Mondial Moto2

La première victoire de Celestino Vietti en catégorie Moto2, à Losail

Après la victoire d’Andrea Migno en Moto3, c’est au tour d’un autre Italien de recevoir les honneurs au Grand Prix du Qatar 2022, cette fois-ci en Moto2. Il s’agit de Celestino Vietti, pilote du team Mooney VR46, et donc un des « protégés » du champion retraité (depuis cette année) Valentino Rossi (ex-numéro 46).

Vietti s’est déjà bien placé samedi lors des qualifications, en obtenant la pole, devant les deux équipiers du team Elf Marc VDS, Tony Arbolino et Sam Lowes. Ce dernier avait posté le temps le plus rapide de la session Q2, mais il a été annulé parce que Sam avait « dépassé les limites de la piste ».

La plupart des pilotes ayant démontré être à l’aise sur le circuit de Losail, lors des qualifications ou des essais, se sont retrouvés à des places intéressantes sur la grille de départ. Comme par exemple le Japonas Ai Ogura ou l’Espagnol Augusto Fernandez, 5ème et 6ème. Ou encore le rookie Filip Salac, plus qu’heureux de se retrouver en quatrième position. On rappelle que le champion en titre, Remy Gardner (lire notre compte-rendu du dernier GP moto2 de 2021), et son dauphine Raul Fernandez, ont fait le pas en MotoGP.

Aron Canet, qui s’est classé au sixième rang l’an dernier, et qui a changé d’équipe et de châssis, passant de Boscoscuro (le châssis) à un châssis Kalex pour 2022, comme le 90% des pilotes du mondial Moto2, était en troisième ligne (neuvième), devant un certain Pedro Acosta. Oui, le champion en titre Moto3, monté d’une catégorie cette année.

A l’extinction des feux, Celestino Vietti est parti en tête et il a maintenu son avance sur tous les autres pilotes. Jusqu’au bout de la course de 20 tours sur le circuit de Losail.

La bataille pour les deux autres places du podium a été plus compliquée. Parti de la neuvième place, Aron Canet a pu effectuer beaucoup de dépassements en début de course, et il était deuxième après trois tours. C’est au troisième tour que Filip Salac a chuté, laissant échapper tout espoir d’obtenir un podium. Et au troisième tour toujours, Augusto Fernandez était quatrième et Tony Arbolino troisième. Ai Ogura et Sam Lowes se trouvaient également parmi les six premiers.

Lowes a fourni un gros effort pour contenir la fougue d’Ogura et de Fernandez. On rappelle que le Britannique souffre encore des suites d’une fracture à la main gauche. Dans les derniers tours, les deux pilotes ont passé le numéro 22 et se sont mis à en découdre pour obtenir la troisième place du podium final.

Fernandez a alors dépassé Ogura, qui a voulu lui rendre la pareille, mais qui a perdu l’avant de sa moto. Il n’est resté sur ses roues que parce qu’il s’est « appuyé » sur la moto d’Augusto Fernandez, dans le dernier tour. Mais ce faisant, les deux hommes ont élargi la trajectoire. Et cela a permis à Sam Lowes de se glisser au bon endroit au bon moment, et de s’emparer de cette troisième place si convoitée. Dans le désordre de cet incident, Tony Arbolino a pu lui aussi passer Ogura et se placer derrière Augusto Fernandez.

Pedro Acosta, qui a un peu loupé son départ, s’est fait pousser vers l’extérieur au premier virage et il a dû rejoindre le peloton dans les tous derniers rangs. Mais cela ne l’a pas empêché de démontrer qu’il avait bien compris le reste du fonctionnement des engins de Moto2, remontant inexorablement les rangs. Il a terminé la course à une excellente douzième place, compte tenu des circonstances.

Pour les résultats complets de ce Grand Prix, c’est par ici.

Les pilotes du mondial Moto2 se retrouvent le 20 mars prochain à Mandalika, en Indonésie.