Le Fribourgeois Jason Dupasquier a passé un cap au Qatar
A une semaine du coup d’envoi du premier Grand Prix, le jeune Fribourgeois s’est classé 16ème, 21ème et enfin et surtout 12ème lors des trois journées de tests officiels sur le circuit de Losail. Pour son compatriote et vétéran des GP Tom Lüthi, en Moto2, 20ème des temps combinés en Moto2, cela s’est par contre moins bien passé.
A l’issue des trois jours de tests officiels réservés aux pilotes du mondial Moto3, le Suisse Jason Dupasquier a passé un cap, c’est indéniable. Lui qui a couru après l’obtention de ses premiers points l’an dernier, pour sa première saison dans ce championnat très relevé pour ce qui est de la concurrence, a réussi à améliorer ses temps suffisamment pour rester au contact avec les plus rapides de cette meute de jeunes pilotes.
Lors de la neuvième session sur le circuit de Losail, au Qatar, le troisième jour, Jason a posté un excellent temps: 2:05,225 min. Juste 9,62 dixième plus lent que le premier, l’Espagnol Jaume Masia, avec son 2:04,263 – un temps qui signe un nouveau record de la piste. De quoi réjouir le team Prüstel GP, au sein duquel évolue le jeune Fribourgeois, aux côtés du Japonais et nouveau venu Ruysei Yamanaka.
Ce qui est encourageant, c’est notamment que ce temps final représente une amélioration de bien 5 secondes par rapport au résultat de la première session, le premier jour, où il se classait onzième, et encore de plus de deux secondes par rapport aux sessions suivantes, celles qui n’ont pas été perturbées par le vent. C’est aussi mieux que son coéquipier, qui s’est aussi amélioré et a posté un temps de 2:05,920 lors de la dernière session. Et cela veut dire que Jason a manifestement appris le « mode d’emploi » de sa KTM, et qu’il sait ce qu’il faut faire pour progresser dans la bonne direction en fonction des conditions environnantes, et suffisamment pour rester au contact de ses adversaires.
Voici le commentaire de Jason: « Le premier jour, le feeling avec la moto était déjà bon. J’aime bien cette piste. Mais ici, ce n’est pas évident, car il fait chaud en début de journée, et puis tout d’un coup moins chaud pour la dernière session. C’est un peu troublant pour la visibilité et pour l’adhérence. Et il y a parfois beaucoup de vent, ce qui n’aide bien sûr pas, avec le sable qui s’invite sur la piste. J’ai travaillé principalement à la recherche de vitesse et à me confronter aux autres pour voir ou je me situe. Ensuite sur ma technique, les virages rapides, pour améliorer ma vitesse de passage, et j’ai essayé d’améliorer les points de freinage. Et on a bien progressé, surtout avec les pneus arrière, pour avoir un maximum de grip le plus longtemps. Samedi j’ai fait une simulation de course avec 20 tours car les sensations sont importantes avec des pneus usés pour développer encore plus d’informations. Nous avons fait beaucoup de tours et nous nous sommes améliorés à chaque session. Dimanche nous avons essayé de faire des tours rapides avec des pneus neufs et j’ai réalisé un beau chrono, c’était également positif car nous avons trouvé un bon set-up pour la course. Je suis prêt et très motivé. Je vais me reposer un peu dans les prochains jours, puis, let’s go pour la première course 😉 »
Pour les résultats Moto3 complets de ces trois jours de tests IRTA, voir ce lien.
Si Dupasquier a passé un cap, on ne peut malheureusement pas en dire autant de son compatriote Tom Lüthi, vétéran du mondial Moto2, qui a changé d’équipe pour cette nouvelle saison (il court à présent dans le SAG Racing Team). Il a certes bien commencé, se classant dixième de la seconde session, le premier jour, avec un temps de 2:01,237 min., à neuf dixièmes du pilote le plus rapide ce jour-là, Aron Canet. Et devant son nouveau coéquipier Bo Bendsneyder.
Mais la catégorie est encore plus compétitive que le Moto3, et la position de « TomTom », qui a pourtant bien amélioré son temps, n’a cessé de se détériorer par rapport aux autres pilotes. Au bout de la neuvième et dernière session, Tom réussissait 1:59,658, mais ça ne le plaçait qu’en vingtième position, à en gros une seconde du plus rapide de cette session, le Britannique Sam Lowes. Et 8 dixièmes derrière son coéquipier qui, avec 1:58,904, s’est hissé à la sixième place.
Certes, ce ne sont que des essais et les équipes ne cherchent pas forcément à trouver systématiquement les chronos le splus rapides, car il faut aussi tester les rythmes de courses, et essayer plusieurs réglages pour être prêt à tout ce qui peut arriver le jour de la course… mais pour un pilote aussi expérimenté que Tom Lüthi, ces temps démontrent qu’il n’est pas forcément très à l’aise sur sa nouvelle machine. On rappelle que les moto employées en Moto2 ont toutes le même moteur, et que la différence se fait sur le pilotage, sur le réglage des suspensions, sur le châssis, etc.
Pour les résultats Moto2 complets de ces trois jours de tests IRTA, voir ce lien.