Nouveau – une Super Meteor 650 chez Royal Enfield
La marque indienne annonce l’arrivée en Europe d’un cruiser utilisant le moteur bicylindre déjà présent dans l’Interceptor 650 et la Continental GT 650. Il y aura plusieurs déclinaisons à choix, dont une variante touring.
Il y avait la Meteor, il y aura désormais aussi la Super Meteor. La marque indienne Royal Enfield est en train de développer une gamme de motos modernes, mais fidèles à un style rétro, ou néo-rétro, aussi dans le segment des « cruisers ».
Ce nom désigne une machine qu’on pourrait imaginer sortie d’une longue ligne droite américaine, avec un guidon haut, un réservoir d’essence en forme de goutte, une selle basse et une poupe basse elle aussi, munie d’une pneu bien en évidence et d’un échappement (ou de deux échappements) bas.
Seulement, d’habitude, les marques qui sont présentes dans ce segment ont plutôt tendance à être américaines (point un) et à proposer de grosses, voire très grosses cylindrées (point deux).
Chez Royal Enfield, qui propose des cruisers depuis de nombreuses années, on reste dans le royaume des petites, et éventuellement moyennes cylindrées. C’est ainsi qu’est apparue en 2021 la Meteor 350 (lire notre essai), avec son petit monocylindre tout neuf, et sa jolie petite bouille.
Et pour 2023, donc, Royal Enfield fait un pas de plus en proposant la Super Meteor 650, dévoilée sur le stand du constructeur indien au salon international de la moto EICMA à Milan. Au début du mois de novembre 2022.
Cette machine utilise le même moteur que les deux Royal Enfield bicylindres, l’Interceptor 650 (lire notre essai) et la Continental GT. Un twin en ligne refroidi par air et huile, de 648 cm3. Et de conception moderne, malgré les apparences.
Ce twin délivre selon son constructeur une puissance de pointe de 47 chevaux (à 7250 tr/min), et un couple maximal de 52,3 Nm à 5650 tr/min. Et la moto pèse 241 kilos avec les pleins.
Ce n’est bien sûr pas stratosphérique, mais ce n’est pas le but de ce genre de machine. Elle a l’avantage d’être directement accessible (sans bridage) pour le permis A limité (appellation suisse, ailleurs en Europe, c’est le permis A2). La limite pour ce permis étant de 47,5 chevaux.
La selle à 740 mm du sol, qui plus est relativement fine au point où elle rencontre le réservoir d’essence de 15,7 litres, est aussi intéressante pour les jeunes permis. Surtout si le ou la pilote est de petite taille.
La position de conduite est typique d’un cruiser, à l’américaine, avec les deux pieds placés en avant. Il y a même le double sélecteur à gauche, un sous la pointe du pied, comme d’ordinaire sur toute moto actuelle, et l’autre au talon. Exactement comme sur une moto américaine. Et exactement comme c’est le cas sur la Royal Enfield Meteor 350.
Le guidon, lui, revient vers l’arrière et se trouve placé à une bonne hauteur, et il est large. En résumé, tout incite à bord de ce cruiser indien à une conduite plutôt relax.
La Super Meteor roule avec une jante de 19 pouces à l’avant, et une de 16 à l’arrière. Là encore, typique d’un cruiser. Ces jantes ne sont pas à rayons, mais arborent des bâtons de deux largeurs différentes, alternés, que nous trouvons assez élégants. Question de goût personnel.
Il n’y a qu’un disque (320 mm de diamètre) de frein à l’avant, mordu par un étrier à deux pistons. Pour des raisons à la fois esthétiques et fonctionnelles. Ce n’est pas une moto sportive. Mais vu la taille du disque, il devrait y avoir assez de force de freinage. Derrière, c’est un disque de 300 mm qui est mordu par un autre étrier à deux pistons qui assure le ralentissement. Et l’ABS, obligatoire légalement, est bien sûr à bord.
La suspension est confiée à une fourche inversée (de marque Showa) avec des jambes de 43 mm de diamètre, et un débattement de 120 mm. Des amortisseurs jumeaux font le job derrière, assurant un débattement de 101 mm. Ce qui est très correct pour ce genre de moto. Ces suspensions ne sont manifestement pas réglables, sauf la précharge à l’arrière (avec un outil).
Royal Enfield a développé un cadre tout nouveau pour cette Super Meteor, via la filiale maison spécialisée, Harris Performance. De concert avec le moteur, il assure un centre de gravité bas à la moto, nous dit son constructeur. Un avantage pour la prise en main, et pour le contrôle à toutes les vitesses.
La transmission finale s’effectue par le biais d’une chaîne, et une boîte à six vitesses est à disposition, avec un embrayage multidisques à bain d’huile. Comme sur l’Interceptor et la Continental GT.
Enfin la Super Meteor est chaussée d’origine de pneus de la marque thaïlandaise CEAT. Là aussi, comme ses cousines Interceptor et Continental GT 650.
Les commandes sur les deux commodos. Elles sont couplées à deux écrans, tous deux ronds.
Le plus grand donne les indications usuelles (vitesse, régime du moteur, jauge d’essence, rapport de vitesses engagé, kilométrage, heure…), en un mix d’analogique (compteur à aiguille) et de digital (écran à cristaux liquides).
Le plus petit des deux écrans, digital, est là pour la navigation GPS point par point, via la connection avec un smartphone. C’est plus ou moins la même configuration que ce qu’on trouve sur la Meteor 350.
La seule assistance électronique est un ABS, légalement obligatoire en Europe pour cette cylindrée.
Deux variantes d’équipement, ou si l’on préfère trois packs d’équipement, ou trois sous-modèles, seront proposées. La Super Meteor 650 de base, et la Super Meteor 650 Tourer (avec un pare-brise, notamment). Les deux variantes sont livrées de base avec une béquille latérale et une béquille centrale.
Pour la première variante, on pourra choisir entre un coloris bleu, noir, gris ou vert foncé (deux nuances à choix). Pour la seconde, le choix se fera entre le rouge et le bleu.
Le prix exact n’est pas encore communiqué pour la Suisse. Mais selon l’importateur helvétique, KSR, ce prix devrait juste se trouver sous la barre des 10000 francs pour le modèle de base. Les premiers exemplaires devraient arriver dans notre pays en avril ou en mai 2023.
Une série d’accessoires est d’ores et déjà annoncée: valises latérales, sissy-bar pour passager ou passagère, repose-pieds « luxe », embouts de guidon embellis, etc. Certains se retrouvent d’office sur la version Tourer. La prise de recharge USB à l’avant de la moto est elle standard.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Royal Enfield (en allemand, vous pouvez aussi consulter le site français), ou vous adresser à nos partenaires de l’Annuaire suisse des professionnels de la moto, Moto Secours et Rock & Road à Genève et No Name Motorcycles à Bevaix (NE).
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