Essai ZH2 SE – Performances toujours au top, du mieux sur le confort et le freinage!
Des reproches concernant les suspensions et le freinage de ce monstre de puissance de 200 chevaux à la version précédente on poussé Kawasaki à revoir sa copie. Désormais équipée de suspensions électronique et de Brembo « Stylema » nous avons fait quelques kilomètres avec la « bête »!
Par un temps humide et froid du mois d’avril, Actumoto a pu faire l’essai de la Kawasaki ZH2 SE, un nouveau modèle qui vient compléter la lignée des motos à compresseur du constructeur japonais, aux côtés de sa soeur ZH2 et de la Sport-touring Ninja ZH2 SX.
Certains, (pas tous), parmi notre rédaction la trouvent hideuse au point de la faire figurer dans le haut d’un classement des motos les plus moches! Personnellement, je trouve ces propos injustes et je tiens à prendre sa défense…
Si on peut trouver sa face avant quelque peu massive et « bizarre » avec son nez biseauté renfermant les phares, on se dit que son minois est tout à fait compatible avec la philosophie « Sugomi » de Kawasaki.
A vrai dire, ce que je trouve classe sur la ZH2 SE 2021, est le cache avec la peinture à effet miroir qui enveloppe la prise d’air asymétrique, sur le côté gauche de la moto. Mais là, en la matière, tout est affaire de goût. Passons!
Sans prétention aucune, je ne me qualifierais pas de « manche » dans le domaine de la témérité au guidon, mais je dois avouer que la ZH2 inspire une certaine crainte voire une retenue dans sa conduite, Est-ce la puissance de 200 chevaux compressée, ses dimensions, son poids ou encore la météo? Un peu de tout ça, certainement.
Pourtant, je ne résiste pas à l’appel de la puissance suggéré par le compresseur et son sifflement si caractéristique lorsqu’on relâche l’ouverture des gaz. Jouissif! Mais ça, je l’ai déjà dit (lire l’essais de la ZH2).
Ceci dit, les nouveautés de cette version 2021, à savoir les nouvelles suspensions électroniques et le système de freinage Brembo « Stylema » devaient être mis à l’épreuve.
Sur l’ancienne version ZH2, cette débauche d’énergie avait fait naître une demande pour mettre au même niveau le fabuleux propulseur et le comportement routier de l’ensemble car beaucoup y voyaient un certain décalage, comme si la partie-cycle n’arrivait pas à suivre!
Kawasaki a donc revu sa copie et propose maintenant des suspensions électroniques sur cette hypernaked.
Il s’agit du KECS (Kawasaki Electronic Control Suspensions Kawasaki), en français vous l’aurez compris: le système de suspension électronique semi-active de Kawasaki. Il s’adapte en temps réel aux conditions de conduite sur route ou piste, en fournissant la juste dose d’amortissement nécessaire.
Le KECS s’adapte en ajustant électroniquement l’amortissement en fonction de la vitesse de la moto et de la vitesse de débattement de la suspension. La décélération est aussi prise en compte, ce qui permet au système de gérer la plongée au freinage. Ce système est appelé Skyhook EERA de Showa (Electronic Equipped Ride Adjustment).
Le contrôle s’effectue par des électrovannes à commande directe qui assurent un temps de réaction quasi instantané, ce qui rend le KECS idéal pour les conditions de conduite sportive, où le naturel des réactions conditionne le feeling avec la machine.
Les bobines des capteurs transmettent des informations au module électronique du KECS, et s’y ajoutent les informations fournies par la centrale inertielle (accélération/décélération) et par le module électronique d’injection (qui renseigne sur la vitesse de la machine). L’ECU du KECS envoie alors du courant aux électrovannes afin d’adapter l’amortissement à la situation. Des modes sélectionnables permettent aux utilisateurs de choisir des réglages de base plus souples ou plus fermes.
Deux modes sont ainsi à disposition, un « Hard » et un « Soft ». Je paramètre la puissance sur « Full », le contrôle de traction sur « 3 », (le plus intrusif) et sur « Soft » concernant le KECS.
Constat: la vie a changé! En me rappelant l’essai de la ZH2, je constate un réel gain de confort, procuré par les nouvelles suspensions électroniques, sur des routes sorties d’hiver, donc en mauvais état! La vivacité et le guidage de la bête me semble encore accrue et c’est surtout moins fatigant.
Autre point à vérifier, celui du freinage. La ZH2 SE est maintenant équipée de ce qui se fait de mieux chez le manufacturier italien Brembo, les étriers monoblocs Stylema, à montage radial. Fabriqués à partir de blocs d’aluminium, ils ont une structure monobloc très rigide qui offre un freinage puissant et mordant.
A l’usage intensif, j’hurle à nouveau de plaisir sous mon casque car tout se passe dans le calme (à la prise) et dans la force (à la pince). Je relève aussi le bien-fondé de l’adoption des pneus Pirelli Diablo Corsa III qui montent vite en température et absorbent bien les contraintes subies par les deux cent cocos de la bestiole et ses accélérations dantesques!
Vous l’aurez compris, l’essai de la ZH2 SE 2021 fut bref mais intense… Il était aussi l’occasion de vous faire découvrir le (beau) travail de notre nouveau photographe Yves Meier qui est à admirer dans le corps du texte et dans la galerie ci-dessous.
Pour l’anecdote, je me suis aperçu, lors du shooting dynamique, de la difficulté de manœuvrer la bête lors des « tournés sur route » quand on est presque tétanisé par le froid d’avril! Le poids de l’engin et son faible rayon de braquage sont aussi pour beaucoup dans ce constat.
Mais, rassurez-vous, la ZH2 SE ne fait pas de shooting photos tous les jours! Elle sert aussi à enivrer l’âme du pilote et lui procurer des hurlements de plaisir.
Plus d’infos sur le site de l’importateur suisse
Très bon essai mais Kawasaki est habitué des versions SE sur sa gamme ce qui lui permet de gonfler ses prix de manière bien trop appuyé ! 23.500 .- pour un roadster c’est bien trop cher !
Bonjour et merci pour ce commentaire,
Sur un point je diffère: offrir aujourd’hui une moto avec un compresseur, et qui plus est capable de telles accélérations, ça n’a pas de prix selon moi. Mais c’est un avis personnel.
Jérôme Ducret, rédacteur responsable
Je Roule en Z H2 mais client Kawasaki de puis 30 ans, heureusement qu’ils continuent les thermique car la moto à piles c’est pas mon trip
Me concernant, je la trouve fascinante de beauté cette moto. A sa seule vue, je vibre, éprouve une indicible émotion. Son esthétique est tout à fait à l’avenant de son tempérament. Je ne pourrais – et ne voudrais – l’imaginer autrement. Puissance, transcendance, éclair de vie anti-déprime, foudre et à la fois noblesse… voilà en gros, à brûle- pourpoint, ce que m’inspire le look de cette super machine. Tout un temps, j’ai tenté de me convaincre, vu ses qualités à l’évidence extraordinaires, que la Bmw M 1000 R me plaisait esthétiquement. Mais j’ai vite oublié les formes indigestes et les couleurs trop chargées (à mes yeux en tout cas) de cette dernière, son aspect trop « frime inélégante » ( comme certains modèles à quatre roues de la marque), au profit des lignes et des coloris de la z H.2. Ce sera sans aucun doute ma prochaine moto. Merci pour ce super essai…
Hello
Merci pour ce feed-back qui ne peut que nous encourager à poursuivre dans cette voie!
Et bonne journée
Jérôme Ducret, rédacteur responsable
Merci, bonne journée (ou plutôt fin de journée) à vous également, Monsieur Ducret. Au plaisir de lire les prochains articles de votre rédaction. Merci encore pour cet essai.
Serge Renquet,
Belgique