Le Suisse Sébastien Suchet largué par le Tati Team
Le pilote vaudois, qui vient de passer deux saisons plutôt positives sur la Kawasaki du team français en catégorie EWC, vient d’apprendre qu’il avait été remplacé. A un peu plus d’un mois de la première course, les 24 heures du Mans.
Il n’y aura pas de pilote suisse au sein du Tati Team Beringer Racing lors de la course inaugurale de la saison 2022 du mondial d’Endurance Moto, les 24 heures du Mans, du 16 au 17 avril prochains.
Ce team français, qui roule avec la Kawasaki numéro 4 en catégorie EWC, le sommet en endurance mondiale, vient en effet d’annoncer le trio de pilotes engagés pour la saison 2022. Il est composé du Français Alan Techer, qui fait partie de l’équipe depuis plusieurs années, et de deux nouveaux: le Belge Bastien Mackels, et le Français Grégory Leblanc. Ce dernier a un joli palmarès dans la discipline, acquis en grande partie au sein du team officiel Kawasaki (SRC). Mais il a connu ces deux trois années des saisons en demi-teinte, n’ayant pas de guidon en endurance en 2019, ni en 2020, et officiant l’an passé au sein du team tchèque Maco. Mais en terminant la saison prématurément à cause d’une chute suivie d’une blessure, juste avant le rendez-vous du Bol d’Or (24 heures).
Or ces deux dernières années, le pilote vaudois Sébastien Suchet, soutenu par ActuMoto.ch et qui s’était auparavant fait remarquer dans le team privé suisse Bolliger (EWC, Kawasaki), était devenu l’un des piliers du Tati Team Beringer Racing. Il avait fait partie notamment de l’effort héroïque de cette équipe au Bol d’Or, qui s’était classée huitième au départ, avait carrément dû changer la culasse du moteur de la moto après que celle-ci avait fût tombée. Et qui avait finalement réussi à terminer la course en remontant les rangs (lire notre compte-rendu). Cette prouesse d’endurance leur avait valu de décrocher quelques semaines plus tard le prix Webike pour le meilleur pit stop!
Et lors de la finale 2021, aux 6 heures de Most, en République tchèque, le Tati Team était composé de Sébastien Suchet, de son frère Valentin, et du Français Enzo Boulom. Bien classé à l’issue des qualifications, encore une fois, le team avait à nouveau vu la poisse le poursuivre en piste, la moto étant percutée en course à cause d’une erreur du pilote français Loris Baz. Et là encore, tout le team avait serré les dents et avait terminé l’épreuve.
« Ca a été une surprise pour moi, comment Sébastien Suchet à propos de la nouvelle saison qui va commencer. Je ne m’attendais pas à être jeté ainsi! Je n’ai pas le sentiment d’avoir démérité ces deux dernières saisons. » Visiblement agacé et remué par ce changement intervenu très tard dans la préparation de la saison 2022, il avoue qu’il va lui falloir « un peu de temps pour digérer ». « Jusqu’ici, je n’ai pas reçu de la part du team d’explication satisfaisante me disant pourquoi ils se passaient de mes services », continue le Vaudois. Il ajoute qu’il ne pilote pas pour devenir riche, ni pour gagner de l’argent, et que son objectif a toujours été de se faire plaisir en piste et d’avoir de bonnes sensations. Et bien sûr de progresser au sein d’un team ayant un bon potentiel.
Le Vaudois est cependant persuadé qu’une autre opportunité de courir se présentera d’ici aux 24 heures du Mans. « J’ai été contacté par d’autres équipes, et surtout j’ai reçu des messages de soutien, ce qui me fait très plaisir. » L’un d’entre eux émanait d’un autre pilote suisse bien connu et engagé en mondial d’endurance, le Fribourgeois Robin Mulhauser. Qui vient d’être engagé comme pilote remplaçant dans le team Yamaha officiel en EWC, le YART (lire notre article).
« Séb » ajoute qu’il aura « très certainement » aussi la possibilité de disputer au moins une manche cette année du championnat français de vitesse, en Superbike. Et quant au « frangin » de « Séb », Valentin Suchet, il semblerait qu’il ait trouvé un nouveau guidon en mondial d’endurance. Nous vous en dirons plus lorsque ce sera plus concret.
Pour plus d’infos sur le championnat mondial 2022, vous pouvez consulter le site fimewc.com.
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