans trop de détails, cela veut dire que la nourriture, les articles de jardinage, sont autorisés, mais pas les livres ni les habits…
Et aussi que les commerces offrant un atelier de réparation (cordonnerie, mais aussi garage auto, moto ou atelier de réparation de vélos) peuvent continuer à tourner. Dans le cas des garages, comme au printemps 2020, les espaces de vente et d’exposition ne doivent plus être accessibles au public. Comme on l’a dit, on referme les show-rooms.
Et la consigne et la reprise de motos ou de scooters pour des services, de l’entretien ou des réparations doit se faire selon des protocoles bien établis limitant au maximum les contacts entre les employés ou patrons de garages et les clients. Par exemple en déposant la clé du véhicule dans une boîte externe avec un digicode.
Certains garages annoncent qu’ils peuvent aller chercher votre moto chez vous, pour une réparation, et la ramener ensuite, une fois réparée. C’est le cas notamment des deux garages Facchinetti Motos à Meyrin (BMW Motorrad) et à Crissier (BMW Motorrad et Yamaha). Les échanges nécessaires se font par téléphone et/ou par e-mail, et les paiement étant effectués en ligne.
Les courses d’essai et la vente de motos et de scooters sont aussi autorisées, mais toujours avec le moins de contacts physiques possibles, et en suivant des procédures de désinfection drastiques. Chez Motos Vionnet (agent BMW, Triumph et Indian) par exemple, à Sâles (FR), un jour et une heure de rendez-vous sera ainsi convenu avec le client, et la moto déposée devant le garage pour la course d’essai.
Pour les boutiques vendant des équipements (casques, habits, accessoires divers), par contre, le régime est plus strict encore. La fermeture est totale. Mais ceux qui possèdent des services d’e-boutique vont bien sûr pouvoir les utiliser pour conserver un peu d’activité commerciale. Tout en étant bien conscient du fait qu’il est difficile d’acheter ce genre d’équipement sans l’essayer. Chez Motoboutique à Lausanne, qui offre ce service depuis de nombreuses années, il est par exemple complété par un système de « Click and Collect ». En bon français, le marchand dépose le casque ou l’habit devant la boutique, après l’avoir désinfecté, à une heure et un jour convenu avec l’acheteur. « Nous sommes cependant disponibles par mail, et, surtout, par téléphone du mardi au vendredi, pour conseiller nos acheteurs avant l’achat, afin qu’ils choisissent ce qui leur convient le mieux », précise Jeremy Gould, le gérant de Motoboutique Lausanne.
Royal Racer Lausanne n’a lui pas de système de vente par internet, mais son gérant Rui Mira affirme avoir mis en place un système Click and Collect, avec commandes par téléphone ou e-mail. Et on peut aussi offrir des bons cadeaux.
Chez CP Bike (Common Passion Bike) à Lausanne, qui a à la fois un atelier et une concession moto et une boutique d’équipement, mais qui n’a pas de système de vente en ligne, « l’atelier reste bien sûr ouvert, sur rendez-vous, précise Carlos de Selliers, l’un des deux responsables. Pour la boutique, nous sommes atteignables par téléphone ou par mail, du mardi au samedi, et nous somme en train de mettre sur pied un système de Pick and Collect. » Il n’est évidemment pas très heureux de cette fermeture forcée. « Mais il est peut-être préférable que cela se passe maintenant plutôt qu’en mars! »
Aplusmoto, à Sion, comme les autres boutiques, a dû fermer ses portes au public. Mais le magasin dispose d’une e-boutique qui permet de passer des commandes en ligne, avec envoi par la poste ou, sur rendez-vous uniquement (pour respecter les protocoles sanitaires anti-Covid-19) du lundi au vendredi entre 10h et 12h30, en allant chercher sa commande sur place. Même situation dans le canton de Genève pour MotoGooDeal, à Satigny, qui dispose d’un système de vente en ligne performant et qui est en train de mettre en place le Click and collect.
Pour ce qui est des cours de conduite dans les moto-écoles, des examens théoriques et pratiques, il semble qu’ils soient maintenus. Mais la demande est forte et les listes d’attente ne diminuent pas. Et la pandémie n’arrange pas les choses, en ralentissant tout en raisons des mesures sanitaires. Nous vous invitons à contacter votre moto-école, comme par exemple Auto-moto Ecole Bernard Haenggeli à Marly, et/ou le service des véhicules de votre canton pour avoir plus d’informations de détail.
Et pour acheter une dorsale ou un gilet airbag?
Les boutiques n’ont pas renouvelés leurs stocks ayant peur d’une fermeture (ce qui est arrivé), résultat les 4 boutiques que j’ai faites avant fermetures n’avait que des tailles exotiques et peu de produits.
Je trouve incroyable que les boutiques soient en rupture pour des articles aussi important que les dorsales et airbags.
Encore plus hallucinant qu’il soit désormais impossible d’ici à Mars d’acheter des éléments de sécurités qui peuvent sauver des vies et des clavicules.
Reste l’achat en ligne à l’aveugle…
Bonjour
Certaines boutiques proposent un service Click (ou Pick) and Collect. La commande s’effectue soit en ligne soit par téléphone ou par e-mail. Et dans ces deux derniers cas, il est possible chez certains marchands d’avoir un conseil à distance. C’est un peu plus risqué qu’en allant essayer. Mais moins qu’en ne le faisant qu’en ligne…
Bonne journée à vous, et merci pour cet intéressant message
Jérôme Ducret, rédacteur responsable