L’Australien Jack Miller roi de Jerez efface son mauvais début de saison
La course semblait pliée pour le Français Fabio Quartararo, passé en tête au bout de quelques tours, après un départ moyen de la pole, mais c’est Jack Miller, alias « The Thriller », qui remporte le Grand Prix de Jerez. Parce que la Yamaha d’usine de Quartararo (ou plutôt le pilote) semble avoir connu un gros problème, le numéro 20 ralentissant visiblement à la mi-course, alors qu’il avait une confortable avance sur Jack Miller, et se faisant passer par plus d’une dizaine de pilotes, pour finalement passer la ligne de finish en 13ème position. Ce qui lui donne juste trois points, lui qui était jusqu’ici en tête du mondial.
Ce gros problème du favori s’est révélé ensuite être la douleur due au syndrome des loges dans l’un de ses bras. Et cela n’enlève rien à la performance de Jack Miller, qui a tenu bon jusqu’au bout devant son coéquipier du team Ducati officiel, Francesco Bagnaia. Le duo rouge s’adjuge ainsi le doublé à Jerez, devant Franco Morbidelli (Petronas Yamaha), qui avait lui aussi un bon rythme, qui était deuxième sur la grille de départ et qui a pris un assez bon départ. Et qui montre que ses « soucis » des deux premiers Grand Prix, au Qatar, quelles qu’en aient été les causes, sont passés.
La victoire de Jack Miller est elle une manière brillante de faire oublier le mauvais début de saison de l’Australien, qui a fini deux fois neuvième au Qatar, alors qu’il semblait être le pilote en forme durant les tests de pré-saison, et qui a ruiné son Grand Prix du Portugal en chutant (lire notre compte-rendu).
La deuxième place de Bagnaia lui permet de passer en tête du classement général, devant Fabio Quartararo, avec comme troisième homme, pour l’instant, Maverick Vinales, l’autre pilote d’usine chez Yamaha. Maverick, qui lui ne semblait pas avoir de problème de moteur et qui s’élançait de la septième position sur la grille de départ, n’a pas pu faire mieux durant la course.
On doit saluer la quatrième place et la bonne course de Takaaki Nakagami, le Japonais passant la ligne six dixièmes derrière Morbidelli, et étant de fait le meilleur représentant Honda de ce Grand Prix. Il était suivi par le champion du monde en titre Joan Mir (Suzuki), qui a fait une course solide mais sans faire d’étincelles, ni en bien, ni en mal, contrairement à son coéquipier Alex Rins, tombé dans une petite glissade de début de course alors qu’il se trouvait dans le même groupe de tête. Rins a pu finir la course, en vingtième et dernière position.
Le top dix compte encore Aleix Espargaro (Aprilia), sixième, Johann Zarco (Pramac Ducati), huitième, et le duo Honda officiel de Marc Marquez et Pol Espargaro (dans cet ordre). Rappelons que Marc est tombé – encore une fois – au Warm Up matinal, sans se faire mal, et Pol a fait de même, lui aussi sans conséquences physiques. Mais le huit fois champion du monde Marquez semble peu à peu retrouver ses marques sur la moto à l’aile dorée.
Le pauvre Valentino Rossi, aka « Il Dottore », coéquipier cette saison de Franco Morbidelli dans le team Yamaha satellite, a gagné quelques rangs en course, mais pas de point, contrairement à Iker Lecuona (Tech 3, KTM), quizième, qui a décroché son premier de la saison, et à son équipier Danilo Petrucci, quatorzième. La meilleure KTM est cependant celle (d’usine) de Miguel Oliveira, qui est onzième. Son camarade d’écurie Brad Binder a dû abandonner après une chute.
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