Ecran couleur et nouveau visage plus protecteur pour la Kawasaki Versys 650
La « petite » Versys passe l’épreuve des nouvelles normes anti-pollution Euro 5 avec son bicylindre parallèle liquide, reçoit une nouvelle face avant et de nouvelles épaules qui suivent les codes esthétiques de la grande soeur Versys 1000. En outre, elle hérite d’un écran en couleur et de la connectivité (limitée) avec les smartphones, ainsi que d’un anti-patinage réglable sur deux niveaux d’intervention (ou désactivable).
Ce n’était qu’une question de temps avant que la Versys 650 de Kawasaki ne suive les évolutions esthétiques de sa grande soeur la Versys 1000. Cette dernière a fait peau neuve, ou du moins carénage neuf, en 2019 (lire notre test). Et c’est au tour maintenant de la petite cylindrée, qui change de look pour sa nouvelle édition rendue enfin conforme aux normes anti-pollution Euro 5. Enfin, parce que ces normes sont entrées en vigueur au début de l’année 2021, et que la Versys 650 Euro 5 vient seulement d’être dévoilée par son constructeur dans le cadre du salon de la moto EICMA 2021 à Milan, fin novembre.
Le principal changement visuel consiste en l’adoption d’une espèce de spoiler faisant office de « menton » sous les deux phares avant. De quoi rajouter un peu d’angle à la moto. Mais aussi de quoi améliorer, selon Kawasaki, la protection aérodynamique contre le vent et les autres éléments. Le pare-brise est de plus réglable, manuellement et sans outil, sur 80 mm de distance, en hauteur. Une manette est là pour cela, dans le cockpit de la moto, côté pilote. Mais la forme précise de cette manette et son emplacement font qu’il n’est pas du tout conseillé d’effectuer cette opération en roulant. Mieux vaut s’arrêter!
Le moteur bicylindre en ligne liquide change très peu par rapport à 2021 (lire notre essai de la version 2015, qui ne diffère que par les coloris de la moto proposée en 2021). C’est en gros celui de la Kawasaki Z 650, la naked souvent utilisée comme premier gros cube par les motards et motardes en herbe. Kawasaki tire 67 chevaux (à 8500 tr/min) des 649 cm3 de ce moulin, pour un couple maxi de 61 Nm à 7000 tr/min. Au vu de l’essai réalisé en Sicile au guidon de ce modèle, on peut confirmer que le moteur est vif et accélère bien dans les mi-régimes, sans produire trop de vibrations gênantes (mais il y en a quand même).
Contrairement à la donneuse d’organes naked, la Kawasaki Z650, la Versys a droit à une fourche inversée pour l’amortissement antérieur. Fourche par ailleurs ajustable en précharge et en détente (un réglage par tube). Et utilise le même genre d’amortisseur déporté, lié directement à l’arrière du cadre, que celui du modèle 2021. Amortisseur sur lequel on peut ajuster la précharge sans outil, juste en utilisant la molette manuelle installée sur cette moto!
La moto pèse 219 kg avec les pleins, et son grand réservoir peut contenir 21 litres d’essence. Une proposition éminemment économique. Mais qui sait sûrement aussi se montrer amusante, avec ce moteur vif même en Euro 5 (pas de baisse de puissance ou de couple, apparemment) et une partie-cycle offrant une belle agilité – 1415 mm d’empattement, roues de 17 pouces, angle de chasse de 25 degrés, notamment.
Le débattement des suspensions et les autres données géométriques ne changent pas pour 2021. Mais il y a par contre une assistance électronique au pilotage qui fait pour la première fois son apparition sur un membre de la famille des twins 650 de Kawasaki: le KTRC. Autrement dit, le contrôle de traction (anti-patinage de la roue arrière), réglable sur deux degrés d’intervention et cela dit déconnectable. Mais utile pour de jeunes permis qui feraient leurs premières armes sur cette moto. Car la Versys 650 reste bridable à 35 kW pour les exigences du permis A limité.
Des accessoires se trouvent déjà dans le catalogue, au premier rang desquels les valises latérales rigides réalisées dans les mêmes teintes que la moto, et qui s’accrochent en toute simplicité, sans qu’il faille faire appel à un spécialiste pour installer un squelette autour de la selle.
Dernière nouveauté, et non des moindres, pour 2022: un écran TFT en couleurs de 4,3 pouces de diagonale. Calqué sur celui de la Kawasaki Z 650 2021 (lire notre essai). Il est doté d’une fonction jour/nuit automatique (ou manuelle, à choix) et peut être complété en option par un système de connectivité partielle (pas de navigation GPS) reliant la moto et un smartphone (sous iOS ou Android).
On ajoute encore que la Versys 650 ne peut être équipée d’une béquille centrale, en raison de la position de son pot d’échappement, court, sous le moteur. Mais cela libère de l’espace pour l’éventuelle valise, sur le côté droite. Elle a la même contenance que sa soeur à gauche et peut donc comme elle emporter un casque intégral.
Ce modèle 2022 est disponible en vert, ou en noir, ou, comme ci-dessus, en gris (avec des accents rouges). La version standard est proposée au prix de 9290 frs. La version avec le pack Tourer est affichée à 10490 frs tandis que la version avec le pack Urban est à 9790 frs. Pour d’autres informations, vous pouvez vous adresser au site de l’importateur suisse de Kawasaki. Ou encore, entre autres, à notre partenaire vaudois de l’Annuaire suisse des professionnels de la moto, spécialiste de la marque japonaise, Red Zone Motos à Echandens et Roche. Pour Genève, il s’agira de notre partenaire Cpc2roues. Et pour le canton de Neuchâtel vous pouvez vous adresser à Compétition Park.
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