Nouveau – Triumph se lance dans les petites cylindrées avec la Speed 400 et le Scrambler 400 X
Le constructeur britannique lance deux « petites » motos sur le marché mondial, des monocylindres refroidis par liquide qui s’insèrent comme entrées de gamme de Triumph dans le segment néo-rétro. La Speed 400 et le Scrambler 400 X partagent moteur et éclairage, mais les réglages des partie-cycles et les géométries sont différents. Contrôle de traction désactivable à bord, et ABS déconnectable de même pour le Scrambler.
La marque anglaise Triumph Motorcycles vient de dévoiler deux nouveaux modèles, qui sont des petites cylindrées: la Speed 400 et le Scrambler 400 X.
Ces deux motos vont d’abord être distribuées en Inde, dès le milieu de l’été 2023, puis elles arriveront dans le reste du monde, Europe et Suisse compris, au mois de décembre ou en janvier de la même année. L’Inde sera le premier marché servi parce que ces nouvelles 400 ont été développées en partenariat avec le géant indien Bajaj Auto.
Ces deux 400 représentent la nouvelle porte d’entrée dans l’univers de Triumph Motorcycles. Ce sont des néo-rétros, dans la droite ligne de la famille Classic du constructeur britannique. La première vient se placer aux côtés des grandes soeurs Speed Twin 900 (ex-Street Twin) et Speed Twin 1200, tandis que le second vient compléter par le bas la gamme comprenant déjà le Scrambler 900 (ex-Street Scrambler) et le Scrambler 1200.
La Speed 400 et le Scrambler 400 X sont des machines bâties autour d’un moteur monocylindre refroidi par liquide de 398 cm3.
La puissance maximale est de 40 chevaux, atteints à 8000 tr/min, et le couple monte à 37,5 Nm, à 6500 tr/min. On est largement dans la limite utilisable pour le permis A limité, passage obligé durant deux ans en Suisse (et ailleurs en Europe) avant de pouvoir piloter un gros cube sans restriction de puissance – lire à ce propos notre article listant les motos bridables à 48 ch pour ce type de permis.
Stylistiquement, ces deux 400 n’ont rien à envier aux 900 et aux 1200. Elles présentent un réservoir d’essence de forme caractéristique des Triumph Classic, avec un retranchement et des inserts en caoutchouc facilitant la préhension dudit réservoir par les jambes du ou de la pilote.
On a aussi une ligne parfaitement reconnaissable, avec une selle plate (sur la Speed), des ailettes de refroidissement rétro sur le cylindre, des culasses de type classique et un ligne d’échappement chromée et qui remonte en un pot d’échappement dirigé vers le haut.
Sur la Speed 400, ce pot est de forme plus ou moins cônique, alors que sur le Scrambler il est dédoublé en deux cylindres avec des protections contre la chaleur. Les chambres de traquillisation primaire des gaz d’échappement sont habilement intégrées sous le moteur, ce qui réduit la masse de l’échappement. Et les finitions semblent d’excellente qualité, au niveau du reste de la gamme actuelle de Triumph.
Les éclairages sont tous à LED, y compris les clignotants, et à l’avant les phares montrent la signature visuelle en forme de demi-lune qui caractérise les autres Triumph classiques.
On note que les motos prévues pour le marché indien seront fabriquées par Bajaj en Inde, aux spécifications de Triumph, tandis que celles que le marché européen recevra viendront de l’usine Triumph en Thaïlande. Comme la plupart des Triumph modernes.
Les positions de conduite sont décontractée et légèrement penchée en avant pour la Speed, encore plus décontracté et plus redressé au niveau du torse pour le Scrambler, qui a un guidon plus large et placé plus haut – et une selle en deux parties.
Dans les deux cas, une grande variété de conducteurs et de conductrices devrait pouvoir poser facilement les pieds à terre, et manoeuvrer ces motos sans le moteur devrait être un jeu d’enfant. La selle de la Speed 400 se trouve à 790 mm du sol, celle du Scrambler 400 X, à 835 mm, est plus haute.
Les partie-cycles sont nouvelles, et n’ont rien à envier à des machines de plus grosse cylindrée: bras oscillant en aluminium, fourche télescopique inversée de type « Big Piston », et amortisseur unique avec réservoir externe, réglable en précharge.
La roue avant est ralentie par un étrier radial à 4 pistons mordant un disque de 300 mm de diamètre. Le tout est actionné par un flexible en acier tressé, et devrait donner, selon les dires de Triumph, une bonne finesse de freinage et largement assez de force pour stopper la machine.
La Speed 400, qui pèse seulement 170 kilos avec les pleins, est équipée de roues légères en alliage, dans les dimensions de 3 (devant) et 4 (derrière) x 17 pouces. Elles sont chaussées de pneus qui devraient être performants, des Metzeler Sportec M9RR, dans les dimensions 110/70 et 150/60.
Chose très rare dans cette catégorie de cylindrée, on a droit à un contrôle de traction. L’ABS, lui, est déconnectable à bord du Scrambler, ce qui est logique pour une moto censée pour aller faire des cabrioles en tout-terrain.
Ce même Scrambler 400 X, qui pèse 9 kilo sde plus que la Speed 400 tous pleins faits, adopte une roue avant de plus grand diamètre, 19 pouces, les débattements de suspensions sont plus longs (150 mm à l’avant, la même chose à l’arrière) que sur la Speed 400 (140 mm et 130 mm). Et les pneus sont des Metzeler Karoo Street (dans les dimensions 100/90 et 140/80), aux profils de type « blocs », conçus pour être utilisables aussi bien sur route qu’en tout-terrain léger.
Les autres petits plus permettant au Scrambler de mieux s’en tirer dans les chemins sont un sabot moteur spécifique, des protège-mains, une grille de phare, des repose-pieds avec inserts en caoutchouc amovible, et une barre transversale de renforcement du guidon, qui est par ailleurs réglable sur plusieurs positions (par rotation).
Les représentants de Triumph affirment que les moteurs de ces 400, des monocylindres avec deux arbres à cames en tête et quatre soupapes, ont été conçus pour être vivants, vifs tout en fournissant un bon frein moteur, et pour émettre une sonorité agréable. L’embrayage, pour être plus facile d’usage, est assisté et anti-dribble, ce qui devrait mettre les pilotes débutants en confiance. La commande des gaz donne ses impulsions à un système d’accélérateur électronique.
La consommation d’essence de ces nouveaux modèles est annoncée à 3,5 l/100 km. Le réservoir contient 13 litres de carburant.
L’interface homme-machine passe par des boutons sur les commodos et un afficheur mixte: tachymètre à aiguille, et autres indications (dont le compte-tours, une jauge d’essence, une horloge et un indicateur de rapport de vitesses engagé) dans une fenêtre digitale de bonne taille.
Les prix pour le marché suisse: dès 5895 francs pour la Speed 400, et dès 6595 francs pour le Scrambler 400 X. La Speed 400 sera disponible en rouge, bleu ou noir, le Scrambler 400 X en vert olive, rouge ou noir.
Parmi les accessoires livrables avec ces deux motos, on aura des poignées chauffantes, un système de surveillance électronique de la pression des pneus, différents types de bagageries, des pare-brises, etc. Les 400 sont par contre déjà équipées d’une prise de recharge USB.
Pour en savoir plus sur les motos Triumph, vous pouvez consulter le site suisse de la marque, ou vous adresser à nos partenaires dans notre Annuaire suisse des pros de la moto: Triumph Lausanne (Moto Evasion) à Crissier (VD), ou Triumph Neuchâtel – Facchinetti Motos.
