Nouveau – la Ducati DesertX Rally
La DesertX Rally est la dernière nouveauté que la marque italienne vient de dévoiler pour 2024. Mais ici dernière n’est pas à prendre au sens absolu, il y aura encore d’autres nouveautés qui vont être annoncées. Disons la plus récente, alors.
Comme le nom l’indique, c’est une nouvelle variante de la DesertX, qui est la première Ducati avec des roues de 21 et 18 pouces, et qui est faite pour les aventures sur la route, mais aussi en tout-terrain, avec un focus plus important sur l’offroad que sa cousine la Multistrada V2, dont elle dérive.
La DesertX est en fait une machine capable d’aller au bout du monde, plus légère et plus agile que par exemple la grande soeur Multistrada V4 Rally, ou les modèles correspondants de la concurrence. Et la nouvelle DesertX Rally pousse le cran un peu plus loin en direction de l’offroad.
Il y a de cela quelques mois, Ducati avait engagé un célèbre pilote français, Antoine Meo, multi-champion d’enduro, dans la redoutable course d’enduro extrême qui s’appelle l’Erzbergrodeo: une ancienne carrière avec des pentes impressionnantes. Meo pilotait une DesertX spéciale, qui était un prototype, dans la catégorie des bicylindres. Meo a remporté le trophée pour sa catégorie.
La nouvelle DesertX Rally est en gros une version de série de ce prototype, qui bénéficiait d’améliorations importantes dans le domaine des suspensions et des roues, notamment.
Le premier signe distinctif de la Rally est son « bec », c’est-à-dire son garde-boue long et haut placé, ce qui est une bonne chose quand on roule dans des terrains boueux, par exemple.
Il y a aussi une combinaison de couleurs et de décos nouvelle. Et le reste est un peu moins visible.
Les suspensions avant, des Kayaba, font appel à une technologie différente de celle qui équipe la DesertX standard. Il s’agit d’une fourche inversée à cartouche fermée. Le liquide de suspension est ainsi maintenu de manière plus homogène, car on évite tout risque de formation de bulles de gaz (le phénomène dit de cavitation). Et l’amortissement est ainsi plus fluide.
Le diamètre des jambes de fourche, 48 mm, est aussi plus grand que sur la DesertX d’origine et des traitements de surface spéciaux sont appliqués aux jambes de fourche, qui réduisent les frictions et donnent des performances plus stables dans la durée.
A l’arrière, la Rally a un amortisseur Kayaba au diamètre plus grand, lui aussi. Et près du guidon, l’amortisseur de direction est sur ce nouveau modèle une unité Öhlins réglable, qui es solidement arrimé à la direction.
Ajoutez encore un débattement de suspensions majoré de 20 mm, qui est de 250 mm à l’avant et de 240 mm à l’arrière, et une garde au sol de 280 mm, 30 de plus que le modèle standard. Plus de solides roues Excel avec des rayons partant du centre de la roue et des chambres à air, et vous avez une moto qui est capable de franchissements beaucoup plus sportifs que sa soeur DesertX tout court.
Dans la même veine, les repose-pieds et leviers de frein et de sélection de la DesertX Rally sont taillés dans la masse. Ils sont de ce fait plus solides.
Ergonomiquement, la selle de la nouvelle est plus plate, ce qui est censé donner plus de liberté de mouvement en pilotant.
Le reste est invarié: un gros moteur V2 de 937 cm3 qui développe un maximum de 110 chevaux, et un couple maximal de 92 Nm. Nous avons pu en tester les capacités lors de notre première rencontre avec la DesertX, durant une journée, en Sardaigne (lire notre article), et plus récemment lors d’un voyage de 12 jours au Kirghizistan (lire la première partie).
La nouvelle machine est livrée avec des assistances électroniques au pilotage qui sont identiques à celles de la DesertX standard: ABS de virage avec fonction Offroad (et déconnectable), contrôle de traction et de wheelie sensible à l’angle (et déconnectable), et six modes de pilotage.
L’interface fait appel à un écran TFT en couleurs monté verticalement, et à des commandes au guidon. La Rally est de plus équipée d’une barre dans le cockpit qui est déjà là pour accueillir par exemple un navigateur GPS.
Cette DesertX Rally devrait être disponible en Suisse dès le mois de janvier 2024, au prix de 22900 francs (la DesertX standard est à partir de 17790 francs), dans un coloris unique.
Les pneus d’origine sont des Pirelli Scorpion Rally STR, comme sur la DesertX, des gommes définies comme à à mi-chemin entre des pneus offroad purs et des pneumatiques purement routiers. Ils représentent un peu le meilleur des deux mondes, mais connaissent des limites quand le terrain devient glissant (sable, boue).
Il est aussi possible de monter des Pirelli Scorpion Rally (ceux que l’on voit sur la plupart de ces photos), qui ont un profil offroad beaucoup plus marqué. Ou, dans le cas improbable où l’on voudrait avoir plsu de performances sur la route, on peut aussi choisir des Pirelli Scorpion Trail II.
De nombreux accessoires sont d’ores et déjà disponibles, et cela inclut le réservoir d’essence additionnel de 8 litres déjà disponible pour la DesertX standard. Ducati ne le précise pas, mais son montage n’est pas compatible avec l’ajout des valises en aliminium qui font elles aussi partie des accessoires. Le montage du topcase en alu est par contre possible, et il existe déjà tout plein de bagagerie souple disponible pour avoir des valises latérales pouvant être installées avec ce réservoir, qui accroît l’autonomie de 40%, selon Ducati.
D’autre accessoires comprennent les poignées chauffantes, les arceaux de protection du moteur et du réservoir, un pot d’échappement Racing (pas homologué pour la route), etc.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Ducati, ou vous adresser à nos partenaires de notre Annuaire suisse des pros de la moto, Ducati Genève, Red Zone Motos à Echandens (VD), Compétition Park à Neuchâtel, ou hostettler moto Sion.